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Paris Hilton

  • La liberté est garée en double file, elle va prendre une prune

     

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     (Bientôt vous n'allez plus voir la sangria comme avant)

     

    Le petit Barbidur propose de parler, de discourir autour de ce tableau d'un certain Delacroix. 

    Comme je suis un peu désoeuvré je vais vous en conter l'histoire, tenter de rétablir la vérité.

     

     

    "Au loin apparaît comme un nuage de poussière.

     

    On ne distingue pas grand chose, en gros autant que dans la fosse des Mariannes, au fond à droite, l’hiver à 20 heures au mois de janvier pendant une coupure de courant de 5 minutes pour sauver la planète et les petites fleurs.

     

    Une clameur monte dans la rue  Marc Lévy, on sent comme une tension qui bat les longs des faubourgs.

    Il va se passer quelque chose c’est certain, c’est pour bientôt pour ce soir même, vers 20 heures ils devraient être là.

    Les gens commencent à sortir de chez eux.

    On sort le saucisson, les chaises pliantes, les bières, Licence 4, la grand mère, d’abord timidement, puis peu à peu apparaissent aussi le canapé, des bouts de bois entreposés à l'arrière des taxis, des frigos avec les autocollants d’Alain Poher et de la Vache Qui Rit, des effigies de Laurent Romejko en carton, des vieilles valises pleines de souvenirs poussiéreux, des os à moellons que l’on gardent précieusement dans le garage car « on sait jamais », des albums en rab' de Paris Hilton.

    Le tout constitue maintenant un galimatias indistinct dans la rue, bloquant toute circulation, plus de place pour se garer.

    On distingue maintenant une masse noire au bas de la rue, un murmure parcours la foule compacte, l'excitation est dans les combles.

    Pour fêter l’arrivée des champions on retourne quelques Citroën et quelques Renault de ci de là pour relancer l’ économie nationale. Les esprits s'échauffent.

    Puis soudain elle apparaît, presque nue, montrant sa poitrine blanche et ses idées généreuses qui vont éclairer le monde et la Charente Poitou peut être aussi.

    On distingue juste derrière elle 3 hommes qui font presque course égale puis un tas de poursuivants.

    D’abord un gamin à peine pubère mais déterminé, arrogant avec ses sacoches qu’on dirait le fils Besancenot, puis un grand barbu qui se laisse pas démonter et enfin plus loin en arrière un gars mal rasé pas très engageant, un peu louche même.

     La ligne d’arrivée est là, proche, la foule maintenant complètement décomplexée hurle, exulte, éructe, se fait entendre, des bagarres éclatent, certains esprits maintenant chauffés à blanc défendent leur casino champion becs et lime à ongles avec tout ce qui leur tombe sous la main (chauffage central, mako moulage....)

    D'autres sortent les téléphones portables pour fêter dignement cela : une photo avec le frigo et mamie, une autre avec la carcasse de la C5 et le voisin que l’on déteste habituellement (ou l’inverse).

    Bref toute la rue ne fait qu’un, Zinedine Zidane devrait passer pour bénir tout ce petit monde et distribuer des yaourths dans quelques minutes.

    La ligne est franchie, dans un désordre incroyable, par les prétendants, il semble que le classement soit le suivant :

    1  Ségolène

    2 Nicolas

    3  José 

    4  Jean Marie

     

     Il y aura quand même photo pour être sûr de tout ça (faut pas déconner non plus)

    Je rends dans les studios

     A vous Cognacq Jay"