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  • The blood of heroes - The blood of heroes

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    Moi j’aurais bien aimé aimer complètement cet album de « Blood for heroes », notamment parce qu’ils réunit des noms magiques d’artistes qui ont illuminé mes années : Bill Laswell et Justin K Broderick et qu’ensemble ils allaient certainement pouvoir ranimer la flamme du volcan qu’on croyait éteint.

    Précisons d’abord que Bill et Justin on joué ensemble sur le « Buried secrets » de Painkiller en 1991 mais surtout parce qu’ils ont empilé les groupes ou les collaborations depuis lors, qui ont été la bande sonore de mes années fac armée glande et des suivantes. 

    Des noms ? Godflesh, Praxis, Zillatron, Material, le label Subharmonic, Divination etc etc 

    Alors moi toujours naïf quand il s’agit de super groupe je me dis que la somme des valeurs sera toujours supérieure aux individualités. 

    Et ben au total pas exactement. 

    Pourtant Bill et Justin sont allés chercher un chanteur dub-dancehall (Dr Israël), des batteurs qui jouent habituellement avec Merzbow ou des groupes de break-core et des producteurs comme Submerged, soit donc l’alliance de gens venant de coins différents, peut être susceptibles de repousser plus loin les limites, de créer de nouveaux espaces sonores (mais je suis naïf je vous rappelle et prêt à gober n’importe quoi)

    Les choses démarrent pourtant bien quand Justin fait larsenner sa guitare comme au début de Godflesh sur fond de harangue toastée made in Jamaïca, avec Bill derrière qui assure les fondations avec sa bétonneuse sur « Blinded », sur fond de rythmiques Scornienne.  On se dit que les choses s’engagent bien. 

    Mais malheureusement l’album n’est pas entièrement chanté-toasté-raggamuffinisé-rappé ohé ohé, pas mal de titres sont instrumentaux (à peu près les 2 tiers) et là les choses sont moins intéressantes, les morceaux tournent en rond, comme en roue libre, malgré les prodiges à la batterie qui font leur show et cassent un peu la monotonie et une production assez luxuriante.

    C’est d’ailleurs bien là le problème, pour moi, des titres instrumentaux en général, c’est que le gimmick qui charpente le morceau est souvent répété ad nauseam, sans variation particulière, que je tape du pied les premières 2 minutes et qu’au final je décroche assommé par un schéma où alterne refrain fédérateur et remplissage de rigueur rembourré avec du vide.

    Au final on assiste ici plus à un collage d’influences (metal, jungle, dub, electro) qui fleure bon les années 90 quand il était de bon ton de tout mélanger, on a même droit à un inédit de Jesu sous le titre « Remain », mais jamais à une véritable créature hybride surgie des profondeurs des abysses et qui vous choppe pour vous entraîner avec elle au fond.

    Je suis resté tranquillement dans mon canoë (rose) à la surface de la mare, juste un peu éclaboussé.

     

    Un autre avis, relativement différent

  • Dernier BT de la saison 2009 -2010

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    Juste pour vous rappeller que vous avez jusqu'à mercredi soir minuit pour jouer et peut être gagner ainsi une boite de jeu ou une tringle à rideau.

    Profitez en ça pourrait être le dernier BT de LISA.......

  • Pay your respects to the vultures, for they are our future

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    Il n’y avait pas qu’au Hellfest que les forces du Mal étaient à l’œuvre ce week-end.

    A Die aussi des boucs noirs comme l’enfer, mélangés à d’innocents moutons, déambulaient tranquillement dans les rues de la ville pour répandre leurs déjections fétides, déjections immédiatement collées aux chaussures de chacun qui à son tour allait maculer qui les magasins, qui les bars ou qui les pédales de frein.

    Pour vous situer Die c’est dans la Drôme, sur la route de Gap, un peu au bout du monde donc, là où on balance les bouteilles de coca.

    On vit à l’écart du monde, fier de sa clairette, de ses produits bios et de ses vieilles pierres.

    C’est le charme tranquille des sous préfectures, où l’on roule encore avec des phares jaunes et où l’on trouve facilement (et en masse) des petits fils de baba cool portant dread douteuses, godasses de marche et sweat à capuche. Croisement improbable entre travellers, crusties, punks à chiens et autre alternatifs échappés des années 80.

    Bref une certaine idée de l’horreur.

    Dans notre hôtel le plancher en bois, caché sous une moquette bleutée craquait sous nos pas, la déco était à bout de souffle mais les gens charmants et bavards.

    Nos enfants, émerveillés par le feu d’artifice du soir, passèrent la nuit à nous labourer les jambes de coups de pieds guettant fébrilement au matin les moutons et leurs complices sataniques à cornes.

    Plus haut, au dessus de la ville, les vautours fauves glissaient dans le ciel, au dessus des pâturages colonisés par les premiers moutons, à l’affût des premiers morts.

    J'ai vérifié effectivement les moutons se laissent tondre, sans broncher, en poussant parfois un profond bêlement, pour la forme, résignés.

  • Jeu flash

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    Pour 15 points qui est ce monsieur de traviole ?
    Réponse par mailjusqu'à dimanche 20 juin minuit (dragibus69atfree.fr)
    Il fallait reconnaître Michael Gira chanteur des réssuscités Swans
    Personne n'a trouvé
    Tant pire.

  • Short music fot short people

    En 1999 Fat Wreck Records sortait une compilation dont l'objectif était de regrouper 101 groupes de punk à roulette qui devaient fournir dans le cahier des charges chacun un titre de moins de 30 secondes.

    En 2008 les américains d'Agoraphobic Nosebleed faisaient les malins et sortaient un album de 100 titres dont la durée totale n'excède pas ..... 22 minutes, le titre le plus long plafonnant à 1minute 45s.

    (Je vous laisse écouter 2 titres pour bien que vous mesuriez  l'ampleur du chaos sonore que l'on peut trouver là)

     

    ANB - Small room and a six pack


    ANB - The ninth day of Sodom : hoiday B



     

    Tout ça pour dire, après une introduction chancelante comme une pièce montée pas entamée et laissée sur une table le lendemain d'un mariage où une bagarre pour une sombre histoire de mariée embrassée dans les vestiaires par le père du marié clôtura très tôt les festivités, que parfois la musique s'écrit aussi sous la barre de la minute, sans fioriture, ni enluminure.

    La course à la moindre durée est souvent l'apanage du grind-core, ce type de musique allant directement à l'essentiel par définition, sans graisse sur l'os.

    Mais on trouve aussi d'autres artistes, venant d'horizons très différents, (mais vous n'aurez pas le temps de vous en rendre compte) qui ont un jour coupé court leur musique.

    L'objet des lignes qui suivent est de faire un tour de table, rapide et en vrac, de quelques beaux spécimens de morceaux les plus courts au monde, et nous n'irons pas ici au-delà des 7 secondes je vous rassure.

    A tout seigneur tout honneur commençons par Napalm Death.

    Ce sont eux  qui, officiellement selon le Guiness Book, sont les détenteurs du titre le plus court au monde, intitulé « You suffer », apparu en 1986 sur leur premier album »Scum ».

    Le tout dure 1 seconde 136 exactement et les paroles à chanter sans modération  sont "You suffer, but why?" (coûteuse vidéo ci dessous)

     

     

    Pour la petite histoire ce titre apparaît aussi en 1989 sur un split 45 tours (un quoi ?) avec les Electro Hippies qui pour faire bonne mesure gravèrent aussi un titre de moins de 2 secondes pour l'occasion.

     

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    Dans la même veine métallique on pourrait citer tout un tas de grind-coreux hystériques. J'ai retenu Brutal Truth et son « Collateral damage » long de 4 secondes sur son extraordinaire premier album en 1992, ou encore SOD (qui partage le même bassiste (Dan Lilker) à l'air profondément abruti que Brutal Truth) qui la même année sur « Speak english or die » permit à l'humanité médusée d'entendre des titres indispensables comme « Gordy » ou « Antiprocrastination song » qui scorent facilement sous la barre des 6 secondes.

     

    BRUTAL TRUTH - Collateral damage

     

     

     

    SOD - Gordy

    Même si Painkiller ne fait pas dans le grind exactement,  son batteur Mick Harris fit partie de Napalm Death à ses débuts et  « Trailmarker » sur le premier album « Guts of a virgin » semble porter encore les marques de cet héritage (notez la présence éclairante de Bill Laswell et de John Zorn en arrière plan).

     


    Si on s'éloigne des rivages pleins de mazout de Grind-Core Island on peut trouver aussi d'autres artistes qui un jour au l'autre on cédé aux sirènes du « plus c'est court plus c'est bon ».

    Ce n'est pas forcément à proprement parler de la musique (et avant si dirons certains ?) ou un titre mais plutôt des cris, des interludes. Ainsi Kyuss (groupe pré QOTSA) et son « Yeah » sur « Blues for the red sun » en 1992 (décidément grande année), titre aussi utilisé par Queen en 1995 où Mercury brame du fin fond de sa tombe un autre « Yeah » sur l'album « Made in heaven »

     

     

    KYUSS - Yeah

     

     


    QUEEN - Yeah

    « He Has Left Us Alone but Shafts of Light Sometimes Grace the Corner of Our Rooms..." titre improbable et inoubliable d'album de Silver Mt Zion sortit en 2000 est largement plus long à prononcer que le morceau "Long March Rocket or Doomed Airliner" (qui déjà se pose là) de 4 secondes qu'il contient, c'est ainsi ce groupe à un chanteur pénible et des titres à la con, bon là ça va c'est une piste de silence.

     


    Robert Fripp en 1979 cède lui carrément aux sirènes de la facilité avec « First Inaugural Address to the I.A.C.E. Sherborne House » et accouche d'un morceau fleuve de 7 secondes, type de morceau peu habituel il y a 30 ans qui semble inaugurer la mode des sons parasites dans le fond des titres de rap ou de techno minimaliste.

     


    En vrac et sans point commun pour conclure, on a plus le temps,  Fœtus et un « Nails » industriel rongé de 4 secondes en 1985 mais aussi  Sufjan Stevens et son interminable "One Last "Whoo-Hoo!" for the Pullman" de 6 secondes dans cette dernière décennie.

    SUFJAN STEVENS - One last "whoo oo " for the pullman


    FOETUS - Nails

    Enfin la palme du morceau court dirons nous « subliminal » revient aux Suisses épileptiques de Alboth avec « Der stitch » qui va vous obliger à tendre l'oreille (et à mettre votre chaine sur 11) pour distinguer quelque chose dans cet infra morceau de 1991 qui affiche bien une seconde au compteur, quand même.