C'est en tout cas ce qu'une écriture malhabile a écrit au feutre noir sur le jaune de la boite aux lettres fixée devant l'hôpital où je passe 4 fois par jour.
Que faut il entendre par là ?
Que l'inoffensive boite des PTT cache bien son jeu et qu'une main un peu trop aventureuse dans sa gueule pour y déposer son courrier CAF risque de se faire happer par un monstre invisible tapi dans ses entrailles colorées ?
Ou faut il plutôt comprendre que l'hôpital, construit là depuis des décennies, ne fait pas que soigner ?
Qu'il lui arrive aussi de ne pas laisser ressortir les patients qui viennent là en toute confiance se faire soigner et que certains, un soir, une nuit de pleine lune, disparaissent au détour d'un couloir du Pavillon H, I ou M.
Disparation non pas due une mort classique à base d'AVC ou d'accident cardiaque, non, non, mais qu'une entité maléfique se tapie dans les sous sol vieillot des bâtiments et attrape une proie de temps à autre et s'en va ensuite la manger dans l'ombre, en attendant la prochaine.
Le mystère est pesant, lourd comme la chaleur qui règne ici aujourd'hui à Lyon.
Plus loin en passant devant un autre hôpital (oui je suis d'une nature peut être un peu trop inquiète tiens, pourquoi cette concentration médicale autour de chez moi ?) je vois un gaillard, en bleu, sortant directement du bloc, le calot sur la tête et les protections schtroumpfs aux pieds, fumant sa clope et buvant son café.
Quand on sait que l'hôpital en question est un des plus grands centres anti-cancéreux de France ça laisse songeur.....
Je quitte les circuits imprimés et les claviers pour quelque temps, je vais à l'ouest tremper mes pieds dans l'océan et bouffer du sable.
A bientôt