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labradford

  • Labradford

    Écouter un album de Labradford donne l’impression de se balader, seul, dans les couloirs infinis de sa propre vie, sans y croiser âme qui vive, et revoir sur les murs des projections, silencieuses, d’évènements marquants de son existence.

    On peut alors s’asseoir caler son dos sur le mur opposé et regarder les images, être dépassé par l’émotion, les regrets, les souvenirs.

    La musique de Labradford ouvre de grands espaces écrasés de soleil, semblables à ceux de l’ouest américain, en définissant juste de légers contours, de petites balises que l’on peut facilement dépasser pour aller voir au-delà ce qui s’y passe.

    On ne trouve pas là de murs de guitares ou des rythmiques martiales qui bouchent la vue, occupent tout le spectre sonore.

    Non juste des notes légères de guitares moriconniennes, des teintes de surf-music, des rythmiques électroniques essoufflées, des mélodies simples au piano, des cliquetis non identifiés qui parsèment certains titres comme des fantômes.

    Les rares voix elles ne sont que des murmures, juste une trace qui se mêle à la musique et s'efface devant elle.

    L’ensemble dégage une espèce de tristesse, teintée de nostalgie, propice à l’engourdissement à un demi sommeil.

    Le temps s’arrête et tout devient flou, incertain, lointain.