Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • J'ai rencontré le diable

     

     

    istd.jpg

     

     

    Autant le dire tout de suite « J’ai rencontré le diable » est loin d’être une publicité touristique flatteuse pour la Corée du Sud.

     On y voit un pays moche, avec des campagnes moches, pleines de cadavres, dans lesquelles courent en liberté des psychopathes de la pire espèce (je vous laisse la surprise).

     Vous allez me dire que les poulets de Louet courent aussi en liberté .... avant de se faire couper la tête. Mais en Corée du Sud non, la police est juste complètement incompétente, elle ne comprend rien à rien, n’arrête personne et ne sert donc à rien.

     Kyung-Chul viole, tue et découpe donc tranquillement des filles depuis apparemment des années, sans que personne ne trouve rien à y redire. Mais un jour il laisse derrière lui le cadavre d’une jeune fille fiancée à Soo-yun, agent des services secrets, qui va rapidement l’identifier et se mettre à le chasser pour venger sa mort.

    A ce stade de l’histoire on se dit que les choses  vite pliées et qu’après un acte de justice expéditive on va retrouver le cadavre de Kyung-Chul dans un fossé, le crâne défoncé.

    Évidement non.

     Kim Jee-woon (responsable de « A bittersweet life » ou de « Deux sœurs ») est plus malin, plus retors surtout Il va faire durer les choses et imaginer une vengeance sur le long terme. Soo-yun va se mettre à pister le tueur et à l’attaquer par surprise quand il s’apprête à tuer, pour l’empêcher de jouir de ses forfaits.

     Et hop une main brisée. Et hop le tendon d’Achille déchiré.

     Comme dans Dexter on va rapidement se ranger du côté de Soo-yun, tout en se rendant compte qu’il devient un justicier psychopathe, capable de vous taper 10 fois la tête sur le sol, motivé uniquement par la haine et la vengeance et non par une quelconque idée de justice.

     La justice, l’autorité sont eux complètement dépassés, absents, ridicules (comme dans « The chaser » ou « Memories of murder » d’ailleurs).

     Le champ est complètement libre pour toutes les pulsions, même les plus basses.

    « J’ai rencontré le diable » est donc un pur film de vengeance comme bien d’autres auparavant, coréens (« Old boy ») ou non (« Death sentence » avec Kevin Bacon).

    Les enjeux sont connus : comment un homme ordinaire devient à son tour un monstre face à l’assassin de sa femme, fille, fils, père, mère, famille entière (rayer la mention inutile) et perd peu à peu son humanité pour passer de l’autre côté de la violence (et rencontrer ses propres démons, son diable personnel ?). De ce côté-là Kim Jee-woon n’apporte aucune réflexion supplémentaire.

    Le supplément se situe plutôt ici dans la manière dont la vengeance se transforme en une traque, lente et sadique, avec 2 acteurs impressionnants incarnant 2 monstres froids à l’œuvre, complètement repliés sur leur folie ou leur vengeance, sourds au monde qui les entoure.

     La violence ici déployée par Kim Jee-woon n’est pas plus choquante ou dégeulasse que pleins d’autres films coréens récents. Seule la scène finale, d’assez mauvais goût je trouve, donne une impression étrange de vouloir prolonger cette haine au-delà du tueur comme si Soo-yun voulait aussi contaminer les autres avec son nihilisme et son désespoir.

     « J’ai rencontré le diable » semble être en tout cas un jalon planté loin en avant dans le genre « vigilante », comme pour défier d’autres cinéastes d’aller au-delà.

     On peut imaginer qu'un émule dépassera le maitre très rapidement mais pour quel résultat tant le film est ici déjà assez ultime. 

  • In the garden

    FYzIwCexokbeww6fAzyEresLo1_500.jpg

     

     

    "Autour de cette table je suis à la croisée des chemins."

    Ces mots tombent évidement lors d'un de ces petits silences de 2 à 3 secondes qui parfois surgissent dans une conversation animée quand tous les protagonistes arrivent à la fin de leur phrase en même temps et que l'on n'entend alors plus un souffle.

    Tous les regards se tournent vers mon camarade, familier de ces sorties lexicales acrobatiques, et tout le monde lui tombe sur le râble en se moquant de sa phrase un peu bancale.

    Pourtant ces quelques mots résumaient bien la situation de ce samedi soir sur la terre.

    Tous ses meilleurs amis, et les miens par la même occasion, étaient là sous un platane mûrier par un hasard monstrueux, où les emplois du temps, la météo, le travail, les envies de chacun convergent en un lieu unique.

    Nous sommes là déblatérant sur les soucis de santé de certains, les « années diesel », les « vulves cardiaques », Transformers, le Grupe Simple et Funky et autres âneries intersidérales.

    C’était un peu le banquet d’Astérix sans sanglier à la broche mais avec du rosé, de la bière et un barbecue, vous savez l’objet du démon qui transforme n’importe lotissement ou voisinage en enfer plein de fumées méphitiques le samedi soir venu.

    Une fois que tout le monde est parti on se demande alors pourquoi ces moments là ne se reproduisent pas plus souvent, personne n’y verrait d’inconvénient pourtant.

    Les choses étaient plus simples avant.

    Et puis on se souvient qu'au delà d'un certain âge et des responsabilités qui l'accompagne, la simplicité n'est plus qu'une illusion et un privilège rare.

    Il reste alors cet aveu, suspendu dans l’air, flottant au dessus de la soirée et ce titre de Neubauten avec cette phrase, toute aussi étrange, entendue par Blixa Bargeld lors d'une conversation au musée du Prado entre 2 femmes, phrase qui a servi de base au titre « The garden ».

     

    « You will find me in the garden unless it’s pouring down with rain »

     

     

    EINSTURZENDE NEUBAUTEN "The garden"

    (Ende neu - 1994)

  • résultats BT de juin 2010

     

    "DEPECHE MODE "master and servant"

     

     

    KYLIE MINOGUE "I should be so lucky"

     

     

     

     

    BUFFALO SPRINGFIELD "For what it's worth"

     

     

    PANTERA "I'm broken"

     

     

    GEORGES KRANZ "Din dada"

     

     

     

     

    WIRE "Kidney bingos"

     

     

    BECK "Chemtrails"

     

     

    STEPHANIE de MONACO "Ouragan (live)"

     

     

    BAUHAUS "Third uncle"

     

     

    THE DOORS " The end"

     

    The end donc pour les Blind Test qui devenaient plus un poids qu'autre chose, une répétition mois après mois.

    Merci à toutes les personnes qui ont joué depuis décembre 2006, même fugacement une seule fois, en tout cas.

    Ronnie gagne donc cette saison 2010/2011, après Martin en 2010, KillMeSarah en 2009, Coolbeans en 2008 et Franck en 2007.

    Bon été à tous.

    PS : Ronnie contacte moi par mail pour que je t'envoie ton cadeau. Merci