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Tango tango

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 (Un sourire se cache dans cette photo sauras tu le retrouver ??)

Je n’ai aucun regret.

J’ai continué ma route jusqu'à la fin sans rien changer.

Même les juges et leur justice idéaliste n’ont rien pu contre moi.

De partout on s’est ligué pour avoir ma peau, pour salir mon nom et mon travail à la tête de mon pays pendant presque 20 ans.

Mais rien n’y a fait, je suis mort en homme libre, près des miens, avec mes titres et les revenus qui vont avec.

Mon origine modeste ne m’a pas empêché de monter les degrés jusqu’au plus haut de l’état,le triomphe de la volonté, l’armée a vite été mon abri, mon alliée, le lieu où j’ai fais des rencontres décisives qui permis de diriger le pays en 1973, à la place du gouvernement gauchiste, qui avait voulu nationaliser à grande échelle, augmenter les salaires, bref faire une politique  dont mon pays n’avait certainement pas besoin, ni mes amis envie.

Nous avons rapidement remis de l’ordre à toute cette anarchie qui menaçait. Nos amis du nord nous on bien aidé en cela aussi. Nos opposant marxistes ont été priés de protester ailleurs, la caravane et le Condor sont passés pour les ramener à la raison, ramenant le calme, remettant dieu dans nos ames.

Mon pays a été remis dans les rails, l’analphabétisme a régressé, l’économie est repartie après cet bref épisode socialiste honteux, jusqu’à  ce que le peuple décide que mon heure était terminée en 1988, mais que peut comprendre le peuple à la destinée d’une nation ??

Heureusement mes vieux amis étaient toujours là, je suis alors resté chef des armées pendant 7 ans encore  et je suis devenu sénateur à vie pour m’éviter des désagréments ultérieurs, me doutant bien que mon action allait être mal comprise et que des éléments avec le mot « droits de l’homme » à la boutonnière, allaient essayer de me demander des comptes.

Finalement, malgré les centaines de plaintes à mon encontre, mon arrestation, ma mise en résidence surveillée, de grossières accusations  des malversations financières massives, je finis ma vie à plus de 90 ans, serein, après avoir tiré mon pays des griffes du communisme et de la pauvreté, certain d’avoir été du bon côté, avec l’église.

On ne verra certainement jamais de T shirts avec mon portrait dessus, pas comme l'autre révolutionnaire à béret porté par une jeunesse mondiale désoeuvrée. Mais peut être que dans quelques années on comprendra enfin mon action, mon projet, qui  ne s'est pas fait sans quelques difficultés à aplanir, mais cela était le prix pour la grandeur de mon pays auquel j'étais juste un serviteur dévoué. Et face à cela la justice des hommes est bien petite, mal préparée et de peu de poids.

Commentaires

  • On aurait au moins pu le condamner à la peine de mort.

  • Tu traduis certainement très bien sa pensée, éveillant chez moi une aigreur-avant-goût de ce que deux-trois Chiliens égarés ressentent sûrement...

  • Il manquait cruellement de joli chapeau rigolo, celui là.
    C'est à ça qu'on reconnait que c'était une ordure.

  • ♫ Plus rien ne les empêchera de marcher demain pour une protesta ♫

  • 2006 fut malheureusement bien rude pour les grands hommes d'état visionnaires et proches du peuple. Après les décès de Stroessner et de Castro, c'est au tour de Pinochet.
    Heureusement qu'il nous reste Vlad l'Empoisonneur, Giorgio Ahrmaninejad, le bégonia nord-coréen, le colonel à Daffy et quelques autres...

  • > Barbidur : au moins sinon après y a la vision d'une émission de Cauet là après c'est plus possible, y a plus rien
    > Greluche : en tout cas la première phrase est juste il ne regrette rien du tout, le reste .......
    > You : la photo lui rend bien hommage je trouve, il apparait à sa juste valeur
    > Ada : une qui suit ....;)
    > Franck : heureusement en plus ils ont pas un blog ....

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