Par un de ces petits hasards dont la vie a le secret l'album de Blacktread est rangé non loin de « Radiant discharged crossed-off » de Bästard sur mes étagères.
Au-delà de la proximité géographique de ces 2 groupes, soit Lyon, Blacktread est un album proche de son glorieux aîné il me semble.
Bon en fait Blacktread n'est pas un groupe, c'est l'œuvre d'un seul homme avec une guitare, une boite à rythme et des samples dans son coin.
Tout est affaire de minimalisme ici, pas d'envolée lyrique musesque, d'album au crochet math-rock ou de doom ralenti.
Tout se joue en moins de 3 minutes par titre, dans la retenue et le calme.
Le leader parle, plus qu'il ne chante, sur un arrière plan de samples discrets ou de motifs de guitares.
Le temps de planter le décor on passe à autre chose.
Au détour d'un titre on croise le fantôme de Dave Brubeck qui repart tranquillement comme il est venu, sur la pointe des pieds.
On imagine l'écriture et l'enregistrement de cet album dans un salon, tranquillement assis dans un canapé un peu fatigué, parmi des livres des tas de CD's.
Tout comme Bästard au milieu des années 90, Blacktread nous livre un album ne se raccrochant à aucun style définit, un album simple, direct, un ensemble de petites vignettes que l'on peut décoller et assembler ailleurs autrement pour crée un nouvel ensemble à chaque écoute.
Tout étant affaire de perspective.
Commande de l'album par mail mynameisblackthread@gmail.com pour 6 euros
Commentaires
Que dire ?...
Faut aimer quoi.
Je trouve ça trop mou, mélancolique et déprimant.
Avec un peu de rythme façon Underworld, je pense que ça passerait beaucoup mieux, tout en restant cool et calme.
Pas assez rock'n'roll pour moi en tout cas.
Mais il en faut pour tous les gouts.
C'est pas une raison pour promouvoir tous les musicos lyonnais, hein !
^_^
mélancolique et déprimant
oui voilà exactement
un beat techno derrière défigurerait les choses, là c'est le minimalisme et la fragilité des morceaux qui font leur charme justement