Ce titre de Dredg est de toute évidence un plaisir coupable.
Vous savez le genre de morceau que tout le monde autour de vous déteste, le genre de morceau qui n’attire que des regards désapprobateurs et des phrases ressemblant à « mais comment tu peux aimer ça » pour bien vous rappeler aussi que vous vous targuez souvent d’écouter tel ou tel artiste obscur et cela depuis vos plus jeunes années, avec parfois une pointe de dédain et que là vous êtes en contradiction totales avec votre personnage.
Bref ce « I don’t know » est une plaie béante dans votre crédibilité musicale.
Mais soyons clair les vrais ayatollahs du rock, ceux qui s’endorment le soir uniquement en ayant relus 10 pages des écrits de Nick Cohn ou de Lester Bangs tout en écoutant uniquement « Metal machine Music » ne sont pas légions
Tout le monde cache son petit titre d’Iron maiden, de Lady Gaga ou de Dire Straits (pour les plus pervers) secrètement caché dans les plis de sa cape de bloggeur ou d’amateur de musique incorruptible.
Mon truc actuel c’est donc ce titre de Dredg, dont je ne connais rien par ailleurs et dont je ne veux rien connaître parce que je vais être fatalement déçu.
Ca sent bon la pop américaine des années 90 genre Bush ou Brad, ce type de groupes qui nous est parvenu via MTV mais qui n’a jamais fait souche ici.
Un habile mélange de lyrisme un peu adolescent, un peu vain pendant le refrain, sur fond de guitares légèrement nostalgiques, le tout sur un lit de basses et d’arrangements électroniques.
Bref ça ne mêne à rien mais seul importe le plaisir que l’on en retire non ?