(on voit bien les yeux, on distingue par contre mal la colline qui est sur la face B)
Haute tension a plutôt été une très bonne surprise, il y a 3 ans, se posant (enfin) comme un très bon film-qui-fait-peur français.
L’action avait beau se passer dans le sud ouest, pas de cliché franchouillard à base de cassoulet tueur ou de Félicien qui boit du pastis et qui devient fou, juste un malade qui décime une famille et court après les 2 rescapées pour avoir du rab', pour déboucher sur un final surprenant.
Pour la « Colline a des yeux » Alexandre Aja s’est attaché à un remake d’un vieux film de Wes "Scream" Craven (A).
C’est un peu pareil, mais dans la désert cette fois et de l'autre côté de l'atlantique, encore une famille qui se fait massacrer par une autre famille de dégénérés notoires bercée trop près du feu nucléaire des années 50. C’est violent, gore, mais à la fin le bébé il est sauvé (petite aparté pour les mamans inquiètent qui liraient ce blog).
La bonne idée du film est de le faire se dérouler en partie dans une ville test ravagée où l’ont exposait des mannequins et où l’on reconstituait des appartements pour évaluer les dégâts après avoir fait péter une bombe dans les parages.
Vous avez déjà vu ces vieux films de propagande, où des militaires avec des lunettes de soleil et parfois des casquettes pour les plus prévoyants, assistent à une explosion, où des mannequins sont réduits en cendres et de pauvres baraques arrachées par le souffle (c’était surtout cet effet qui semblait le plus étudié on semblait pas du tout se soucier des radiations, même pas mal)
Evidement cet univers à base de vieilles bandes d'archive vues dans le générique, de vieilles télés NB, de Chevrolets gigantesques, de maisons en bois qui grince, de stations service au bout de la route est le résumé parfait des années 50 (qui vont s'étendre jusqu'en novembre 63 et la partie de chasse ratée de JFK à Dallas) triomphantes, de la propérité et de la joie de vivre (entre blancs).
Sauf que là tout est en ruines. Les seuls habitants sont soient défigurés et débiles mentaux donc différents (les méchants), soit en sang, prêts à tout pour se venger (les gentils blancs) qui ont laisser tombé en chemin leur éducation, leurs idées modérées (le héros est décrit comme démocrate) pour se défendre ou se venger.
Bref l'antithèse parfaite de cette Amérique fantasmée par nous autres européens, qui n'a plus cours aujourd'hui et qui ressemble plutôt à un pays qui vit encore dans ses illusions, se livrant parfois à ses pires instincts pour régler ses comptes avec ses ennemis loin de toute loi ou régle (cf les drapeaux US plantés dans les cadavres des méchants).
Je ne sais pas si tout cela était voulu au départ mais, en ces temps post 11 septembre, ces scènes prennent une drôle de saveur et donnent au film un arrière plan étonnant, surtout dans ce genre du survival-movie (oui je parle anglais sans accent) qui pense surtout à tailler, charcuter, découper, arracher, énucler, taillader, débiter, tronçonner, racler et autres verbes du premier groupe.
UMP : mercredi sort "a scanner darkly" film que j'attends depuis des lustres, vais je être (un peu) déçu ??
Commentaires
Si tu as aimé, tu aimeras aussi The devil's Rejects, le film gore déjanté de Rob Zombie, où d'autres victimes ne se font pas du tout chatouiller, gratouiller, caresser, papouiller, chouchouter, bichonner, câliner ni cajoler. Dans la joie.
P'tain la vache, Dragibus, t'es trop prolixe pour moi là ! Tu fais le marathon d'une note par jour ou quoi ? Bon bref, tout ça pour te dire que moi aussi je l'attends "A scanner darkly", mais depuis un peu moins longtemps que des lustres ! ,-)
moi ce genre là ça me tente pas trop, je préfère les films où les gens s'aiment (type : "l'infirmière n'a pas de culotte")
> You : le film est resté environ 2 heures à l'affiche à Lyon et en plus j'étais pas là donc raté mais je me rattraperai
> Chris : oui je super frolic (et marrant) en ce moment j'ai plein de choses vachement interessantes à dire
alors je me répand ....
> Bob : oui mais non
>dragibus : on voit bien que t'as rien à répondre à Bobby là