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Control /24 hour party people

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J'ai fais une expérience cinématographique étrange la semaine dernière.

J'ai vu 2 films, qui parlent de sujets différents, mais qui ont en commun des personnages et certains évènements.

Je m'explique.

 "Control" (2007, Anton Corjin) parle de la vie de Ian Curtis leader de Joy Division, bla bla, désespoir dans sa cuisine, cold wave, she's lost control bla bla.

 "24 hour party people" (2003, Michael Winterbottom) détaille lui de manière plus ou moins réaliste la vie de Tony Wilson, entre 1976 et 1990, créateur de l'Hacienda et du label Factory, et qui produisit justement ledit Ian Curtis et sa bande de joyeux drilles mancuniens.

Dans ces 2 films apparaissent Tony Wilson, Martin Hannett (ingénieur du son et producteur des 2 seuls albums de Joy Division) Ian Curtis et Rob Gretton (manager de Joy Division et plus tard de New Order), interprétés par des acteurs différents à chaque fois.

Dans ces 2 films sont dépeints aussi des moments (concerts ou rencontre entre Curtis et Wilson par exemple) identiques.

J'ai eu alors comme un vertige, un étrange sentiment d'ubiquité cinématographique, impossible à réaliser dans la vie : soit voir une même scène, un même moment sous différents angles et retranscrits par des sensibilités différentes.

En effet on a affaire là à 2 films assez différents : d'un côté l'inscription de mouvements musicaux dans leurs époques (la new wave dans la fin des années 70, le début des 80's des années Tatcher et l'indie/dance musique dans la seconde partie plus clinquante et défoncée des années 80).

De l'autre côté un film moins sur la musique que sur le mal être d'un homme, sur le poids de la célébrité et l'idée que tout un chacun attend de sa vie et qui au final peut s'avérer très décevante, voir amener au suicide (à 23 ans dans le cas de Curtis)

Au passage, comment ne pas faire le rapprochement avec le blondinet de Seattle, 14 ans plus tard, une relation qui commence puis un mariage dans la foulée, un enfant rapidement, la célébrité, mais avec la drogue en plus comme seule différence.

Evidement "24 hour party people" est plus léger, avec une mise en scène parfois tapageuse, certainement plus éloigné de la réalité aussi (on a plutôt imprimé la légende là).

"Control" est plus attaché à un seul personnage, lui même assez renfermé, peu loquace, austère presque à l'image du film et à son noir et blanc classieux.

Un autre vertige m'a pris quand j'ai cherché plus d'infos sur les principaux personnges des films

Les gothiques du monde entier portent le deuil de Curtis depuis 1980 mais Hannett est mort en 1991, ravagé par ses excès et les coeurs fatigués de Gretton (1999) et Wilson (2007) ne leurs ont pas permis d'atteindre soixante ans non plus.

Commentaires

  • je n'ai pas vu "24 hours party people", mais je suis allé voir "Control".
    J'ai pris une grosse claque au niveau esthétique du film. Le réalisateur n'est pas photographe pour rien, et pour un premier film, c'est réussi. Toutes les scènes sont hyper travaillées et les cadrages léchés telles des photographies noir et blanc.
    Après, aimant beaucoup Joy Division, le sujet du film ne m'a pas déçu. Quand au contenu, (très similaire à l'histoire du blondinet de Seattle effectivement), il correspond à ce que je m'attendais. Et même si on connait d'avance la fin de l'histoire, on ne peut que être touché.
    Par contre, le générique arrive un peu trop tôt, aussitôt après le coup de la corde... Mais que dire de plus...

    ---> Dragibus : Si tu veux pousser encore plus loin la chose, cherche un peu sur youtube, et tu y trouveras des vidéos d'images réelles, qui sont reprises dans le film de manière étonnante : mêmes dialogues, mêmes scènes, mêmes évènements, mêmes fringues et mêmes postures (sauf que des fois les extraits originaux sont en couleur, mais le choix du noir et blanc pour le film est indiscutablement une réussite).

  • Alors j'ai vu Control aussi, un dimanche matin en plus (oui je vais au cinoche le dimanche matin), et je vous conseille de faire pareil : allez le voir seul, un dimanche matin. Voilà.

  • Tout pareil que Fez, tout pareil.
    Et sinon, je sens que je vais être à la bourre pour le BT. Mais tu noteras que je demande rien hein

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