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  • A l'aise Blaise

     

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    A partir de demain ce geste n'aura plus aucune signification, plus aucune portée de chats crô meugnons, ne dérangera plus personne.

    Ce sera juste le souvenir d'un alcoolique et d'un érotomane incontournable, qui marmonait des trucs incompréhensibles dans les émissions de télé et qui voulait partager l'intimité d'une chanteuse américaine.

    Que serait Gainsbourg sans ses clopes maintenant impossibles à fumer nulle part ?

    Que sera Gainsbourg et son fameux billet de 500 demain sans valeur ?

    Si dans les années qui viennent vous tombez sur un vieux Pascal oublié au fond d'une armoire chez Mamie Josiane, allez donc le brûler sur la tombe de Gainsbarre au Montparnasse, il ne dépareillera pas à côté des gitanes calcinées...

  • Mort un dimanche de pluie

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     Le tram, le matin, source inépuisable.

    Un couple, disons plutôt aviné, malgré l’heure.

    Une dispute éclate. Le ton monte. Monsieur agrippe madame et la secoue un peu.

    Celle ci peut ravie se met à lui crier : « Arrête je suis enceinte »

    Lui répond : «  Mais non t’es bourrée »

    Fabuleux  

    Le soir, le tram, bla bla source…

    Une petite fille et son père.

    « Papa » zut » c’est pas un gros mot hein ?? Par contre « merde » c’est un gros mot non ?? »

    Logiquement dans la semaine (ou la semaine d’après)  vous devriez voir apparaître sur votre écran  un Blind Test et un « Cover Me » consacré à un groupe anglais de Basildon.

     

    Sinon Fabien Verschaere a investi un étage du musée d'art contemporain de Lyon pour y installer un hôtel imaginaire et ses chambres, reflets de ses fantasmes.

    C'est très coloré, un peu étrange, des fées volètent deci delà dans des pièces, la mort grimace et un clown fini crucifié.

    Et c'est très bien comme ça.

    Merci

     

    NB : non je n'ai pas commencé une thématique "jours de la semaine et limites de l'intervention étatique dans le champs du social", ma prochaine note ne s'appellera donc pas "le lundi au soleil"

  • Un samedi soir, sur la terre

     

     

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    Je prends un bout de saucisson, dans la pièce du black metal retenti (une batterie étouffée, la voix crispante du chanteur, les pochettes ésotériques, les invocations à de vieux démons).

     Je n’aime pas cette musique mais je laisse mes camarades, majoritaires, faire leur crise de puberté à 30 ans bien tassé.

    Sur les murs des rangées de CD sont sagement alignés, témoin discrets du temps qui passe et parfois de lubies musicales passagères d’une époque dont nous n’avons pas le courage de nous débarrasser (ça permet au passage à tous périodiquement de railler les goûts des autres et d’être ainsi sûr de son bon goût personnel).

     La table est pleine de verres et de diverses nourritures furieusement déséquilibrées que la pénombre de la pièce empêche de bien distinguer, l’atmosphère est saturée de fumée de clopes.

     La conversation tourne, dans un premier temps, autour de nos derniers achats de CD, des dernières news, sorties ciné ou littérature qui constituent l’armature  de notre micro monde.

    Un œil extérieur ne comprendrait rien à nos propos, maintenant noyés par des reprises débile trouvées sur le net.

     En effet des années de ce type d’échange ont crée des codes, des figures de style propres au groupe. Rien ni personne n’est vraiment sacré, on a patiemment recrée une personnalité à chaque artiste dont nous parlons à partir d’interview lues deci delà, de souvenirs déformés par le temps ou d’histoire vaguement entendues (et certainement fausses).

     La place d’une fille dans ses moments là est difficile (et souvent vide aussi). Soit on fini par parler d’autre chose, soit nous sommes entre nous et les choses continuent à qui mieux mieux.

     L’alcool aidant ensuite on s’emballe souvent à un moment donné de la soirée autour de 2 ou 3 titres déclarés « imparables » que tout le monde idolâtre et que l’on écoute alors fort.

     Ensuite on change souvent de direction pour tourner autour de sujets de société, de son travail ou des difficiles relations de couple de certains. Les propos sont plus vifs, les positions plus tranchées, le consensus moins mou, mais des années de discussion à bâtons rompus ont souvent balisées le terrain et nous n’avons pas forcément envie d’aller au clash non plus, les énormes engueulades sont maintenant rares.

     Entre temps on est passé par la case Beck, puis Aerogramme et Portishead .

     La soirée nous échappe toujours vers minuit/1 heure du matin, des silences se glissent dans la conversation, auparavant saturée par les propos de chacun, comme des gamins excités dans une cour de récré.

    Divers pistes s’offrent alors à nous : regarder un film ou des vidéos quelconques, lancer un jeu PS2. Parfois un sujet nous anime tellement qu’il nous fait la soirée entière.

     Nous pourrions aussi sortir pour aller voir ailleurs ce qui (ne) se passe (pas), mais personne ne propose l’idée qui de toutes les façons serait suivie d’un long silence éloquent.

     Car d’une part car faire de la bagnole pour relancer d’une bière la conversation dans un bar ne rimerait pas vraiment à grand chose (nous l’avons assez fait à une époque pour savoir que rien n’en sortira) et d’autre part nous ne voulons plus être dévisagés par les ¾ d’une boite qui se demande ce qu’à nos âges nous pouvons bien foutre là, ni subir une musique que de toutes les façons nous ne comprenons plus.

    Alors comme bien souvent nous choisissons l’autre hypothèse : nous nous séparons sans Force 4 panache.


  • Putain c'qu'il est blème...

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    Imaginez un petit immeuble comme on en voit de partout, dans n'importe quelle ville de France.

    Il n'existe pas vraiment en tant que tel, mais tous les gens et les situations dont il est question après sont eux bien réels croyez moi.

    Je me suis juste contenté de les rassembler au même endroit.

     

    Au rez de chaussée il y a madame A qui vit avec ses 2 enfants. Les petits "caïds" du quartier les embêtent depuis des mois pour une histoire obscure, menacent la fille aînée régulièrement, mais madame ne trouve pas d'appartement ailleurs, alors résignée elle attend dans la crainte. Pour l'emmerder un peu plus les petits cons du coin font du bruit tous les soirs sous ses fenêtres, troublant le sommeil de tout l'immeuble. La police passe parfois mais en vain.

    Toujours au rez de chaussée les H se partagent à 7 un T3, leurs demandes HLM piétinent depuis des années.

    Au 1er madame L gagne 1050 euros par mois et vit avec ses 2 enfants dans un T3 qui lui coute 750 euros de loyer mensuel.

    Sur le même palier les K n'ont eux pas de chauffage depuis des mois, ils grelottent en attendant que leur propriétaire veuille bien faire les travaux nécessaires.

    Au 2ème madame et monsieur B, retraités, voient le 15 mars arriver doucement, avec leurs 12000 euros de dettes ils savent que 2007 sera l'année de leur expulsion.

    Au 2ème, aussi, madame R habite un logement appartenant à la SCI de la famille de son ex mari que le juge lui a attribué pour vivre avec ses enfants. Celui ci lui donne 900 euros par mois de pension alimentaire mais en contre partie madame paie un loyer de ............. 902 euros.

    Au 3ème les S voient parfois les rats courir dans leur logement. L'humidité est là tellement importante qu'elle blanchie les vêtements même à l'intérieur des placards.

    En face, les F et leurs 4 enfants habitent dans un T1 qui sont en fait 2 alcoves rèunies. Il n'y a là même pas de cuisine, le chauffage est tout électrique et le loyer s'élève à 880 euros par mois.

     Au 4ème madame P, ses 2 filles et sa nièce habitent dans 48 m². Le problème est que la petitesses des lieux n'a pas permis à madame d'obtenir la garde de sa fille aînée.

    Toujours au même niveau monsieur A, 80 ans, est en fauteuil depuis peu. Mais cela fait des mois qu'il n'est pas sortit de chez lui car il ne peut rentrer dans l'ascenseur avec son chariot.

    Sous les toits les T voient la pluie entrer dans leur chambre par le toit crevé. Ils couchent dans le salon depuis des mois avec leur bébé qui vient de naître.

    Monsieur M qui habite en face de chez eux, veut lui aussi changer de logement comme tous les autres locataires de l'immeuble. Il en avait trouvé un. Cependant son état d'ébriété manifeste durant la visite et le fait qu'il ait uriné dans les parties communes lui ont été fatal, il restera sous les toits quelques temps encore.

     

    Ah j'oubliais devant l'immeuble, depuis quelques semaines, monsieur B couche dans sa voiture après que son appartement soit devenu inhabitable à la suite de l'effondrement d'un mur.