Walter White est prof de chimie dans un quelconque lycée américain.
Et comme les cours de chimie tout le monde s'en fout, Walter a du mal à passionner ses élèves.
Sa femme vends des objets sur eBay, la belle affaire, son fils handicapé baigne dans l'adolescence, son beau frère est flic à la DEA et semble investi d'une mission sacrée : traquer les dealers for a drug free america.
Bref Walter White approche de la cinquantaine et Walter White s'ennuye ferme.
Sa vie va enfin changer paradoxalement à cause d'un cancer des poumons à un stade avancé qu'on lui découvre du jour au lendemain.
Walter n'a plus que quelques semaines, quelques mois à vivre, il décide alors que tout doit changer pour le peu de temps qui lui reste sur cette terre.
De plus il ne veut pas laisser sa famille sans argent à sa mort, surtout que sa femme est enceinte de leur deuxième enfant.
Un jour son beauf' parle des sommes importantes qu'il a saisit lors de l'arrestation de dealers locaux.
Walter comprend alors qu'il a en lui le moyen de gagner de l'argent, beaucoup d'argent : il est prof de chimie et maîtrise donc parfaitement le moyen de faire des drogues de synthèse comme la méthamphétamine.
Le problème va être pour un petit prof de banlieue tout à fait étranger au merveilleux monde de la drogue de trouver une porte d'entrée pour en produire tranquillement et pour ensuite en distribuer tout en continuant à mener une petite vie de famille.
Après Dexter, Vic Mackey (le beauf de Walter White lui ressemble d'ailleurs étrangement) la télé US nous livre une autre série qui oblige le spectateur à s'identifier à un personnage qui défie la loi et l'ordre et ouvertement à se placer du "mauvais côté de la barrière" très loin des flics habituels comme ceux de Starky et Hutch et autres inspecteurs Moulin (ouarf ouarf).
Très rapidement la question se pose aussi à Walter (et au spectateur) de savoir comment nous nous réagirions devant la mort proche : accepterions nous d'oublier toute limite, la fin (proche) justifiant alors les moyens.
Breaking Bad prend le temps d'installer les choses, de parler du cancer et de ses répercutions sur le couple de Walter, d'approfondir les différents personnages, de garder des moments d'humour et tout cela en 7 épisodes, la grêve des scénaristes est passée par là.
On est très très loin de l'hystérie de Lost par exemple ou de 24 H Chrono et ce rythme rajoute singulièrement de l'intérêt à cette série qui n'en manquait pas déjà.
Commentaires
Au cinéma, il fait tout noir. Comme dans la girafe.
C'est bien beau tout ça mais ça se passe sur quelle chaîne? Une que j'ai pas je sens...
euh .... Erwan comment dire ça passe pas vraiment à la télé, faut les chercher sur le ternet et après on peu les regarder sur la télé par contre à la fin
par contre avec un tel sujet... euh dur dur de faire plusieurs saisons avec...
ca me tente bien Dragi' ... je vais aller voir ca de plus près
> Dr : c'est vrai que les séries US récentes ont ce détestable tic de prolonger le combat encore et encore (Lost ou 24 H) la fin de la première saison (enfin du bout) laisse de la marge sur sa maladie et le milieu panier de crabe dans lequel il commence à évoluer
> 4 : bonne surprise comme Dexter, bien jouée, ne jouant pas sur la surenchère donc à voir me semble t il
Ah oui? Internet tu dis? Jamais entendu parler de ce truc... ;)
merci pour le tuyau, ami de la confiserie colorée...
je n'ai rien trouvé de savoureux à me mettre sous la dent depuis la fin de la saison 2 de Dexter et cette chronique engageante tombe à pic tel un Colt Sivers des jours fastes...
Ca a l'air intéressant, mais bon, il pourrait remettre son pantalon le gars sur la photo ?...
;)
C'est incroyable comme, sans avoir connaissance de ton article, j'ai écrit les mêmes choses... bon, le pitch, évidemment, mais la comparaison avec DEXTER, le fait que dans BREAKING BAD, on prenne le temps, les 7 épisodes et la grève :-)
Excellent!
SysT
kes grands esprits etc .......
oui, quelque chose comme ça! :-)