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décès

  • Lendemain de fête

    Les Insectes Sont Nos Amis vous font part de la disparition de :  

    La Ford Fiesta

    1992-2007

     

    Une cérémonie aura lieu au garage du coin avant le broyage intégral.

    Ni fleurs ni couronnes

     

    Biographie :

     

    La petite Fiesta naquit en 1992 à Valence.

    Elle permit d'abord au jeune Dragibus débordant de sève de faire les 15 kilomètres pour aller chez sa mie, toute nouvellement entrée dans sa vie.

    Leur amour pu ainsi fructifier se bonifier et même s’exercer…..

    La petite Fiesta emmena ensuite le jeune Dragibus, tous les lundis matins, tôt, très très tôt, vers Draguignan faire son se(r)vice militaire, avec ses amis trouffions aussi dégoûtés de la vie.

    Puis une fois la vie civile retrouvée, les amis du (un peu moins) jeune Dragibus posèrent leurs fesses sur ses sièges pour circuler dans la Drôme pour traquer concerts, boites de nuit, bals et autres barbecues en plein air dans les chaudes nuits d’été.

    La vie était belle, insouciante.

    L'éléphant bleu était mon ami.

    Il y avait là toujours de la musique, enregistrée sur musicassette, déversée par des baffles approximatives, grâce à des autoradios bouffeurs de bandes.

    Après 3 années d’errances professionnelles, la Fiesta conduisit ensuite toutes les semaines le (de moins en moins jeune) Dragibus et sa mie à Lyon étudier.

    Mais l’air de la grande ville ne lui réussit guère

    Tout d’abord elle fut volée et retrouvée accidentée toute cassée.

    Un marbre plus tard elle reprit du service bon an mal an, malgré une direction elle maintenant approximative.

    Ensuite une nuit, elle se fit défoncer sur tout un côté par un délicat individu certainement dépourvu de carte de visite.

    Elle lutta alors vaillamment contre la dégénérescence carrossière et malgré la concurrence d’une nouvelle voiture allemande, plus clinquante , plus vigoureuse.

    Elle refusait de démarrer l’hiver venu, têtue, voulant montrer qu’elle pouvait encore exister, mais était parfaite pour se faufiler dans le jungle automobile lyonnaise, ne redoutant rien n'y personne.

    Reléguée à la rue pour faire de petits trajets, plus très propre sur elle, on lui vola une de ses roues une nuit.

    Puis enfin dernier coup bas, la semaine dernière on essaya à nouveau de la dérober, malgré les ans, la rouille, les toiles d’araignées, la tôle tordue et la mousse qui poussait gentiment à la base de ses vitres arrières (sales).

    Tordue, humiliée en public, ses fils pendouillant misérablement, devenu un gouffre financier, nos routes ne pouvaient maintenant que se séparer.

    Repose maintenant en paix.