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Zombies

  • Zombieland

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    Notre fond de commerce, enfin un de nos fonds de commerce, mes amis et moi même c'est le zombie.

    Le zombie sous toutes leurs formes s'entend : au cinéma dans la BD et pour certains dans les jeux vidéo (Left4Dead étant devenu (avec Farmville) leur seule raison de vivre je pense).

    Tout est bon dans le zombie n'oubliez pas.

    En toute logique nous guettions depuis quelques temps la sortie de Zombieland la semaine dernière, évidement.

    Comme nous sommes snobs, mes amis et moi-même nous, ne voyons les films étrangers qu'en VO et même à Lyon ce n'est pas toujours chose aisée.

    La seule possibilité c'est souvent l'UGC Cinécité, aka « les voleurs, avec leurs places à 9 euros 80, sans oublier le parking qui va avec car le complexe est localisé loin de tout et nécessite donc d'aller diffuser avec sa bagnole un peu de CO2 dans les rues lyonnaises déjà bien pourvues en la matière.

    Bon on s'installe classiquement, on critique toutes les pubs et bandes annonces qui nous passent sous les yeux, nous sommes snobs n'oubliez pas, et au moment où le film commence dans un silence que l'on voudrait religieux (ce n'est pas n'importe quoi je vous le rappelle mais un film de zombies merde !!!) une dizaine de jeunes s'installe juste devant nous dans une attitude bien désinvolte pour un tel moment.

    Pour ce qui est du film le réalisateur a opté pour le teen-movie mit zombies, soit une voie inédite qui se fait téléscoper 2 univers très condifiés pour un retirer une grosse connerie pour fans only j'imagine.

    Un héros puceau, mais prudent qui survit tant bien que mal après la propagation de l'épidémie, rencontre un espèce de tueur de zombie (Woody Harrelson) qui erre sur les routes pour mettre la main sur ses barres préférées : les Twinkies et qui ensemble vont rencontrer 2 soeurs dont bien sûr notre héros va tomber amoureux (de la plus grande s'entend) mais bon on le comprend bien volontiers puisqu'il s'agit de Emma Stone (dont je pourrais être le père hum hum ....)

    A noter quand même une super apparition de Bill Murray qui pourrait faire date dans l'histoire des apparitions, après Bernadette Soubirous bien sûr.

    Devant nous la bande de djeunes à l'air par contre de s'ennuyer un petit peu.

    On commence à voir luire des écrans de portables, on vérifie ses SMS, on en envoie, bref on a 17 ans et on est plutôt instable.

    J'étais déjà bien étonné.

    Mais ce n'était rien à côté de ce qui allait suivre.

    Une fille du groupe lacha l'affaire au bout d'un certain temps, le scénario était c'est vrai assez tortueux parfois (pouf pouf), et elle......

     

     

    Et tiens que fait elle à ton avis Ô estimé lecteur/trice ??

    (Non elle ne téléphone pas et non elle ne quitte pas son fauteuil pour autant)

  • 28 semaines plus tard

     

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    Dans un bon film de zombies il y a un virus ou des gens reviennent à la vie sans que l'on sache trop pourquoi, des personnes assiégées qui ont peur, une société moderne complètement paralysée, des militaires qui se pensent plus malins que tout le monde mais qui au bout d'un moment voit la situation leur échapper complètement et qui dans un dernier éclair de génie décident de tout bombarder pour faire bonne mesure et des hordes de gens contaminés qui marchent lentement ou (plus récemment) très rapidement dans les rues de villes dévastées soit en faisant "heeeeuuuuuu" soit en hurlant.

    En effet depuis quelques années, plus précisement depuis l'excellent "l'armée des morts" (de Zack Snyder responsable de 300 quand même) et "28 jours plus tard" (de Dany "Trainspotting" Boyle), les zombies ne ressemblent plus à des cohortes d'escargots baveux qui progressent à la vitesse d'une caravane allemande le week end du 14 juillet à la hauteur de Montélimar et qui perdent leurs membres au fur et à mesure de leur (modeste) avancée.

    Rajoutons qu'en plus ils ne portent plus de veste en cuir rouge et noir et qu'ils ne dansent plus entre des tombes en plastique avec leurs potes et ça c'est pas plus mal.

    Non aujourd'hui le zombie va vite, il est dangeureux même seul alors qu'auparavant seul le groupe de zombies l'était.

    Il est comme tout le monde il est pressé, pressé d'agir, pressé d'en finir pour pouvoir passer à la victime suivante, tel un ouvrier à la chaine chez Renault, dans sa routine sans fin afin de contaminer le monde entier et de l'entraîner dans sa chute, avec lui.

    Habitué auparavant à une vie trépidante, tous les jours, tout le temps, au travail, à l'école, en faisant ses courses, devant son pécé, le zombie moderne ne peut alors que reproduire ce schéma qu'il a depuis longtemps intégré : il faut qu'il agisse vite, qu'il morde vite sinon son voisin va lui piquer sa place, son humain sain à contaminer.

    La compétition quotidienne, le néo libéralisme a, là aussi, laissé son empreinte, même zombifié vous êtes contraint à la rentabilité.

    Dans "28 semaines plus tard" donc on retrouve Londres désert, ses rues jonchées de détritus, de corps. 

    Les monuments sont dérisoires, symboles d'une société qui n'est plus que l'ombre d'elle même, incapable de faire face à un fléau qu'elle ne maîtrise ni ne comprend pas et qui n'a plus qu'une issue : disparaître loin de toute beauté ou de toute  forme d'art.

    Le film de zombies n'est pas très optimiste, notamment sur le fonctionnement d'une société face à une menace qui va l'exterminer.

    Tout le monde fuit, peu de mains se tendent, l'armée semble n'être que l'ultime espoir, la seule garante d'un semblant d'ordre puisque les civils et les politiques sont désorganisés ou ont disparu n'étant donc pas en état d'assumer une continuité, une résistance.

    Des individus essaient de résister, de s'accrocher, d'y croire, de continuer à vivre.

    Alors on suit les errances de Robert Carlyle et de ses enfants dans un pays menaçant, dans ces rues vides, à travers ces maisons pleines de cadavres, loin de toutes certitudes, de tout le confort rassurant de nos sociétés modernes.

    On les voit circuler dans un Londres sécurisé à travers des images de vidéo-surveillance ou les lunettes de visée des snipers de l'armée US censée les protéger.

    Bref qui voudrait de cette humanité là ??

    Mais on sait très bien que tôt ou tard ce fragile équilibre sera balayé, comme on été balayées les sociétés multi centenaires dans lesquelles les gens vivaient dans les jours précédents.

    Le plus génant apparaît alors dans le film : ça ne semble pas seulement une fiction, on a aussi l'impression d'assister à notre propre chute, à celle de notre société reposant sur un fragile équilibre, maintenant ou plus tard.

    Il nous faudra alors courir aussi vite que Robert Carlyle dans l'extraordinaire scène d'ouverture, pour espérer vivre encore un peu.

     

     

    Bonus : magnifique thème principal par John Murphy 

  • Planet Terror

     

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    J'ai de la suite dans les idées.

    Après "Le boulevard de la mort" (le traducteur la mérite lui en tout cas) de Quentin Tarantino, je suis allé voir la suite du segment Grind House soit "Planet Terreur" (le traducteur s'est pas trop foulé non plus) de Robert Rodriguez.

    Bon autant le film de Quentin est bavard celui de Robert va directement à l'essentiel : c'est à dire le massacre d'innocents zombies qui font rien qu'à courir après Rose MC Gowan en jupe plus que courte (et c'est pas désagréable à voir croyez moi...).

    L'histoire (aussi élaborée que celle de Tarantino vous allez voir) : une petite ville, des militaires et des mercenaires veulent pas partager l'addition à la cantine de la base paf bagarre, du gaz tout vert s'échappe et contamine la ville la plus proche. Fin.

    Evidement dans cette ville tout proche les gens se rendent compte de rien et vont tous à l'hopital montrer leurs affreuses infections cutanées qui suppurent puis vont rapidement avoir envie de croquer le personnel.

    Et là la résistance s'organise à partir d'une restaurant (si, si), on prend les armes et le grand n'importe quoi commence.

    Robert s'attarde sur 4 ou 5 personnages (dont Rose Mac Gowan donc), certains meurent, d'autres se sacrifient, d'autres font de la mini moto, d'autres s'échangent des recettes de cuisine, mais là aussi comme chez Tarantino les filles ne subissent pas elles agissent.

    Bref c'est régressif, stupide, les dialogues contiennent 2 lignes sans  trop de "fuck" ma foi et on aura pas droit à une quadruple compilation de R'n B-funk-soul-bossa de titres inconnus.

    Là aussi la pellicule se délite, une bobine manque (dommage Rose Mac Gowan se montrait sous son plus beau jour...), les raccords sont périlleux.

    On a même droit à un extrait décérébré de (faux) film 'Machete",.

    Bref c'est frais, léger, pas trop consistant, on retrouve de vieilles têtes issues des 80's (Michael Biehn aka le papa de John Connors) on entend une musique que l'on dirait jouée par John Carpenter, on voit des zombies qui veulent te bouffer le cerveau, des militaires stupides, tout le decorum habituel de ce genre de productions.

    Les garçons apprécieront, les filles elles resteront à la maison pour lire le dernier Harry Potter.

  • Le boulevard de la mort

     

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    A la toute fin du dernier Tarantino il y a une scène de poursuite (bon c'est un peu la base du film vous allez me dire...) où des filles coursent Stuntman Mike (Snake Plissken is alive !!!) dans la campagne, là bas vers Chateauroux.

    Et brusquement les 2 bolides, circa 1970, lancés à une vitesse ahurissante, déboulent sur une route à 4 voies pleines de SUV ou de voitures japonaises actuelles qu'elles percutent joyeusement (et violemment) et continuent leur poursuite imperturbables.

    Cette scène résume bien Tarantino, soit un obsédé des années 60 70 (et des pieds de femme ) sous ses formes musicales, cinématographiques, graphiques et qui se retrouve à notre époque avec ses films, ses codes, ses références, tel Hibernatus, et bouscule ainsi le cinéma depuis 10 ans.

    Le "Boulevard de la mort" ressemble beaucoup à "Kill Bill" dans la forme.

    C'est une grosse compilations de ses obssessions plaquée sur un scénario mince comme un chèque (vu de profil) : en gros un tueur en série, en voiture,  tue des filles en les percutant à fond les ballons avec sa grosse voiture (bonjour les sous entendus ....) "à l'épreuve de la mort".

    Vroum vroum. 

    Le tout est rythmé par environ 70 titres obscurs de funk ou de r'n' blues (bientôt dispos en triple compilation) et par des discussions interminables de filles (sans considérations donc sur Madonna ou les cheese burger, mais toujours éclaboussées de pleins de "fuck" et autres "motherfucker" ouf !!!).

    Pour rendre hommage à ses films de référence que personne n'a vu, Tarantino s'est ingénié à mettre des faux raccords, des scratches sur sa pellicule et des filtres dégueus qu'on se croirait dans "les rues de San Francisco". 

    Bon faut dire que son film va logiquement avec celui de Roberto "Sin City" Rodriguez "Planet Terror" (sortie en août pour la partie zombies toute aussi débile) et qu'ils sont sortis ensemble aux Etats Unis, dans un même programme. Mais devant l'échec de la chose, le distributeur à décidé ici de 2 sorties distinctes, histoire de limiter la casse (oui il ya trop de "sorties" dans cette phrase je suis bien d'accord mais je vous jure je vais me soigner)

    Alors Tarantino à dû rallonger sa sauce, et certainement ses dialogues, pour en arriver à la version sortie (rechute) chez nous.

    On sent des longueurs, certainement pas présentes à la base, mais il faut dire que la poursuite démente de fin et la fin (débile) du film valent le détour (sans compter l'apparition mémorable d'un sheriff et de son fils "son number 1").

    Tarantino à signé 3 polars exemplaires (Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Jackie Brown) avec une formidable qualité narrative et trois compilations (Kill Bill 1 et 2, Le boulevard de la mort) de ses passions (cinéma bis, Z, japonais des années 60 et 70, musique, mode de vie, références diverses quant à cette époque...).

    Pour ma part j'ai toujours préféré les vrais albums aux best of.....

     

     

  • Un dimanche à la campagne

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     (ZombIpod)

     

    Mes amis et moi même sommes plutôt urbains, la campagne étant plutôt vue comme une source inépuisable d’éternuements à répétition ou apparentée à des souvenirs d’une enfance solitaire au milieu des champs de blé dans le Berry et plus largement à un constat d’échec quant à la présence de magasins de disques valables et à la probable absence de réseau ou d’ADSL.

    Un de nos amis pourtant s’est échappé du troupeau et est partit vivre et travailler à la campagne.

    Il a repris un restaurant à 50 bornes de Lyon dans un endroit mystérieux appelé l’Isère où l’on rencontre des vaches dans les champs et des mecs qui conduisent encore, mais très très lentement, des 305 GRD.

    De temps en temps, histoire de préserver quelques liens immémoriaux, nous allons donc manger chez notre pote et sa femme qui présentent aussi la particularité de faire bien à manger ce qui n’est pas négligeable quand vous allez au restaurant….......

    Les années ayant passé vous vous déplacez maintenant (vos amis mit kids et vous même)  avec difficulté un monospace (oui je sais c’est pas glorieux) avec pleins de trucs à l’intérieur.

    En effet les parents modernes ne peuvent se passer de l’indispensable pour assurer le bonheur de leur descendance et répondre à ses moindres sollicitations réelles ou imaginaires (ce qui ne l’empêchera pas plus tard de rejoindre une communauté  de punks à chien sur les marches d’une quelconque église ou d’être fascinée par le premier zozo venu qui l’initiera aux joies sans limites  du tuning sur un parking d’Auchan) soit : une poussette futuriste qui ne passe pas dans le métro vous obligeant à des détours monstrueux et qui prend autant de place que le moteur, un lit pliable qui se plie mal, diverses nourritures étranges pour bébé, des couches, des lingettes, et un tas de jouets inutiles dont votre gamin en bas âge se fout royalement puisque son seul bonheur c’est de vous crier dans les oreilles.

    Certains de mes potes sont eux restés plus sobres, comprenez célibataires, ils voyagent avec juste un porte-feuille (enfin pour l’un d’entre eux c’est plus complexe quand même car il ne sort que bardé de ses lecteurs MP3 (il en a 4 ou 5) si d’aventure il voulait brusquement se faire l’intégrale Bach ou Depeche Mode entre chez lui et sa bagnole garée dans son parking…)

    Arrivés sur place on nous parque met dans une salle à part où nous sommes tranquilles  pour parler fort et raconter des histoires incompréhensibles pour 99,99 % de la population mondiale à base de footballeurs, de Zombiegeddon, de supers héros qui font la queue au supermarché, de Marcus Miller, de Marylin Manson qui se torche avec le drapeau US, du bien fondé ou non de la possession de l’intégrale Front Line Assembly et d’anecdotes de classes de Prépa (vous ne comprenez rien vous voyez…) et aussi gérer 2 petites de 3 ans qui courent de partout avec leurs poupées et mangent de temps en temps un truc à table dans un ordre aléatoire.

    Par contre reste en suspens la question des 2 bébés de quelques mois dont tout le monde redoute l’agitation une fois leurs compotes englouties. Sitôt les premiers signes d’agacement vocaux proférés vous prenez  la sage décision de délocaliser votre mome à l’étage histoire de manger tranquille.

    Vous vous battez contre le lit rétif et fourbe et finalement vous couchez votre cher enfant qui vous regarde avec des yeux emplis d’incompréhension devant tant de lâche bassesse pour vous permettre de reprendre le fil de la conversation débile qui refroidi sans vous en bas.

    Et alors là votre fils se livre à un concert de hurlements paroxystiques, sur différents registres (souvent proche quand même de l’héroïne de slasher se faisant découper menue par une tronçonneuse est allemande rouillée depuis des générations par Freddy ou Jason)  pendant une demi heure sans que sa voix ne déraille un instant.

    Ceci tétanise tout le monde et fait baisser d’un ton la conversation du groupe qui pour faire bonne mesure se met à lister les métiers potentiels que votre rejeton pourrait faire plus tard avec un si bel organe.

    On a aboutit à chanteur de grind-core ou rugbyman.

    On a les amis qu'on mérite hein ...

    Puis agacé de ne pas être entendu, complètement sourd maintenant, le chérubin sombre dans un sommeil peuplé de créatures de Troma, jurant votre perte prochaine.

    Sinon le Pommard, le Gewurtz et le fondant au chocolat étaient très bons.

     

    PS : les résultats du BT arrivent, ils sont proches, vous pouvez encore jouer .......