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  • Noah et les plaies mobiles

     

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    Le samedi est une source de désoeuvrement bien connue.

    L'homme moderne plus soumis à ses heures de surf hypnotique au bureau son dur labeur de la semaine, se réveille hébété, sans l'aide de son maudit réveil, et n'en croit pas ses yeux il peut ne rien faire pendant 2 jours, tout est possible alors lire, voir des amis, aller au musée, dans les magasins de disque, voir des films, bref vivre pleinement

    Mais heureusement l'homme moderne, plus malin que cela prend sa bagnole et se dirige vers Auchan pour aller faire ses courses qu'il n'a pu faire le soir pendant 5 jours, après son boulot.

    D'abord l'homme moderne échoue chez "les jouets c'est nous" pour une sombre histoire de maternité et bien sûr se ballade dans les rayons le nez en l'air, peu familier avec cet environnement coloré.

    Et au détour d'une allée, un rayon Playmobil s'offre à ses yeux.

    Se rappelant ses jeunes années l'homme moderne se dit qu'un peu de nostalgie ne serait pas de trop (oui j'étais un grand fan de ces personnages articulés jusqu'à tard dans mon enfance, pour ne pas dire tôt dans mon adolescence, mais j'en suis sortis je vous le jure).

    Première constatation plus trop de cow boys et autres pirates pleins d'armes, on est plus dans des choses plus policées à la maison, au chantier, au zoo, bref plutôt raccord avec notre époque sans tabac, ni vitesse, ni alcool.

    Puis soudain le choc. 

    Les Playmobils sont créationnistes, l'oeuvre de Dieu, ou en tout cas d'une entreprise qui a une vision chrétienne du monde.

    Etonnant non ?? 

    Si vous aussi vous vous sentez investi d'une mission vous pouvez même jouer au Grand Déluge et sauver la terre d'un péril certain et vous avez le choix (cf post précédent .....)

    PS : cette idée d'utiliser les jouets pour décrire le dessein de Dieu n'est pas le propre des Playmobils, Légo n'est  pas en reste apparement, on peut même parler de plagiat ici, sans savoir qui a vraiment commençé, qui était là au début... (merci Gogo pour ces infos essentielles)

     

     

  • Dictatorshit

     

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    Un grand homme est mort hier, un grand démocrate, ami de la liberté et des petits oiseaux j'ai nommé Hugo Stroesner .

    Ce leader, entre 1954 et 1989, du Paraguay est le fils d'une paraguyenne et d'un brasseur bavarois, étonnant  dans ce pays qui accuellit brièvement Joseph Mengele au sortir de la guerre......

    Pendant toutes ces années il s'appliqua à bien gouverner son pays et éviter que les gens ne partageant pas ses goûts en matière de décoration et de politique ne puissent avoir droit au chapitre. Avec l'aide des Etats Unis ce fut relativement facile vous me direz....

    Avec cette perte, voyons un peu de par le monde quels sont encore ces grands démocrates en activité ou pas encore tout à fait morts.

    Restons en Amérique du Sud  et ayons une petite pensée pour Augusto qui patiemment attend la mort après toutes ces années passées au sévice du Chili pour le guider vers la lumière et le préserver des méchants gauchistes qui jouent du djembé.

    Pas très loin dans les Caraîbes le petit Fidel attend lui aussi ses parents pour qu'ils le ramène à la maison éternelle, loin de son île pleine de touristes idiots qui trouvent trop cool ce petit coin de paradis, sans penser une seule seconde aux conditions de vie des gens qui vivent tout autour de leur hôtel de luxe. Heureusement son frangin Raoul veille et pourra le cas échéant lui aussi éparpiller tout ceux qui sont point trop d'accord aux 4 coins de Cuba façon puzzle (sinon la diaspora de Miami, connue pour ses idées très progressistes, pourra toujours imposer un homme à elle pour terminer la dispersion....).

    L'Afrique reste un réservoir inépuisable de présidents-élus-à-vie. Ce sont souvent des fraudes électorales et des détournements financiers, genre Sani Abacha qui a récupéré des millions de dollars en Erythrée pour son compte qui prévalent. Mais on arrête aussi, on torture, on déteste la terre entière (Robert Mugabe au Zimbabwe qui n'aime point trop les blancs, ni grand monde), on est un grand paranoïaque comme Khadafi ou on favorise les massacres à grande échelle comme Paul Kagamé au Rwanda.

    En Asie on a Than Shwe qui achète des fleurs tous les matins à Aung San Suu Kyi pour lui apporter dans sa prison Birmane. Mais le plus grand de tous, celui qui a porté la démocratie à son paroxysme en en faisant une oeuvre d'art à sa gloire, le Elvis Presley de la Corée du Nord, c'est quand même Kim Jong-il. On ne peut pas lutter contre cet homme admirable ami de tous, adoré par tous, bienfaiteur de son pays, grand penseur, libérateur, robot-mixeur, agitateur, je suis Jean Pascal .... oups. Il est tellement crô mignon qu'une espèce de bégonia porte son nom.....

    Evidemment  j'ai oublié plein de bons messieurs qui savent ce qui est bien pour leur peuple, de l'Iran à l'Algérie, du Cameroun à la Chine, mais ces petits liens vous en diront plus sur leurs activités passées ou actuelles, leur vision du monde et leur bonté acharnée.

    Il fallait leur rendre hommage et penser à eux souvent, ne pas les oublier, jamais.

     

  • King Kong des Caraîbes

     

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     Avec : Johnny Depp (as Keith Richard); Orlando Bloom (as le frère d'Hélène Ségara), Naomi Watts (as la blonde aux cheveux longs un peu cruche mais jolie); Keira K (as la fille au nom imprononçable et inécrivible); Jack Black (as le producteur sans scrupules) , King Kong (as la bête numérique), Adrian Brody (as le gars au nez tordu et qui joue bien du piano pendant la guerre)

    Durée : 5H 30

    L'histoire : Les Rolling Stones sont en tournée dans les Caraîbes. Les stades sont pleins, l'argent rentre, le groupe est au sommet de sa gloire surtout depuis que 2 Beatles sont morts subitement et que U2 écrit des albums tous nazes.

    Un soir une dispute éclate avec leur producteur qui voudrait bien qu'ils arrêtent  de jouer "Start me up" à tout bout de champ, alors que c'est la pire chanson du monde jamais écrite on est bien d'accord. Les Stones homosexuels tétus refusent et décident d'arréter la tournée brusquement pour repartir en Angleterre, écrire un nouvel album de merde qui va marquer leur renouveau et faire encore une fois la couverture de Rock and Folk, comme tous les mois pairs.

    Leur producteur dépité se retrouve le bec dans l'eau, avec une tournée planifiée, mais sans stars dans le planning.

    Un matin dans une boite de nuit, le producteur entend une conversation entre 2 anciens hippies reconvertis en ivrognes Ils évoquent  un groupe de musique qué trop d'la balle en plastique, qui joue tous les soirs au fond de la jungle, dans une île isolée, sur la droite après la dernière maison sur la colline, en contrebas du pont de l'Alma.

    Le producteur se met alors en tête de les engager pour remplacer les Stones qui font qu'a massacrer "Start me up" tous les soirs et ça c'est plus possible.

    Après un voyage éprouvant au coeur d'une forêt épaisse, moite, où il doit regarder en entier Brice de Nice ou encore écouter l'album de Paris Hilton, il trouve le groupe dans un bar amputé ("borgne" est réservé pour les SAS) s'apprétant à jouer.

    Ils sont 4, King au chant, un espèce de monstre poilu qui braille plus qu'il ne chante, 2 filles à la guitare et à la batterie et un pianiste. Le concert se passe bien, il se dégage du chanteur une puissance inouîe (et une haleine pestilentielle) qui rend tout le monde d'accord (surtout les gens du premier rang).  Le plus dur à convaincre va être leur producteur, Davy Jones Dalida, qui ne veut pas laisser partir ses Van Houten  poulains.

    Les 2 producteurs point trop d'accord sur les tarifs se mettent à se battre dans le bar, cassent un peu tout Des brontosaures et autres bêtes anté-diluviennes, qui dormaient très bien dans leur cimetière indien, sont dérangés par le le Kraken et se mêlent à la bagarre. Des pirates, avec à leur tête le sinistre Arthur, qui venaient au concert ne veulent pas être en reste et cassent aussi pas mal de choses.

    Au final l'armée intervient pour remettre de l'ordre. King exaspéré par tant de violence monte sur une table pour réclamer le silence. Par mégarde un avion militaire qui volait à basse altitude dans la salle de bar l'abat et King tombe (désolé)

    Keith Richards se réveille alors en bas de son cocotier et s'aperçoit que tout cela n'était qu'un sale cauchemar.

    Il repart alors tranquillement vivre ses années en rabe de vie et continuer sa tournée avec ses amis, Mike, Ronnie et Charlie pour l'éternité (le 3 à New York, le 4 à Palavas, le 8 à Poitiers, les 9 en Alaska du nord, le 11 dans la banlieue de Roncq.....)

     

  • Deutchland has got to die (Alec Empire)

     

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    Depuis la fin de la guerre, 2 dates majeures sont inscrites dans la mémoire collective américaine : le 22 novembre 1963 et le 11 septembre 2001, qui permettent à chacun de savoir ce qu’il faisait ce jour là précisément (pour ma part rien lors de la mort de Kennedy, je n’étais même pas une idée et je regardais la télé comme tous le monde dans le second cas).

     

     

    En France rien n’est jamais pareil, Nadya et MPokora sont considérés comme des chanteurs et Brice de Nice un succès populaire, chez nous les grandes dates de ces derniers 50 ans sont aussi au nombre de 2, aussi mais dans un tout autre registre qui ne marquera pas du tout l’histoire mondiale.

     

     

    La plus récente c’est le 12 juillet 1998 quand tous les alcoolos de France ont pu, au grand jour, assumer leur dépendance et barboter dans des fontaines en hurlant (vaguement) « I will survive » (elle est où Gloria Gaynor qu’on en finisse) !!!) pour célébrer la victoire contre toutes attentes d’une équipe multicolore (ça a fait chier les gens qui votent bien, c’était au moins ça de gagné).

     

     

    L’autre date est plus sombre et demeure toujours comme un kyste dans l’inconscient français, ravivant de vieilles histoires pourtant logiquement réglées le 8 mai 1945 :  j’ai nommé le 8 juillet 1982 (vous noterez même mois, même sujet) et la déroute de Séville (3 à 1, Battiston, le brancard, 3 à 3, les pénalty, le naufrage).

     

     

    Si vous passez par le Parc des Princes ce soir, allez donc voir Massimo Furlan qui, seul en pelouse, va rejouer l’intégralité de ce bout de l’histoire moderne française, ce huis clos tragique digne des plus grandes histoires de la Grèce antique, sur les commentaires de Didier Roustan et avec la présence de Michel Hidalgo as himself.

     

     

    J’ai du mal à imaginer ce à quoi peut ressembler ce mix de happening et de théâtre, peut être qu’un jour un passant sur ce blog nous le racontera….

     

     

    PS : j’oubliais c’est gratuit

  • It's the end of the world (and I feel hot)

     

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     A le blog de "les insectes sont vos amis" (on parle un français impeccable), en plus on se fout pas de vous.

    Ainsi recyclant sans vergogne un post orphelin de comm de décembre 2005, on vous le ressert, vous n'aurez plus qu'à rayer mentalement les mots se rapportant au froid par des (et on persiste à causer bien) qui font penser au chaud et zapper (l'excellent) passage se rapportant à tante Clarisse.

    Il n'y a rien ni personne dans les rues ici, comme au mois de juillet y a plein de places de parking et ça c'est vraiment génial pour tous les SDF qui peuvent enfin garer leurs bagnoles et y mourir de froid dedans tranquillement.
    On a l'impression que tout le monde est partit Dieu sait oû, mais en tout cas pas à Lyon.
    En fait les gens sont tous soit en vacances à la-montagne-ça-vous-gagne, soit dans les magasins pour rapporter les cadeaux que papa No Hell ou tante Clarisse leur ont apportés et qui ne marchent pas ou que finalement-c'était-pas-celui-là-que-je-voulais soit, enfin, chez eux pour mettre en vente sur ebay les objets précedemment cités.
    Bref c'est angoissant au possible, on a l'impression que l'on va se faire attaquer par un loup au détour d'un trottoir, car bien sûr il fait un froid...de canard et que personne ne sera là pour vous secourir avant le dégel.
    De plus ce qui frappe c'est le silence assourdissant dans les rues, comme quand on met le nez le soir de Noël, on sent que quelquechose se prépare mais on se sait pas quoi.
    Bref c'est une drôle d'atmosphère comme dans un de ces épisodes de la quatrième dimension ou un gars sort de la bibliothèque et qu'entre temps la fin du monde est passée par là. Il est seul et ses lunettes sont cassées.
    Là en plus il fait froid.

    Sinon personne n'a volé mon bureau, ni l'immeuble dans lequel il se trouve, ce matin j'ai donc repris le travail.