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electric electric

  • Electric Electric - Bamako

     

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    Dimanche les éléphants neurasthéniques du parc de la Tête d'Or se balançaient mollement de la terre sur le dos, sans trop y croire.

    Les girafes étaient parfaitement immobiles dans leur enclos essayaient de se fondre dans le décor de leur abri, se disant que la foule familiale se lasserait peut être de venir les importuner toute la journée au vu de leur absence de mouvement.

    La panthère et le lion rouillaient au soleil, loin des regards, fatigués par ce dimanche sans ambition.

    Les singes étaient assis face à nous, nous renvoyant notre troublante et proche parenté.

    Si la direction du parc diffusait chaque matin ce titre d'Electric Electric, les choses iraient certainement mieux pour ces exilés d'Afrique.

    Lions, singes et autres bestioles, dont on oublie les nom une fois le panneau perdu de vue, ne pourraient qu'onduler de la croupe ou de la trompe, oubliant leur quotidien aliénant de bêtes de foire ou de dernier des Mohicans pour certains, les naissances se multiplieraient et le WWF cesserait d'émettre des bulletins alarmants sur l'état de la faune terrestre.

    Nicolas Hulot aurait le temps d'aller chez le coiffeur et Y A Bertrand pourrait enfin trier ses bouteilles en verre qu'il empile depuis des années sur son balcon.

     


    Electric Electric - Bamako

    (Sad cities handclappers - 2008)

     

    Edith : pour ceux qui aime ce morceau, une chronique de Hazam à lire par ici.