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max et les maximonstres

  • Max et les maxis monstres

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    Max a 10 ou 11 ans, une sœur plus âgée qui a d'autres préoccupations que de jouer avec lui, un chien qu'il terrorise avec une fourchette et une maman divorcée comme il se doit.

    Max s'ennuie dans sa banlieue américaine.

    Il se fait un igloo dans le jardin, dresse une tente dans sa chambre, s'imagine mille et une aventures, mais personne ne veut jouer avec lui, tout le monde autour est affairé à vivre qui sa vie d'adolescente ou de maman quarantenaire qui voudrait bien ne pas finir seule dans son salon, devant sa télé en jogging.

    Alors Max pète parfois les plombs, il n'écoute plus rien ni personne, se met à hurler, à tout casser il devient ingérable, incontrôlable.

    A la suite d'une de ces crises, il s'enfuit (symboliquement) de la maison avec son déguisement de loup préféré et cours droit devant lui à perdre haleine.

    Il arrive au bord de l'eau, monte sur une barque et continue sa fuite en avant vers une île qui brusquement apparait devant ses yeux.

    Max est maintenant tranquille là, sans parent ou sœur sur le dos, libre de courir, de sauter partout, de crier, de se rouler par terre sans limite aucune, ni froid, ni faim, ni peur.

    Mais, tel Vendredi, Max n'est pas tout seul sur cette île, il y a une demi douzaine de créature poilue hydrocéphales qui vivent là.

    On se croirait dans ce clip d'Aphex Twin, d'autant plus que les bestioles passent leur temps à se tamponner, à gigoter en tout sens, à casser des trucs qui s'avèrent être leurs maisons, sans trop que l'on sache pourquoi d'ailleurs, mais cela n'a guère d'importance on est dans la tête de Max, parmi ses fantasmes et ses pulsions qui n'ont guère de logique parfois convenons en.

    Rapidement Max fait ami-ami avec les bestioles et devient leur roi en leur promettant comme programme de les faire rêver, de leur faire oublier le désarroi dans lesquelles elles semblent plongées.

    Mais les bébêtes ne sont pas des peluches un peu grandes que la normale, elles ont de grandes dents et de longues griffes mon enfant, des accès de colère parfois incontrôlables, surtout Carol, qui semble être un double poilu de Max.

    Evidement après l'état de grâce les choses se dégradent dans le royaume et le petit roi déçoit ses sujets qui n'ont plus confiance en lui, la révolte gronde il est temps de rentrer, de retrouver maman sur l'autre rive et de laisser là un peu de son enfance et de sa colère.

    Sur le papier l'histoire parait simple, d'ailleurs dans le livre de Maurice Sendak il y a peu de mots employés, tout paraît fluide, les interprétations sont nombreuses, permettant à chacun de prolonger les choses à sa manière.

    Dans le film les créatures sont émouvantes, mélancoliques, terrifiantes parfois, leur réussite tenant à leur animation humaine (des gens en sueur dans de lourds costumes) pour la gestuelle et de synthèse pour le visage.

    Mais ensuite Spike Jonze a du combler les trous de l'histoire, des dialogues et c'est là que les choses se gâtent

    Car, d'une part, on a l'impression parfois d'assister à une séance de thérapie de groupe un peu chiante en pleine nature.

    D'autre part, les séquences de simili baston des grosses boules de poils qui arrachent tous les arbres alentours évoquent Mario et Sonic en pleine action, sont un peu redondantes et presque ridicules pour tout dire au final.

    Point d'esbroufe clipesque ici, les décors sont mêmes très sobres, pas de flics moustachus qui donnent des coups de pieds dans des poubelles ou de Christopher Walken sur les murs, juste la tentative d'illustrer un livre pour enfant pour un public plutôt adulte, mais pour un résultat en dents de scie, parfois ennuyeux, qui ne tient pas vraiment toutes ses promesses.

    Peut être est ce le nom de Spike Jonze qui m'a incité à voir ce film, grand amateur de ses clips et de son « Dans la peau de John Malkovitch », mais ce nom là était peut être trop lourd de promesse pour moi justement.