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Dictatorshit

 

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Un grand homme est mort hier, un grand démocrate, ami de la liberté et des petits oiseaux j'ai nommé Hugo Stroesner .

Ce leader, entre 1954 et 1989, du Paraguay est le fils d'une paraguyenne et d'un brasseur bavarois, étonnant  dans ce pays qui accuellit brièvement Joseph Mengele au sortir de la guerre......

Pendant toutes ces années il s'appliqua à bien gouverner son pays et éviter que les gens ne partageant pas ses goûts en matière de décoration et de politique ne puissent avoir droit au chapitre. Avec l'aide des Etats Unis ce fut relativement facile vous me direz....

Avec cette perte, voyons un peu de par le monde quels sont encore ces grands démocrates en activité ou pas encore tout à fait morts.

Restons en Amérique du Sud  et ayons une petite pensée pour Augusto qui patiemment attend la mort après toutes ces années passées au sévice du Chili pour le guider vers la lumière et le préserver des méchants gauchistes qui jouent du djembé.

Pas très loin dans les Caraîbes le petit Fidel attend lui aussi ses parents pour qu'ils le ramène à la maison éternelle, loin de son île pleine de touristes idiots qui trouvent trop cool ce petit coin de paradis, sans penser une seule seconde aux conditions de vie des gens qui vivent tout autour de leur hôtel de luxe. Heureusement son frangin Raoul veille et pourra le cas échéant lui aussi éparpiller tout ceux qui sont point trop d'accord aux 4 coins de Cuba façon puzzle (sinon la diaspora de Miami, connue pour ses idées très progressistes, pourra toujours imposer un homme à elle pour terminer la dispersion....).

L'Afrique reste un réservoir inépuisable de présidents-élus-à-vie. Ce sont souvent des fraudes électorales et des détournements financiers, genre Sani Abacha qui a récupéré des millions de dollars en Erythrée pour son compte qui prévalent. Mais on arrête aussi, on torture, on déteste la terre entière (Robert Mugabe au Zimbabwe qui n'aime point trop les blancs, ni grand monde), on est un grand paranoïaque comme Khadafi ou on favorise les massacres à grande échelle comme Paul Kagamé au Rwanda.

En Asie on a Than Shwe qui achète des fleurs tous les matins à Aung San Suu Kyi pour lui apporter dans sa prison Birmane. Mais le plus grand de tous, celui qui a porté la démocratie à son paroxysme en en faisant une oeuvre d'art à sa gloire, le Elvis Presley de la Corée du Nord, c'est quand même Kim Jong-il. On ne peut pas lutter contre cet homme admirable ami de tous, adoré par tous, bienfaiteur de son pays, grand penseur, libérateur, robot-mixeur, agitateur, je suis Jean Pascal .... oups. Il est tellement crô mignon qu'une espèce de bégonia porte son nom.....

Evidemment  j'ai oublié plein de bons messieurs qui savent ce qui est bien pour leur peuple, de l'Iran à l'Algérie, du Cameroun à la Chine, mais ces petits liens vous en diront plus sur leurs activités passées ou actuelles, leur vision du monde et leur bonté acharnée.

Il fallait leur rendre hommage et penser à eux souvent, ne pas les oublier, jamais.

 

Commentaires

  • Merci Dragibus pour ce tour du monde des dictateurs.Tu m'as fait tourner la tête ....et pourtant il va falloir partager la planète avec tout ce beau monde là et éspèrer d'éviter le pire....il y a du pain sur la planche pour tout ceux qui comme moi croient à la paix ...dommage que Amnesty n'as pas trop bien annoncée la veillée de solidarité..j'ai même entendu dire que c'était pluôt pour la presse..

  • Dramatique tour du monde.
    Très intéressant... comme d'habitude.

    P.S : Je pense que ce blog t'intéressera : http://queau.eu/

  • Augusto…

    J’ai vécu quelques mois au Chili en 1998. Dans ce temps-là, Pinochet était « Sénateur à vie » et, l’on dit, il contrôlait l’armée. Dans notre vision de la démocratie, il nous apparaît que Pinochet était un monstre sanguinaire et muy-muy-loco-en-la-cabesa. Pourtant… aux yeux de plusieurs Chiliens, Pinochet avait sauvé le pays des terribles communistes . Faut se mettre en contexte : 1973, l’année du coup d’état, les USA et l’URSS étaient en pleine Guerre Froide.

    Tout ça pour dire que notre vision du monde nous pousse à classer les gouvernements non élus comme des régimes dictatoriaux de facto. Dans le cas du Chili, la revolucion (Castro et Allende, même combat) socialiste entamée par Allende poussait le pays tout droit vers la guerre civile parce que gauche et droite (la dernière étant soutenue par les U.S. of A.) se bataillait le pouvoir idéologique. Est-ce que le peuple était en meilleure posture qu’en hyper inflation économique comme avant Allende? Est-ce que le peuple était en meilleure posture que dans l’état policier créé par Pinochet? Je ne le crois pas. Plusieurs Chiliens, résolument de droite me direz-vous, continuaient en 1998 à remercier Pinochet cependant. Mais moi j’ai toujours vécu au Québec (sauf ces quelques mois…) et je ne peux véritablement savoir ce que c’est de vivre des changements de régimes si radicaux.

    Il est difficile, voire délicat, voire déplacé de commenter les régimes politiques étrangers selon moi. Saddam Hussein était un dictateur certes, mais il arrivait à contrôler Sunnites et Chiites. Vous ne me ferez pas croire que les Irakiens sont en meilleure posture depuis qu’ils sont démocrates. Cuba était la pute de luxe des Américains du temps de Batista. Depuis Castro, Cuba affiche l’un des meilleurs taux de scolarité et une accessibilité aux soins de santé exemplaire. La seule et unique raison de son appauvrissement est son ostracisation par les USA.

    Et nous, Français et Québécois, on se croit bien au-dessus de tout ça parce qu’on vote une fois tous les 4 ou 5 ans? Bullshit, comme tous les régimes pseudo démocratiques, nous sommes contrôlés par la désinformation façon CNN/FoxNews. Bon, mon cynisme naturel (que j’apprécie aussi chez toi Dragibus – bah oui, je te tutoie si tu ne vois pas d’inconvénients) prend le dessus. Mon point final :

    Ne sont pas libres ceux qui croient l’être…

  • > Lou : wouah jamais eu un si long commentaires sur mes posts depuis le début !!
    c'est vrai que que les choses ne sont jamais aussi simples dans la vie et que ces messieurs ont parfois garanti une paix civile (ex type Saddam Hussein) ou assuré des "progrès" sociaux (type Castro) mais le prix pour la population est démesuré et à sens unique
    chez nous nos dictateurs sont plus cachés, plus pernicieux et en général dans tous nos salons

  • Alors là ! Chapeau ! Le coup de "la Bégonia qui porte son nom", fallait l'oser ! ;-) Ton cynisme colle encore une fois parfaitement bien à ce sujet tordu et terrifiant.
    Ravie de te relire ! ;-)

  • et encore, tu es assez gentil d'épargner les actuels gouvernants occidentaux parce que si on descend dans le détail... tiens par ex, saddam hussein, c'est bien le dictateur que les Etats-Unis et la France ont soutenu (notamment militairement) pendant 35 ans avant de s'apercevoir qu'en fait il était pas gentil ?

  • Je me joins au choeur des félicitations : ceci est un petit chef-d'oeuvre (ouais d'accord, pas trop développé comme commentaire, mais fallait que je le dise).

  • Il est vrai qu'il est difficile de juger a posteriori et à plusieurs milliers de kilomètres la nature des régimes politiques étrangers. On idéalise bien la Révolution Française alors qu'elle s'est apparentée sur bien des points à une dictature.

    Par contre, justifier une dictature sous couvert d'unité du pays (Irak, Yougoslavie, Algérie...) ou de développement économique (Chine) ou social (Cuba) ne parait bien risqué. Si un Tibétain, un Kurde ou un Kosovar passe par ici, je serais curieux de connaitre son avis.
    A l'inverse, de nombreux pays ont connu un élan économique et social important après l'accession à la démocratie (Espagne, Potugal, Grèce, pays de l'Est...).

    La démocratie reste pour moi "Le moins mauvais régime politique" car elle intègre les notions de Droits de l'Homme et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (parfois au point d'élire un dictateur à leur tête !) même si elle mériterait de sérieux changements dans nos pays occidentaux (plus de participation directe des citoyens comme en Suisse, meilleure indépendance vis-à-vis du pouvoir financier...).

  • > Fabienne : good to read you
    > Franck : le mot "justification" n'est pas exact ces "progres", cette "unité" sont plus des consequences
    > Chris : oui je suis d'accord quelqu'un aurait dû lui balancer le pot de bégonia à travers la tronche
    > Bobby : ohlala comment tu y vas là en insinuant que nous aurions en Occident une part de responsabilité dans tout ce la ???

  • Je me suis peut-être mal exprimé. Je voulais répondre à Lou qui semblait trouver quelques qualités à Augusto, à Fidel et à Saddam.
    Remplace alors "justifier" par "tolérer" ou par "rendre grâce à".

  • On pourra dire ce qu\'on veut , un connard bien entouré, bien conseillé et surtout bien imprégné d\'une philosophie \"bienfaitrice\" à la con, lorsqu\'il prendra le pouvoir d\'une manière ou d\'une autre deviendra,bien(trop)souvent, un gros facho. La soif de pouvoir chez certains l\'emporte en général sur toutes autres formes de considérations, ajoutons à ça l\'engrenage généré par les ramifications que tout gouvernement,fatalement, se doit d\'élaborer pour s\'auto-alimenter,pour se protéger des autres voir de lui même,et la boucle est bouclé,comme on dit. La partie est loin detre gagnée. Sans doûte serions nous plus impliqués et de façon quotidienne ,peut-être aurions nous plus d\'influence dans cet \"organisation\" du monde. Vive la vie,les femmes ,les oiseaux,les fleurs,les oiseaux,les papillons,les arbres,les montagnes,les cailloux,les poissons aussi,et j\'en oublie un paquet ,je sais. Vive la Terre.

  • > Mastofan : tu es fan de Masto le merveilleux "saxophoniste" des défunts Bérus ou quoi ??
    par contre pas "vive la montagne" je déteste ça au plus haut point, merci de le noter pour plus tard (et bienvenue)

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