Pour bien commencer l'année une note bien assommante qui peut faire bureau office de somnifère.
Là donc avec cette troisième partie, je suis déjà plus mûr, j'ai mué, je passe moins de temps à boire de la mauvaise bière au bar, j'ai réfléchi sur ma vie, ma place dans l'univers et donc je deviens plus exigeant dans le choix de mes concerts, fini les conneries punks, je suis une autre personne (rires contenus).
1999
> Oblique Winter Nights : (Nevers, non plus jamais) : alors imaginez ça se passe fin janvier, il fait froid, c'est à Nevers au milieu de la France, dans la Maison de la Culture (un riant batiment de style néo-stalinien) avec que des mecs en noir pour un festival de musique électronique (de "l'electronica" disent les initiés). Mes potes et moi même on étaient en jean et plutôt goguenards. Dans les pointures invitées il y avait Dither, Fragile, SETI, David Shea, Janski NOise et DJ Speedranch qui ont fait des sets (on dit pas "concert" dans le langage electronica) qui se sont tous déroulés de la manière suivante : le ou les mecs (en noir ou en sombre pour les plus fantaisistes) arrivent sur scène branchent leur lap top et c'est parti pour le set avec en général une animation vidéo en arrière plan histoire d'illustrer leur musique plutôt cérébrale (on est loin de la techno de boite, de rave et cie). Les seuls différents furent Speedranch et Janski Noise qui ont bu abondamment de bière les 2 jours et ont fait un set tard dans la nuit (très très fort) à base de bruit blanc et de vinyls (type Korn) maltraités, distordus, malaxés, bref une grosse connerie, la seule tache du week end.
> Osaka Bondage et Costes : (Lyon) électro ambiante et performance scato de Costes bien connu dans les milieux arty pour ses délires outranciers pas toujours d'un très bon goût d'ailleurs.
> Les Rythmes Digitales : (Lyon) aka Stuart Price responsable du son du dernier Madonna (je sais c'est pas une très bonne référence), electro new wave, avec un mec qui avait un synthé portatif comme Jean Michel Jarre à la grande époque et une batterie avec des fûts octogonaux comme Duran Duran. Un sacré trip régressif.
> Pascal Comelade : (Lyon) lors des Journées du Patrimoine Comelade fut invité à un concert piano solo en plein air à Saint Jean de Dieu, un des grands hôpitaux psychiatriques de Lyon, au milieu des malades. Nous étions une petite centaine, entourés par des patients plutôt attentifs au concert, sauf un qui passa son temps à aller voir chaque spectateur pour savoir si c'était bien Patrick Bruel qui jouait là.
> Atari Teenage Riot (Lyon) : electro hard core from Berlin, avec un leitmotiv "1 2 3 4 fuck the police !!!!!!!!!!!!!" concert très fort, court et violent.
> Ruins et ses groupes parallèles : (Lyon) Ruins duo basse batterie from Japan, incompréhensible, ternaire, binaire, on en a déjà parlé. Là ils étaient venu en plus jouer avec d'autres potes, Zubi Zuva par ex, quartet vocal chantant les mérites de Nikon ou Minolta, le batteur en solo qui a fait une performance mémorable consistant à jouer de la batterie, de la guitare et à chanter en même temps !!! Le summum a été atteint quand le groupe s'est mis à jouer avec les fermetures éclairs des housses des instruments, certainement le concert des concerts.
> Godflesh : (Lyon) metal dépressif massif et plein de fureur.
> Young Gods : (Lyon) une chaleur à crever et un groupe en forme
> Dionysos : (Lyon) : je n’aime pas du tout les disques de ce groupe, mais en concert difficile de faire mieux dans le genre je me dépense, je saute de partout, je monte de partout, je plonge dans la salle etc etc
2000
> Dionysos : (Lyon) again
> Tricky : (Lyon) torse nu, livrant des versions beaucoup moins policées que sur ses albums,
> Mister Bungle et Petit Vodo : (Paris) ah Mike Patton habillé en flic ……
> Oblique Lu Nights : (Nantes) le festival de la gaieté de Nevers (non plus jamais) à partir de cette année avait pris ses quartiers dans cette ville lointaine (de Lyon) et là encore avalanche de vedettes : Scorn, Dither, Electronicat, Roger Rotor, Scanner ….(salle de concert superbe dans les anciennes usines Lu)
2001
> Dionysos (Lyon) : place Bellecour, concert gratuit, sous la pluie, 150 personnes et le chanteur qui continue à sauter de partout
> Carnal Forge et Morticians : (Lyon) trash et grind core au programme dans une atmosphère bonne enfant devant un public euh… clairsemé voil
> Godspeed You Black Emperor : (Lyon) groupe canadien super hyper y a 5 ans qui pratique le rallongement de morceaux post rock déjà longs, audience recueillie, moi j’ai eu très chaud
> Oblique Lu Nights (Nantes) : tête d’affiche les perturbants Coil, Chicks on Speed ou Sonar (remarquez après Scanner l’année passée c’est logique)