Ecouter un album de pop (à pochette moche) n'est pas des plus faciles après des années d'autres groupes pop (avec d'autres pochettes moches) qui eux aussi ont entassé les mélodies imparables, les accélérations de guitare au moment du refrain, les alternances de chant masculin féminin, les intros pépères qui se transforment en torrent implacable qui vous cloue jusqu'à la fin du morceau et l'arrivée des secours tel un naufragé sur l'envers de son bateau depuis longtemps chaviré.
Les Blood Red Shoes ne font que prendre leur ticket, suivre la queue et enfin arriver dans la lumière de la scène des sorties de ce mois de mars 2010.
Ils branchent leurs amplis, réglent le tabouret de la batterie, accordent la guitare se regardent du coin de l'oeil et enquillent les 10 titres réglementaires de leur second album "Fire like this".
Ce groupe m'évoque beaucoup The Joy Formidable dans sa manière de faire de la pop rock éternelle, simple, presque cathartique parfois dans sa volonté de tout balancer par terre dans un élan de rage adolescente tel le titre "I wish I was someone better" sur leur premier LP.
Bref du rock sans prise de tête, ni expérimentation psychédélique bien en vogue ces dernières années.
Alors au final des sucreries mélancoliques ("When we wake"), des titres passe partout ("Count on me"), un single sympatoche ("Light it up") et un dernier titre de plus de 7 minutes poisseux, entêtant que j'écoute encore et encore ("Colour Fade").
Un titre parfait pour dévisager béatement les gens dans le métro qui ne se doutent de rien.
Album en écoute intégrale dessous (et non on ne peut pas avancer sur les titres gnirak gniark, il faut écouter le morceau jusqu'au bout, dingue non ?)