Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Nous de la lune

 

medium_Lichtenstein.gif

 

Le problème pour aller à Zurich, de Lyon, c'est qu'il y a le lac des 24 heuredu Léman entre les 2 villes.

Donc il faut le contourner , ça prend du temps et donc on écoute de la musique (plein), histoire de pas avoir à trop parler avec ses 3 potes (et de toutes les façons beaucoup de sujets ont déjà été bien balisés, le consensus est total on va pas revenir dessus).

On échafaude des théories débiles, on critique tous les titres qui passent, les fumeurs trouvent le chemin long, bref la vie passe.... 

Zurich est plutôt une belle ville, pleine de ponts, de lignes de trams sur lesquelles ont roule, mais peu pourvue en places de parking.

On a donc fini dans un ancien abri anti-atomique reconverti en aire de stationnement.

Passage par le KunstHaus Museum, visite au pas de charge : Füssli, Magritte, Lichtenstein, Rothko, Monet de quoi se remplir les yeux abondamment.

Le Mac Do a rempli lui nos estomacs de sa nourriture chatoyante et pleine de promesses. Il faut cependant noter que la Suisse c'est comme la France (la preuve il ya des Ikea, des Conforama où les gens vont le samedi faire la queue pour certainement acheter une lampe moche ou des bougies) mais il faut payer pour la mayonnaise avec ses frites.

Le concert des Young Gods se passait lui au Cabaret Voltaire, lieu de réunion des Dadaïstes dans les années 20. Petit immeuble tout riquiqui, boutique-salle d'expo en bas et bar-salle de concert au premier.

Le lieu fait branchouille, effectivement beaucoup de gens à lunettes carrées noires se pointent pour le concert,  l'ambiance est sympa, peu de francophones ont fait le chemin jusque là. Nous ne sommes pas les plus vieux de l'assistance (pour une fois), un père a même amené sa fille de 7/8 ans. Le groupe signe des autographes, tranquillement affalé sur un canapé.

La salle de concert, avec une centaine de places, est très petite. Petite lumière, tapis, on croit qu'Eric Clapton va débarquer. Le groupe est déjà là, les gens rentrent difficilement, je me retrouve sur le côté debout (super) mais à 3 mètres des musiciens. 

Ils sont 4, guitares + guitares + guitares + percussions, sans oublier un harmonica, quelques boucles, un accordéon.

Pour resituer, ce groupe officie dans la musique industrielle, pleine de machines et de fureur depuis maintenant 20 ans, sauf 2 albums d'ambient et un constitué de reprises de Kurt Weil dans un style cabaret.. De les voir là sans claviers, assis, avec que des guitares accoustiques c'est plutôt le choc.

Pendant quasi 2 heures ils vont désosser une quinzaine de titres de leurs 4 premiers albums, donner par exemle une version hypnotique d'un de leur titre avec juste une caisse de guitare comme percussion, transformer certains de leurs morceaux en vieu blues ; sans oublier 3 reprises de Suicide ("ghostrider"), de Radiohead ("everything in it's right place") et d'Hendrix (pour une version géniale de "if 6 was 9" avec une chanteuse délurée dotée d'une voix de folie qui chantait dans un jouet-micro-enregistreur pour enfant).

Les limites de cet exercice devant un petit public est que ce ne sont que des fans hard core qui ont fait le déplacement, le risque de plantage est quand même relativement faible. Tout n'était pas absolument génial, le principe du concert accoustique uniformise parfois les titres, mais d'avoir osé cet exercice à l'opposé de ses repères musicaux habituels est courageux et surtout permet d'approcher, d'entendre différemment un répertoire 100 (1000 ?) fois écouté tout en atteignant parfois des sommets pendant quelques minutes.

Les limites de ce post étant elles de n'intéresser que peu de lecteurs (hein Fez ...).

 

PS : vous ne le saviez peut être pas mais je sors un nouvel album

Commentaires

  • J'aime beaucoup le deuxième paragraphe, on sait tout de suite que le narrateur n'est pas une fille...

    Sinon je savais pas qu'on devait payer pour les sauces au Mac Do, mais c'est p't'être pas plus mal pour le tour de taille européen, quand on pense qu'aux Etats-Unis, c'est soda à volonté (ou alors c'est pas plus mal pour les chiffres d'affaires des Mac Do européens, certes).

    Si je te dis que j'ai même pas retenu le nom du groupe que t'es allé voir, tu m'en veux ? (allez, t'auras l'droit de pas connaître l'année de sortie du prochain film dont je parlerai :)

  • J'étais plutôt impatient de lire ton compte rendu, et me voici comblé.
    Effectivement, l'exercice devait être difficile de leur part, et l'adaptation des morceaux risquée.
    En tout cas, merci à toi d'avoir écrit tout ça, et j'espère ne pas être le seul intéressé... ;)

  • Je ne sais pas si on était nombreux a attendre cet article, mais il est impec.

  • Lorsque j'étais allé au Mexique, j'avais voulu manger typique dans un bouge quelconque et j'avais eu une intoxication alimentaire. Depuis, je fais comme toi : dès que je sors de l'Union européenne, je vais au Mc Do.

  • Tu as raison, c'est la même merde partout dans le monde...

  • > Fez et Largo : ben vous étiez 2

Les commentaires sont fermés.