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musique

  • Honey For Petzi

    Coroner, Goz of Kermeur, Young Gods, Knut, Nostromo, Stephan Eicher, Ventura vous commencez à bien connaitre la sempiternelle liste des groupes ou artistes suisses qui se sont faits une place, plus ou moins importante, au soleil dans les magazines musicaux, nos coeurs, nos étagères ou nos salles de spectacle.

    A ceux là il va falloir rajouter Honey For Petzi et son "General thoughts ans tastes", même si c'est ici leur 4 ou 5 ème album.

    Avant HFP c'était ça :

     

     

    Soit du, résumons vite, du math-rock instrumental qui me passe au dessus de la tête, avec des titres débiles comme "Tronc commun", "Télécabine" ou "Les impôts" (on se croirait chez Alboth! autre groupe suisse majeur).

    Et puis arrive "General thoughts...." qui change du tout au tout, comme une totale rénovation du sol au plafond.

    D'abord tout les morceaux sont chantés, parfois avec des recherches vocales assez poussées et inattendues chez un groupe autrefois instrumental ("Handmade cloaks")

    Ensuite l'ensemble sonne pop, loin de la rigueur habituelle chez les groupes post-math-bidule qui finissent par me laisser froid et m'ennuyer.

    Seul le batteur reste sur sa ligne de conduite avec un jeu assez volubile, élaboré, en tout cas peu commun dans tous les groupes de rock.

    Le  résultat est parfois proches de Heatmiser (période "Mic city songs") ou encore de Pinback (évident "It comes from within").

    Ce qui est évident à l'écoute de ces 13 titres c'est l'apparente facilité avec laquelle HFT s'en sort, brasse et construit plusieurs atmosphères (folk lennonienne sur "Faces" ou électro-pop "Made of concrete") et construit des morceaux pop parfois fulgurants de mélodie ("Power loss").

    Bref du bel ouvrage.

    Lien SPOTIFY

     

     

  • Ultraphallus - Sowberry hagan

    Bon dés le premier titre on se dit que ce groupe n’a pas l’air tout net.


    Comme amuse gueule il nous balance une espèce de longue plainte sur fond de guitares crissantes du plus bel effet.


    Ensuite on se retrouve avec un morceau qui m’évoque Queens Of The Stone Age, mais un QOTSA dont Josh Hommes et sa belle gueule seraient partis, avec que des petits Nick Olivieri hurlant comme des possédés qui seraient restés.


    Et par la suite c’est un peu toujours comme ça le bazar à base de hurlements ou de chants maladifs, du saxophone, une filiation très Jean Pierre Melvins ("Golden fame), du banjo, des incantations post punks, du métal qui a coulé à côté, des dérives ambient dont une avec un featuring de Eugéne "Oxbow" Robinson (que perso je trouve sans intérêt).


    On ne sait pas trop au final dans quelle cour joue Ultraphallus mais se dit juste que la maladie mentale et la prise de médicaments doivent être leur quotidien.


    On se dit aussi surtout que l'on à faire là à un album assez original, qui ne rentre pas dans les cases habituelles du métal moderne doom-drone-sludge et je ne sais quoi encore et que pour cela il méritait bien quelques considérations.

     

    2 vidéos pour vous montrer justement les 2 facettes du groupe

     


     

  • 2011 en musique

    Après les tops de toutes sortes, un peu de prospective musicale : qui va nous amuser, meubler nos oreilles en faisant le tour des rayons à Auchan ou charmer nos vies en 2011 ?

    D'abord les poids lourds, ceux qui passent en premier, font la route avec leurs gros instruments de BTP et éventuellement se font tirer dessus par toutes les meutes de bloggeurs aux abois.

     

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    On commence par la remplaçante de Madonna, un peu au bout du rouleau depuis 25 ans qu'elle montre ses fesses, écarte les jambes sur ses pochettes d'album et change de producteur tous les 4 matins comme dans une folle course vers une jeunesse musicale éternelle : j'ai nommé Lady Gaga et son "Born this way" (23 mai).

    Tout le monde a entendu parler de Stefani Joanne Angelina Germanotta, de ses robes excentriques, de son look improbable, de ses clips vus par des centaines de millions de gens, de ses concerts annulés pour cause de neige. Bref Lady Gaga ce sont des chiffres et une image, comme Madonna justement, sa musique par contre on en parle moins même si "Just dance et "Poker face" sont d'honnêtes saloperies FM comme je les aime tant.

    La déferlante va donc continuer tranquillement en 2011, remplissant au moins les caisses d'une industrie musicale toujours en déclin (pensez presque 6 millions d'albums inespérement vendus en 2010 en ces temps de disette musicale)

     

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    REM et U2 continuent leur chemin depuis l'orée des année 80 (rares groupes à ne pas avoir changer de line up depuis le début, sauf REM qui a perdu son batteur).

    Alors là les choses sont simples : le "Songs of ascent " de U2 (production Dangermouse) va se faire démonter et le "Collapse into now" (8 mars) du Rapid Eye Movement va rencontrer un accueil poli mais sans plus, presque indifférent.

    Il faut dire que l'heure de gloire de Stipe and co est terminée, le projecteur s'est braqué sur ce groupe pendant quelques années, le temps d'une overdose de "Loosing my religion" et puis l'ampoule a pêté et on n'a pas pris la peine de la changer depuis et donc REM vit maintenant un peu dans l'obscurité depuis 15 ans.

     

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    En France en poids lourds on a Jauni et Indochine (oui on a beaucoup pêché en France ces derniers siècles et un jour ça se paie)

    Pépé sort "Jamais seul" en mars prochain avec la participation de -M- (tournée triomphale à suivre) et Indochine "Putain de Stade" (délicieux titre et admirable pochette) témoignage cruel des sévices auditifs infligés au public du stade de France en juin 2010 (17 janvier).

    Enfin dans les poids lourds on trouve aussi Kanye West et Jay Z qui sortent ensemble "Watch the throne", on sait pas trop quand, histoire de bien montrer qui sont les coqs de la basse cour hip hop, parmi les poufs en basket et les coquelets et leurs chaines en or de pacotille.

    L'album aura peut être un 11 chez Pichefork.....

     

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    Après les grosses mécaniques internationales on trouve les entreprises de moyenne importance , moins impressionnantes, moins voyantes pour le public.

    Là il y a les rois sur leur trône à savoir Radiohead. Eux quoi qu'ils sortiront ce sera formidable, révolutionnaire, visionnaire, minéral, séminal, fondamental. Bref Radiohead c'est bien soyez en convaincus braves gens, vous n'avez plus qu'à attendre et prier, un peu comme Prodigy en 1996 avec "Fat of the land".

    Beastie Boys avec leur "Hot sauce committee pt 1" devrait sortir en 2011, si les soucis de santé de Adam Yauch sont dépassés. 

     

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    La troublante PiJi Harvey sort "Let England shake" (14 février) en espérant qu'elle ne fera pas un album à la vielle à roue, après son soporifique "White chalk" il y a peu et qu'elle ressortira sa guitare électrique du placard.

     

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    Le père Gallagher lui en rupture d'Oasis a remonté Beadie Eye et annonce déjà que les titres sont meilleurs que ceux de "Definitely maybe" il y a fort lointain, histoire de pathétiquement faire monter la pression et d'imaginer réaliser un hold up musical. 

    Je pense que ça va se terminer dans les bac à soldes à moins de 7 euros. ("Different gear, still spinning" le 28 février).

    Ensuite on trouve les petites entreprises locales, avec du matériel de fortune, des camions parfois un peu fatigués, qui font l'ordinaire des blogs musicaux.

     

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    En vrac Deerhoof sort "Deerhoof vs evil" le 25 janvier, les Cold War Kids et leur "Mine is yours" la veille, mes chouchous d'Elbow "Build a rocket boy" (7 mars), And You Will Know Us ..." "Tao of the dead" (7 février), Hercule And Love Affair "Blue songs" (31 janvier), 16 Horsepower "Yours truly" (mi best of mi compil d'inédits le 28 janvier), The Decemberists "The king is dead" (18 janvier), Death Cab For Cutie, les futurs hype Yuck (21 février) et James Blake (7 février) ou encore les bruyants Mogwai "Hard core will never die but you will" le 14 février chez Sub Pop puis en tournée en France en mars.

    Bref tout un tas d'albums qui vont revenir dans vos prochaines lectures, voir dans certains tops.

     

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    Dans la section "On s'en fout" on trouve la petite Lavigne et son rock en plastique à ne pas écouter au delà de 12 ans et si tu n'as pas de sac Eastpack (le 7 mars) sinon ton cerveau fond, Roxette revenus des morts le 11 février avec "Charm school" ou aussi Claire Keim la poupée de TF1.

    Après les grosses mécaniques on trouve la section "arlésienne" occupée par le "Detox" de Dr Dre.

    Cet album c'est un peu le pendant west coast du "Chinese democracy" des chevelus Gun's And Roses. Dre n'a rien sorti depuis 2001 et son exceptionnel "2001" tiens justement, qui lui même succédait à "The chronic" mis sur le marché en 1994. Dre n'est pas très prolifique donc et il annonce cet album (le dernier de sa carrière sous son nom qui plus est) depuis 2004 et depuis se succédent rumeurs, morceaux en friche leakés, déclarations genre "c'est fini c'est génial ça sort bientôt", bref un peu n'importe quoi.

    Alors sortira ? Sortira pas ?

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    Je ne peux résister enfin à vous faire admirer la sobre pochette du nouveau Stratovarius qui sort le 14 janvier, en tournée le même mois avec Helloween, ça fait saliver....

     

    Plus d'infos chez Fluctuat

  • Singles 2010 - LCD "You wanted a hit"

    Le mois de décembre est toujours le moment de faire ses comptes musicaux.


    PVT, Broken Bells et Ventura sont mes albums de l’année.


    Plutôt que de vous en reparler, il me semblait aussi intéressant de m'attarder sur certains titres épars, souvent issus d’albums qui m’ont à moitié convaincus, qui sont tombés dans mes oreilles cette année et qui m’ont obsédés quelques jours ou quelques semaines.

     

     

     


     

     

     

    LCD Soundsystem est (était ?) une usine à fabriquer des titres à partir d’anciens morceaux, d’épaves vautrées dans le fossé, d’influences diverses plus ou moins digérées, typiquement le genre de musique qui dans 10 ans risque, de ce fait, de prendre un sacré coup de vieux et de ne plus ressembler à grand-chose.


    Je n’ai pas du tout adhéré à la cuvée 2010 de LCD, sauf pour l’ironique « You wanted a hit ».

    Pourquoi ?


    En raison de cette lente montée en puissance autour d’une ligne de basse imparable annonciateur d’un morceau parfait de dance-rock, lente progression pour déboucher sur un titre ne décollera jamais, qui continuera à rouler sur la piste jusqu'au bout.


    Le groupe jouant à la perfection sur la frustration de l’auditeur en ne lui donnant jamais le refrain libérateur, juste 1 esquisse, saccageant le tout avec un solo de guitare réalisé par un enfant de 8 ans qui a commencé à jouer à Guitar Hero 3 semaines plus tôt, le tout pendant 9 minutes.


    Du  grand art.

  • Godflesh - Flowers

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    Uzines

     

    Adossé à la vitre c’est un long travelling latéral sur la droite qui commence et ce pendant une dizaine de kilomètres.

    Se succèdent sur l’écran des friches industrielles, des pans de murs écroulés, des ensembles HLM du plus bel effet, des zones industrielles rouillées, des parkings anonymes couverts de bagnoles moches.

    Nous sommes dans la banlieue est de Lyon, dans un tramway flambant neuf, seul signe de réelle nouveauté dans un paysage défiguré par une industrialisation ancienne, devenue au fil des années, des crises, des délocalisations une juxtaposition de ruines et d’espaces vides.

    On en profité pour construire là des logements sociaux susceptibles d’accueillir une population pour qui on a déjà battu et distribué les cartes, un ensemble hétéroclite par avance voué à l’échec, aux petits boulots, à la grisaille.

    J’ai l’impression que cette ville, fière d’elle, de son équipe de foot, de son histoire, de sa gastronomie, devenue patrimoine de l’Unesco, tourne le dos à cette partie d’elle-même gagnée par une lèpre grise pour regarder vers l’ouest, ses riches collines verdoyantes pleuplées de gens en bonne santé, plutôt aisés et blancs.

    Gagnée par la honte elle lui a juste légué une ligne de tram, comme un gros os à ronger, pour permettre aux habitants de ces coins d’aller à la Part Dieu, grand temple de la consommation, leur permettant de rêver à peu de frais devant des vitrines remplies de biens pour la plupart inaccessibles.

    Dehors il pleut comme de juste.

    Le gris habille parfaitement la laideur et la misère.

     

     


    Godflesh - Flowers

    (Merciless EP - 1994)