Vous vous en doutez peut être je n’ai plus grand-chose à dire depuis quelques mois, je me sens comme arrivé à la fin d'un cycle, d'une époque.
J’ai parlé de nombreux sujets, de moi (souvent), de mes lectures, de films, fait des blind test…..
Bref j’ai nourri la bête.
Ces derniers temps je m’étais resserré autour de la musique.
Mais au fur et à mesure du temps, devant l’avalanche quotidienne de nouveautés, je ne sais plus où donner de la tête.
Trop de choses, de signes, de sons, de noms. Cette quête me semble vaine.
La transition entre le peu d’infos de ma jeunesse (quelques chroniques relues dans tous les sens dans Best ou les Inrocks) et la brusque montée des eaux à partir du début de cette nouvelle décennie, l’inondation d’informations est trop rude.
Je préfère nager tranquillement vers la côte, m’éloigner de tout cela et regarder les choses de plus loin, assis sur la plage, du sable plein les pieds.
De plus, il faut dire que depuis quelques temps j’ai plus de mal à m’emballer pour tel ou tel album/artiste, je deviens vieux, je sais c’est moche (et je ne fouille même pas mes poches).
Tout (ou presque) m’ennuie, me semble fade, pénible, sans originalité (rajoutez vous-même les adjectifs qui vous passent par la tête), je suis devenu blasé ce qui n’est pas une réalité formidable.
Dans ces conditions il est alors difficile de parler de nouveautés et il est inutile de s’acharner à continuer de « tenir » un blog (comme l’on tient un restaurant), d’autres le font très bien et bien mieux que moi (la colonne de gauche est d’ailleurs pleine de saines lectures que je continuerai à avoir).
Je me sens maintenant obligé d’écrire quelque chose et je ne crois que cela soit la bonne solution, ce blog m’apparaissant alors comme un boulet.
Sans oublier une autre réalité : Facebook.
Je passe pas mal de temps à lire des statuts débiles, à écouter des vidéos parfois très bien quand même, à participer à un groupe chronophage ou à ricaner devant des photos dans l’absolu inutiles.
Donc, comme bien d’autres avant moi, je me retire de la vie bloggesque et électronique.
Je remercie tous les gens qui ont lu ces lignes depuis décembre 2005, ont joué à mes blind test trop-difficiles-qu’on-reconnaît-pas-le-groupe, ont commenté les posts et ont eu la gentillesse de me mettre dans leurs liens.
Everything must come to an end.