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  • Rappel BT d'octobre

     

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    Klak, Coolbeans et Ronnie ont donné leurs réponses.

    Et vous ?

    Vous avez jusqu'à dimanche soir minuit.

  • dEUS - Bad timing

    HOMECORE : activité fantasmatique d'intérieur, plutôt urbaine et masculine, consistant à imaginer pouvoir réduire en miette l'intérieur d'une pièce avec une batte de base-ball (par exemple, les barres à mine ou club de golf conviennent aussi) en écoutant (très fort) certains titres spécifiques qui mettent en transe l'auditeur.

     

                 Si dEUS apparaissait maintenant je parie que ce serait le groupe chouchou des blogs et du peu de magazines de rock qui restent encore en éveil en France et ailleurs.

     

                Je me souviens, vers 1994 quand est sorti leur premier album, tout le monde parlait de ce drôle de groupe belge (quel exotisme on ne connaissait alors que Front 242 et Lio de Belgique), de ses morceaux en tôle ondulée, de ses arrangements baroques, de sa douce folie.


                Malheureusement (pour moi) cette douce folie n’a duré que le temps des 2 premiers LP « Worst case scenario » et « In a bar under the sea » 2 grands albums éternellement.


                Ensuite 2 membres historiques du groupe Rudy Trouvé et Stef Kamil Carlens  partirent faire du bruit ailleurs (chez Zita Swoon par exemple) et dEUS devint ce qu’il est maintenant un groupe de rock plus classique, moins casse-cou dans ses arrangements,  un peu oublié, justement peut être à cause de son retour à des valeurs musicales plus traditionnelles qui ne le distingue plus de la masse.


                En ouverture de l’avant dernier « Pocket revolution » on trouve pourtant « Bad timing ».


                Ici pas de bizarreries pourtant, pas de sample de Mingus ou de violon fou, juste une lente montée d’adrénaline.


                On sent, on sait que les choses vont se gâter, que tout va péter, qu’on va pouvoir se jeter sur son lit en hurlant et on attend, on attend…..


                Et puis bien sûr le nuage se perce et toute l’eau du ciel nous tombe sur la tronche et c’est là que l’on aimerait être à la place des musiciens de dEUS quand ils jouent ce titre sur scène, pour atteindre cette espèce de transe électrique qui donne envie de tout casser autour de soi quand les guitares partent en roue libre.


                Mes moulinets dans le salon n’en deviennent que plus pathétiques.

     

     

     

     

     

    dEUS - Bad timing

     

    (Pocket revolution - 2005)

     

  • PVT - Church of no magic

     

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    En ce moment ce n’est pas la grande forme au niveau de ce blog vous l’aurez vous aussi remarqué, on pourrait presque dire que j’ai perdu la foi, en raison du peu d’albums intéressants entendus ces derniers temps.

    Vous ne trouverez rien donc sur le dernier Helmet (les années 90 sont bien terminées), ni sur Indian Jewelry ni sur Junip ou encore Yann Tiersen.

    Trop de ceci, pas assez de cela, mais pas de quoi faire un tout cohérent que l’on appelle communément un album et donc pas de quoi écrire quelques lignes roboratives pour lecteurs égarés et affamés.

    Bon je dois quand même avouer que le « Church of no magic » de PVT m’a quand même accroché et que je l'ai écouté une bonne dizaine de fois depuis un mois, ce qui en général est plutôt une bonne chose.

    PVT essaie de trouver une formule magique, comme des milliers de musiciens avant, pour ainsi attirer les masses à la porte de son église, à ses offices.

    Il ne s’agit pas ici de s’accorder différemment, de porter des bermudas en slappant une basse, de ralentir ou d’accélérer le rythme, de devenir incroyablement technique (et chiant), de faire de la musique instrumentale avec des xylophones (non je ne pense à personne) ou de tuer un des membres du groupe et de manger des bouts de sa cervelle.

    Leur truc à PVT c’est de créer une espèce de new-wave moderne, c'est-à-dire comme au tournant des années 70, de jouer une musique avec option tout synthé qui essaie d’imaginer, de créer un futur, loin des canons habituels.

    N’imaginez pas un album qui sentirait le revival 80’s à des kilomètres, Hurts la déjà fait pour vous cette année, mais plutôt des titres mélangeant mélodies, travail sur les voix et expérimentations sonores qui déstabilisent l’auditeur dans un premier temps pour mieux ensuite le faire adhérer à ses croyances personnelles et très contemporaines.

    Je ne vous donnerai pas de groupes s’approchant de ce qu’à fait PVT sur cet album tant les comparaisons me semblent difficiles à faire et être réductrices ici, mais sur la tonne d’albums écoutés cette année je veux bien devenir un des apôtres de ce groupe et répandre la bonne nouvelle, libre à vous ensuite de croire à cette parole.

    Ailleurs : chronique pas trop pour chez Chroniques Electroniques et chronique emballée chez C'est entendu

    Lien Spotify

  • BT #33 octobre 2010 "spécial soli de guitare"

    Mesdames et messieurs après les musiques de film c'est la guitare qui est à l'honneur ce mois chez LISA.

    J'en vois qui se disent déjà "ah d'accord il va nous coller 10 trucs de metal hyper technique et on va (encore) rien reconnaître"

    Et moi je vous répond "non non non".

    Certes il y a du chevelu qui mouline mais ce sont des titres connus, qui sont passés à la radio ou sur Metal Express (sauf la 6 peut être un peu plus dure mais je l'ai mise là pour mon lectorat masculin qui avant de plonger dans la pop 4AD copiait fiévreusement les albums de Ratt, Voïvod, Sodom ou Metallica sur des K7 pourraves).

    il ya donc d'autres trucs pop, radiofriendly pour certains et même légèrement hype à la fin (enfin la hype du mois de mai dernier).

    10 titre, soit 20 points (1 pt + 1pt)

    BT version QT

    BT version lecteur :

     

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    BONUS : qui est ce gugus ? (3 points) que fait il ici (2 points) ?

     

    Réponses avant le 30 octobre à dragibus69chezfree.fr

    Merci

     

  • Swans - My father will guide me etc etc ..................

     

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    On assiste depuis quelques années à un phénomène massif de résurrection de groupes de rock, vieux cadavres depuis longtemps enterrés parfois qui, tels Jason, sont frappés par un éclair et reviennent à la vie, d’entre les morts, à travers les couloirs du temps.

    Dans les années 70 ou 80 on se moquait de ces dinosaures qui sortaient des albums et tournaient encore et encore pour au final produire une musique aussi consistante qu’une soupe de régiment.

    Mais par un tour de passe-passe qui rend maintenant toute choses cool, avec un doigt de nostalgie qui fait prendre des vessies pour des lanternes aux quarantenaires qui souvent n’ont plus écouté de musique depuis lors, ces retours sur scène de ces vieilles gloires sont acclamés et les tournées sont pleines en ces temps de téléchargements intensifs qui éradiquent toute vie économique sur terre.

    Des noms ?

    Dinosaur JR, Pixies, Police, RATM, Blur, Smashing Pumpkins, Blink 182, NTM, Limp Bizkit. Que du lourd et du rentable.

    Et puis début 2010 on apprend que les Swans prennent la même voie.

    Je vous l’accorde de la liste précédente c’est un peu le retour dont tout le monde se fout en raison de la radicalité de leur propos et de leur absence de succès musical mondial.

    Les Swans sont et resteront un groupe de happy few, qu’il faut donc citer de temps en temps en bonne compagnie pour bien étaler sa confiture culturelle.

    On qualifiera leur style de catastrophe musicale (ce n’est en aucun cas un jugement) dans le genre de Throbbing Gristle sur un autre continent, soit des martèlements de batteries, un chant hurlé ou plaintif selon arrivage, des thèmes de guitares ou des samples hyper répétitifs.  Un mélange de musique industrielle, de rock expérimental, de no wave et puis ensuite de choses plus apaisées, électroniques, folk ou « pop » dans la seconde partie de leur carrière.

    Des groupes comme Godflesh ou les Young Gods (qui tirent leur nom du label des Swans) leurs doivent beaucoup.

    Depuis 1997 plus rien.

    Les 2 chanteurs Gira et Jarboe ont collaboré avec d’autres artistes (Neurosis, Jesu…) ou monté d’autres groupes (Angels of Lights …).

    Et puis en 2010 Gira appelle ses vieux potes fatigués au téléphone, mais pas Jarboe dont il devait avoir perdu le numéro de portable, et relance les Swans pour faire la totale : album et tournée.

    Dans mon grand ratissage musical et malgré une méconnaissance assez importante de la discographie fournie des Cygnes, enfin des premiers albums surtout qui sont trop rudes à mes prudes oreilles éduquées aux Tears For Fears, j’ai écouté ce « My father will guide me up  a rope to the sky ».

    J’y ai retrouvé des choses répétitive et bien crispante (Eden prison) et des trucs plus folk à chanter au coin du feu (Reeling the liars in), des moments de tension contrebalancés par des carillons très Dead Can Danciens, une comptine chanté par Devendra Banhart (le Charles Manson de la musique folk US) enchaînée sur un passage proche de la musique contemporaine, une ballade cucul de générique de fin de film (Little mouth) et surprise des refrains à base de « lalalala lalala » ou des "ahahhahahahah en choeur" sur certains titres qui risquent d’en étonner plus d’un.

    Cet album me semble être une espèce de synthèse des différents moments du groupe avec des musiciens qui justement furent de ces différentes époques musicales.

    Les fans de la première époque option no wave-industrialisation-répétition vont crier au scandale (mais combien sont encore vivants ?) les autres, et surtout ceux intéressés par la fin des Swans et les albums des Angels of Lights ensuite apprécieront ce brassage et cette manière de réanimer ce groupe 13 ans plus tard de manière toujours radicale et personnelle.

    Pour ma part j’y ai trouvé un grand titre (Jim) qui m’accompagnera de nombreuses années et peut être la promesse d’un bon concert le 2 décembre prochain à Feyzin.

     

    Swans - Jim

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