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La France est grise

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Vous avez du remarquer ce week end que la mort de Mark Linkous, leader de Sparklehorse, était prise en sandwich avec les disparitions de Roger Gicquel et de Patrick Topaloff. 

Bon évidement on a plus parlé de ces 2 derniers dans la presse et à la télé, même si depuis longtemps ils n'étaient plus à l'écran ou sur le devant de la scène, juste dans un coin de nos mémoires, presque honteusement cachés sous un tas d'autres choses supposées plus respectables.

Oui car Topaloff c'est « Où est ma ch'mise grise » et autre « J'ai bien mangé j'ai bien bu », soit de la chanson franchouillarde qui tache (mais dont TOUT  le monde se souvient, pourvu que tu sois né avant 1980) et des apparitions dans des films de seconde  zone.

Gicquel c'est la télé grise des années 70 avec ses 3 chaînes et le fameux « la France a peur » en ouverture d'un JT, qui en réalité évoquait plus la peur d'une tentation d'une justice populaire expéditive à l'occasion de la mort du petit Philippe Henry qu'autre chose.

Sur Facebook la tonalité était très différente, du fait notamment de l'origine mes « amis » majoritairement musiciens ou camarades de claviers amateurs de musique.

Le décès de Mark Linkous a été évoqué à de nombreuses reprises commenté abondamment et ressenti tristement, surtout à la suite des disparitions récentes de Vic Chestnutt et de Jay Reatard, suicidés eux aussi.

Alors évidement le décès du leader de Sparklehorse, plus brutal, plus tôt dans le temps, est plus marquant pour les esprits, mais, pour ma part, les décès de Gicquel et de Topaloff me semblent important à leur manière.

Ils me rappellent la seconde partie des années 70, la fin de mon enfance, le JT du soir regardé en famille sur une télé noir et blanc (qui se fermait à clé), les émissions des Carpentier avec ces duos et ces tenues improbables, les reprises de classique anglo-saxons agrémentés  à la sauce camembert, les 45 tours vendus dans les Monoprix, une liberté de ton et de manœuvre loin du cynisme commercial contemporain, bref tout un monde marron et orange aujourd'hui complètement disparu. 

La suite des vies de Topaloff et de Gicquel après cette époque est très différente. 

Plus de JT sur TF1 à 20 heures pour l'un après 1981,  plus de 45 tours vendus par centaine de milliers ou d'émission de télé à forte audience à l'époque (« Jeux de 20 heures » par exemple) pour l'autre, mais des reportages sur France 3 Ouest  pour Gicquel ou l'animation de Mammouth de province et la prison pour Topaloff.

Bref au final 3 loosers attachants, chacun dans leur domaine, qui ont accompagné nos vies, chacun à leur manière.

Commentaires

  • Pas mieux, Dragi ! Et un texte que j'aurai aimé écrire...

  • Je connais même pas Mark Linkous...
    Par contre les 2 autres j'ai bien connu (avec la télé en n&b et la clé).
    Quel beauf suis-je, n'est-ce pas ?... ;)

  • > Sonic : j'ai écris ce texte à cause de ton message FB d'hier soir pour être honnête parce que je m'y suis reconnu
    > Fez : suis pas très au fait de toute la discographie de Linkous je dois avouer, mais penche toi sur l'album "what a wonderful world" par exemple, c'est triste au possible, assez émouvant je trouve

  • Oui, très bien.
    Mais j'ignorais que Patrick Topaloff avait l'habitude de se balader avec un déguisement de cheval sur la tête.

  • > CB : non là c'est Gicquel en fait, tu confonds

  • Topaloff était à la salle des fêtes de Chassieu l'an dernier (avec Franck Alamo et Pascal Danel)...
    et il y a 2 ans (je crois) c'était Carlos...

  • La Buze : y a qui cette année ?

  • Je sais pas encore (c'est en septembre/octobre) mais je te ferais suivre l'info, promis ;)

  • C'est 'It's a wonderful life'.. pas 'What a wonderful world'.

    François Fillon.

  • > Hobvaat : rhaaaaaaaaaa pris en flag' de débordement Armstrongien, tiens en plus c'est toi qui me l'a fait acheter cet album

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