Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

boulevard de la mort

  • Le boulevard de la mort

     

    d6190bc14b073045972bdb071a4c6dce.jpg

     

     

    A la toute fin du dernier Tarantino il y a une scène de poursuite (bon c'est un peu la base du film vous allez me dire...) où des filles coursent Stuntman Mike (Snake Plissken is alive !!!) dans la campagne, là bas vers Chateauroux.

    Et brusquement les 2 bolides, circa 1970, lancés à une vitesse ahurissante, déboulent sur une route à 4 voies pleines de SUV ou de voitures japonaises actuelles qu'elles percutent joyeusement (et violemment) et continuent leur poursuite imperturbables.

    Cette scène résume bien Tarantino, soit un obsédé des années 60 70 (et des pieds de femme ) sous ses formes musicales, cinématographiques, graphiques et qui se retrouve à notre époque avec ses films, ses codes, ses références, tel Hibernatus, et bouscule ainsi le cinéma depuis 10 ans.

    Le "Boulevard de la mort" ressemble beaucoup à "Kill Bill" dans la forme.

    C'est une grosse compilations de ses obssessions plaquée sur un scénario mince comme un chèque (vu de profil) : en gros un tueur en série, en voiture,  tue des filles en les percutant à fond les ballons avec sa grosse voiture (bonjour les sous entendus ....) "à l'épreuve de la mort".

    Vroum vroum. 

    Le tout est rythmé par environ 70 titres obscurs de funk ou de r'n' blues (bientôt dispos en triple compilation) et par des discussions interminables de filles (sans considérations donc sur Madonna ou les cheese burger, mais toujours éclaboussées de pleins de "fuck" et autres "motherfucker" ouf !!!).

    Pour rendre hommage à ses films de référence que personne n'a vu, Tarantino s'est ingénié à mettre des faux raccords, des scratches sur sa pellicule et des filtres dégueus qu'on se croirait dans "les rues de San Francisco". 

    Bon faut dire que son film va logiquement avec celui de Roberto "Sin City" Rodriguez "Planet Terror" (sortie en août pour la partie zombies toute aussi débile) et qu'ils sont sortis ensemble aux Etats Unis, dans un même programme. Mais devant l'échec de la chose, le distributeur à décidé ici de 2 sorties distinctes, histoire de limiter la casse (oui il ya trop de "sorties" dans cette phrase je suis bien d'accord mais je vous jure je vais me soigner)

    Alors Tarantino à dû rallonger sa sauce, et certainement ses dialogues, pour en arriver à la version sortie (rechute) chez nous.

    On sent des longueurs, certainement pas présentes à la base, mais il faut dire que la poursuite démente de fin et la fin (débile) du film valent le détour (sans compter l'apparition mémorable d'un sheriff et de son fils "son number 1").

    Tarantino à signé 3 polars exemplaires (Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Jackie Brown) avec une formidable qualité narrative et trois compilations (Kill Bill 1 et 2, Le boulevard de la mort) de ses passions (cinéma bis, Z, japonais des années 60 et 70, musique, mode de vie, références diverses quant à cette époque...).

    Pour ma part j'ai toujours préféré les vrais albums aux best of.....