« Je pirate donc je suis », verbe « être » ou « suivre » car pirater c'est aussi faire comme tout le monde, pourquoi eux et pas moi, donc allons y absorbons des kilos Gigaoctets de choses sur nos disques durs, on verra bien après ce que l'on en fera (en général pas grand chose d'ailleurs).
Bon pirater, dans mon cas présent, c'est d'aborder essayer, de trouver des musiques qui pourraient me plaire, me faire vibrer, me faire vivre en quelque sorte.
Internet serait donc une immense médiathèque virtuelle où je pourrais emprunter de tout, sans limitation de CD's, à n'importe quel moment, guidé par n'importe quelle pulsion (tiens KMS parle Sexton Blake voyons donc voir à quoi ressemble ses reprises)
D'abord les données numériques vont aller en rejoindre d'autres sur un disque dur de 500 gigas (oui je vous ferais juste remarquer que mon premier PC acheté en 2001 avait un DD de 30 gigas, 8 ans plus tard aucun PC n'est vendu sans DD à moins de 300 gigas tiens tiens, ça doit être pour y stocker les photos de famille, la photographie numérique à beaucoup pris d'ampleur ces derniers temps), elles seront sagement entreposées en attendant de passer dans le lecteur MP3 pour y être écoutées une ou plusieurs fois pour les artistes les plus chanceux (là aussi inflation de lecteurs, tout le monde en possède un, les transports en commun sont remplis de gens qui s'apparentent plus à des zombis Carpenterien qui semblent écouter les instructions d'entités invisibles qui leur disent comment vivre et qui ont bien sûr acquis leur musique sur des « plates-formes légales de téléchargement » selon la terminologie officielle).
Le plus souvent la case suivante est celle marquée « poubelle », dans certains cas un ou 2 titres jugés « imparables » seront conservés pour faire des compils écoutées en voiture ou diffusées dans le salon à des amis qui ne comprennent jamais pourquoi ce titre là a fait mon unanimité (les sots).
Le stade ultime est donc l'achat (le quoi ??) pour conserver précieusement des albums qui me semblent dignes d'intérêt (cette dignité s'émousse parfois au fil des années je le confesse) et dont j'aimerais disposer, artwork y compris. le tout allant se ranger sagement dans des colonnes imaginées par des designers suédois tous appellés "Billy".
Suis je coupable ? Oui certainement, je n'ai pas grand chose à dire pour ma défense, surtout avec le développement d'offres type Jiwa qui me permettent d'écouter des artistes comme Loney Dear (merci Erwan au passage) de manière légalement officielle.
Je pourrais juste avancer que pour ma part en bout de course j'achète bon an mal an 1 ou 2 albums par mois et que j'ai ainsi fais de bonnes découvertes (des noms ? The Kills, Cherry Red, Paper Chase.....), que j'ai acheté certains albums en K7 puis en CD et que là personne ne m'a félicité pour avoir soutenu l'industrie du disque à l'époque (c'est pour cette raison qu'elle s'est peut être aussi bien portée artificiellement pendant des années aussi) et que je télécharge sauvagement sur mon DD des titres que je possède déjà par ailleurs, cette facilité me permettant de faire des playlists pendant une soirée, au débotté, pour des amis qui d'ailleurs détestent cordialement les ¾ de ces morceaux (les rustres).
Télécharger est donc un confort du 21 ème siècle.
Cependant je me pose la question de savoir si d'une part la répression renverra les chiffres de l'industrie du disque dans les hauteurs et si les jeunes générations il me semble assez friandes de singles vont les y aider ?
Ensuite une approche de la question n'a jamais été, ou rarement abordée.
Le piratage tue donc la création, les majors investissent moins gna gna gna. Mais quand l'on évoque les temps dorés du disque, les années 80 en deuxième partie et les 90's en totalité, on parle aussi d'une époque très différente.
A ce moment là nos parents, avaient 1 abonnement France Telecom, une télé, des disques, des bouquins, un abonnement à Télé 7 Jours, une voiture et allaient parfois au cinéma. Point barre.
Nous nous avons plusieurs abonnements téléphoniques pour nous et nos enfants (enfin à terme c'est ce qui nous pend au nez), un téléphone portable dont nous changeons souvent, un ordinateur que nous changeons souvent, son abonnement, une télé et un lecteur DVD, des DVD, un lecteur MP3 (perso c'est mon troisième), un DD externe, une PS 3 ou une WII et des jeux, une DS et ses jeux, toujours une voiture, parfois 2, toujours des livres (et des BD) mais avec une production astronomique et aller au cinéma est devenu aussi anodin que d'acheter une tranche de Madrange chez Auchan malgré des prix débiles (qui aurait payé 60 francs la place de ciné il y a 10 ans ?)
Donc avec ces nouveaux gadgets (pour la plupart difficilement téléchargeables sur internet vous en conviendrez) qui tous mis bout à bout ont un poids économique important par ménage (et je n'ai pas parlé des prix des voyages qui font que l'on paie moins cher une semaine au Maroc qu'une location au bord de la mer et qui nous ont tous fait visiter Marrakech ou l'île de Jerba ces dernières années) comment la musique aurait elle pu avoir un développement toujours aussi vigoureux (et je vous rappelle tous les albums que nous avions en K7 ou en vinyle et que nous avons racheté au prix fort en CD dans les 90's) ?
La faute n'a t elle pas été rejetée sur le piratage un peu facilement ?
Celui ci explique cette chute aussi mais il n'en est pas la seule cause, mais la musique se consomme maintenant différement (les concerts par exemple) et elle n'a plus la place favorisée qu'elle occupait auparavant.
Enfin j'adore que messieurs Nègre ou Olivenne me fassent la leçon sur la chute des ventes d'albums et sur le piratage.
J'aimerai bien savoir de quand date leur dernier achat d'un album dans un magasin réel ou virtuel (le club Dial ?)