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  • Chasse pêche nature et tradition

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  • Derniers jours pour le BT d'octobre

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    Boultan, Pénélope, RegUs, Christophe et Sonic Eric ont déjà joué et ils ont bien raison.

    Et vous ?

  • Peace Love And Pitbulls - 2000 ways of getting drunk

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    " L'ours est derrière nous, vite courrons et essayons au passage de cueillir ces belles myrtilles.

    Tu as vu Dora on arrive à la grande forêt d'épines.

    Ca y est nous sommes arrivés à la grand rivière glaciale

    Aide nous à traverser la rivière.

    L'eau de la rivière est tellement froide que l'our a renoncé à nous suivre

    Mais il continue à nous suivre sur la berge

    Plus vite !!!!

    Run, run, run.

    Regarde, nous avons pagayé si vite que l'ours a renoncé à nous suivre

    Hourra !!!!

    C'est gagné, c'est gagné !!! "

     

    Extrait du "Village des jouets" (La Pléiade)

     


    Peace Love And Pitbulls - 2000 ways of getting drunk

    (Red sonic underwear - 1994)

     

  • It's fucking obvious we are Napalm Death from Birmingham

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    Dans des concerts (pop, rock disons) je suis dans les doyens de l'assemblée présente, si ce n'est LE doyen de la salle de plus en plus souvent.

    Arrive alors dans mon esprit cette question : jusqu'à quel âge peut on aller voir décemment un groupe d'électro bidule ou de post-rock machin dans une petit salle qui sert uniquement de la Kro ou du Coca, avec une acoustique parfois assez approximative et un prix d'entrée de 10 euros proche de l'escroquerie  (la question se pose différemment quand vous allez voir Suzanne Vega ou Léonard Cohen, assis, en ayant acheté une place 50 ou 90 euros 18 mois à l'avance) ?

    Alors aller voir un concert de métal donne une impression encore plus étrange.

    Même si clairement il y avait pas mal de gens qui tapaient dans la quarantaine vendredi soir à Feyzin pour aller se recueillir devant Napalm Death, aller voir un concert de métal 40 ans après ma naissance m'a donné un drôle de vertige.

    Impression surement causée par cette idée que le métal et ses nombreux dérivés est une musique de l'adolescence, une incarnation parfaite de l'état de rébellitude réelle ou supposée dans lequel on se trouve à 18 ans.

    Ecouter fort une musique rapide, violente où un chanteur hurle, grawle, grunt dans un micro est une thérapie parfaite à cet âge difficile, plein de contradictions blablabla.

    Mais pourquoi continuer plus tard ?

    Qu'est ce que l'on recherche dans ces moments là ?

    Une part d'un paradis perdu, un réel amour pour ce genre musical, se prouver à soit même (et aux autres) que l'on n'a pas renoncé à certaines choses qui peuplaient notre jeunesse malgré des enfants, un crédit immobilier, un Scénic et que beaucoup de nos semblables d'alors ont eux oublié ?

    Evidement un peu de tout ça.

    Je n'ai toujours pas d'explications pleinement suffisantes au final, juste cette question sans fin. 

    Napalm Death donc.

    Les Suisses de Knut assuraient la première partie. Leur boulot consiste à jouer du hardcore, ça hurle, le jeu du batteur me déplait, je trouve ça assez brouillon au final, après un premier concert qui m'avait lui complètement emballé il y a 2 ans. Comme quoi la musique est la somme de différents paramètres dont le lieu et le moment.

    Avec Napalm Death  on est là dans la catégorie super héros de la musique bruyante.

    Ils ont, enfin les membres qui ne sont plus là, inventé vers 1986 un nouveau genre musical en décidant de jouer plus vite et plus fort que les autres groupes alors en activité pour créer le « grindcore », soient des morceaux courts, parfois de quelques secondes, joués à fond avec un arrière plan assez politique, plutôt de gauche.

    Le genre a évolué ensuite vers des choses un peu plus techniques, des titres un peu plus longs, mais Napalm Death est à l'origine de tout ce bazar et certainement de la vocation musicale d'un tas de groupes à travers le monde.

    A l'époque pour moi le métal c'était AC DC et un peu de Slayer, alors quand j'entendais ça j'avais l'impression que le monde allait s'écrouler et m'engloutir.

    Le leader actuel Barney Greenaway ne ressemble en rien à l'idée éternelle du métalleux chevelu, tatoué et bas du front.

    Il a les cheveux courts, ne fait pas le signe de Satan à chaque fin de morceaux, boit de l'eau entre les morceaux, gigote comme un ado durant les morceaux (en adoptant d'ailleurs des postures et des mimiques pas très raccord avec la virilité de rigueur affichée par les frontman métalliques d'ailleurs, Barney serait il gay ?),  ne semble pas dupe de son rôle quand il plaisante avec le public et parle abondamment entre les titres de religion, politique, racisme (je vous laisse compléter la liste).

    Bref un gars fort sympathique qui n'hésite pas à venir saluer le public longuement et à parler à plusieurs fans entassés devant la scène (la Cène ?).

    Bon évidement la messe a vite été dite, le groupe commence à fond la caisse et maintien le rythme pendant une bonne heure. Le batteur est une machine, Barney donne de la voix de manière impressionnante sans baisse de tension, le second chanteur-guitariste assure lui des parties hurlées plus aigues du plus bel effet.

    La foule est là pour Napalm Death, on sent vraiment que le groupe jouit d'une aura importante, on monte sur scène pour slammer dans la tête de son voisin, des pogos s'organisent, le groupe joue « You suffer » (soit le morceau le plus court du monde) et « Nazi punks fuck off » 

    Tout le monde s'en est pris plein la gueule.

    Plus de 20 ans que ça dure.

    Jusqu'à quand ?

     

    Hazam était là aussi et a pris des photos

  • Three Mile Pilot - The Chief assassin to the sinister

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    Jacques-Henri Lartigue (1913)

     

    Je la croise tous les jours.

    Elle s'assoit alternativement sur tous les bancs du quartier, toujours accompagnée de ses 4 gros sacs, ceux qui servent à sauver la planête, qui doivent contenir toute sa vie.

    Elle peut rester là plantée pendant 4 ou 5 heures d'affilée à regarder la circulation sur la place d'Arsonval, regarder la vie qui s'écoule, qui roule, alors qu'elle est immobile dans un coin de la photo, tellement immobile que l'on ne l'a remarque pas.

    Elle a un fichu (tiens un mot oublié ça) sur la tête et semble venir d'Europe de l'Est.

    Elle est tout le temps seule, mais au moins elle s'épargne la compagnie des pauvres gars que je vois un peu plus loin affalés sur les sièges à un arrêt de tram complètement imbibés d'alcool, loin de toute réalité.

    Le piano de "The chief assassin to the sinister" peine lui a garder le rythme, il titube, il erre comme perdu dans le morceau.

    En tendant l'oreille on entend pleins de bruits parasites, comme une perceuse au début qui vrille un dimanche matin.

    Le tout forme une espèce de mini symphonie qui pourrait parfaitement servir d'illustration à la vie de cette femme, joué encore et encore, jour après jour, jusqu'à ce qu'elle disparaisse de la photo.

     

     


    Three Mile Pilot - The chief assassin to the sinister

    (The chief assassin to the sinister - 1994)