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Soundtrack of my life - Page 2

  • The God Machine - Piano song

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    En 1986 est sortit un film qui s'appelait "Mort un dimanche de pluie" avec Bacri et Nicole Garcia.

    Je n'ai jamais vu ce film, mais le titre m'a toujours fasciné.

    Ce matin en ouvrant les volets et en voyant le ciel gris sur les immeubles alentours et la pluie j'ai immédiatement pensé pensé à ces mots avant toute chose.

    Depuis lors j'erre dans l'appart', je ne fais rien, je n'ai rien fais de notable, sinon regarder des écrans et mon fils s'acharner à peler tout seul une orange.

    Bref une journée inoubliable.

    La nuit tombe encore plus vite ce soir il me semble pour laisser le champs à un lundi minable de novembre, mois qui ensuite va déboucher sur la longue ligne droite "des fêtes" avec ses dimanche travaillés, ces gens de partout dans les rayons l'air hagard, ne sachant que choisir entre une saloperie chinoise ou une autre en provenance de Turquie, cette idée immanente que ces achats vont remplir nos vies et nos têtes.

    Bref une certaine idée du bonheur ......

    Jimmy Fernandez, bassiste de God Machine, lui est mort à 29 ans en 1994.

     


    The God Machine -The piano song

    (Scenes from the second storey - 1993)

  • Peace Love And Pitbulls - 2000 ways of getting drunk

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    " L'ours est derrière nous, vite courrons et essayons au passage de cueillir ces belles myrtilles.

    Tu as vu Dora on arrive à la grande forêt d'épines.

    Ca y est nous sommes arrivés à la grand rivière glaciale

    Aide nous à traverser la rivière.

    L'eau de la rivière est tellement froide que l'our a renoncé à nous suivre

    Mais il continue à nous suivre sur la berge

    Plus vite !!!!

    Run, run, run.

    Regarde, nous avons pagayé si vite que l'ours a renoncé à nous suivre

    Hourra !!!!

    C'est gagné, c'est gagné !!! "

     

    Extrait du "Village des jouets" (La Pléiade)

     


    Peace Love And Pitbulls - 2000 ways of getting drunk

    (Red sonic underwear - 1994)

     

  • Three Mile Pilot - The Chief assassin to the sinister

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    Jacques-Henri Lartigue (1913)

     

    Je la croise tous les jours.

    Elle s'assoit alternativement sur tous les bancs du quartier, toujours accompagnée de ses 4 gros sacs, ceux qui servent à sauver la planête, qui doivent contenir toute sa vie.

    Elle peut rester là plantée pendant 4 ou 5 heures d'affilée à regarder la circulation sur la place d'Arsonval, regarder la vie qui s'écoule, qui roule, alors qu'elle est immobile dans un coin de la photo, tellement immobile que l'on ne l'a remarque pas.

    Elle a un fichu (tiens un mot oublié ça) sur la tête et semble venir d'Europe de l'Est.

    Elle est tout le temps seule, mais au moins elle s'épargne la compagnie des pauvres gars que je vois un peu plus loin affalés sur les sièges à un arrêt de tram complètement imbibés d'alcool, loin de toute réalité.

    Le piano de "The chief assassin to the sinister" peine lui a garder le rythme, il titube, il erre comme perdu dans le morceau.

    En tendant l'oreille on entend pleins de bruits parasites, comme une perceuse au début qui vrille un dimanche matin.

    Le tout forme une espèce de mini symphonie qui pourrait parfaitement servir d'illustration à la vie de cette femme, joué encore et encore, jour après jour, jusqu'à ce qu'elle disparaisse de la photo.

     

     


    Three Mile Pilot - The chief assassin to the sinister

    (The chief assassin to the sinister - 1994)

     

  • Electric Electric - Bamako

     

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    Dimanche les éléphants neurasthéniques du parc de la Tête d'Or se balançaient mollement de la terre sur le dos, sans trop y croire.

    Les girafes étaient parfaitement immobiles dans leur enclos essayaient de se fondre dans le décor de leur abri, se disant que la foule familiale se lasserait peut être de venir les importuner toute la journée au vu de leur absence de mouvement.

    La panthère et le lion rouillaient au soleil, loin des regards, fatigués par ce dimanche sans ambition.

    Les singes étaient assis face à nous, nous renvoyant notre troublante et proche parenté.

    Si la direction du parc diffusait chaque matin ce titre d'Electric Electric, les choses iraient certainement mieux pour ces exilés d'Afrique.

    Lions, singes et autres bestioles, dont on oublie les nom une fois le panneau perdu de vue, ne pourraient qu'onduler de la croupe ou de la trompe, oubliant leur quotidien aliénant de bêtes de foire ou de dernier des Mohicans pour certains, les naissances se multiplieraient et le WWF cesserait d'émettre des bulletins alarmants sur l'état de la faune terrestre.

    Nicolas Hulot aurait le temps d'aller chez le coiffeur et Y A Bertrand pourrait enfin trier ses bouteilles en verre qu'il empile depuis des années sur son balcon.

     


    Electric Electric - Bamako

    (Sad cities handclappers - 2008)

     

    Edith : pour ceux qui aime ce morceau, une chronique de Hazam à lire par ici.

  • The Joy Formidable - A ballon called moaning

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    Vous savez comme il est difficile de parler d'un album ou d'un artiste sans convoquer ses pairs alentours.

    Très vite certains groupes émergent et se voient systématiquer cités : Joy Division, My Bloody Valentine, les Pixies  par exemple, alors que Phil Collins ou les Avions beaucoup moins.

    On n'échappe souvent pas aussi aux comparaisons du genre post punk halluciné, pop bigarrée, avant-doom plombé ou drone comtemplatif (oui le drone et le doom sont les nouvelles mamelles de la musique de cette fin de décennie sans que l'on sache trop pourquoi vu l'étroitesse du créneau, on doit être arrivé au bout de la route, on commence à attaquer le goudron)

    Alors comment parler des Joy Formidable maintenant hein ?

    Déjà après tout le monde ça c'est un fait.

    Leur album découvert la semaine dernière, grâce à je ne sais plus quel blog (mais je le remercie il se reconnaîtra) présente plein d'avantages : il me permet de bien mimer devant la glace les passages de guitare en roue libre qui ponctuent l'album, de me jeter sur le canapé du salon 3 ou 4 fois pendant l'écoute de ce mini LP de 8 titres et d'avoir le sourire aux lèvres le reste du temps.

    Le style parlera certainement beaucoup aux gens qui ont connu et apprécié les groupes anglo-saxons bruyants à guitares du début des années 90.

    On trouvera là aussi des voix vaporeuses, de la basse qui charpente fortement les titres, des refrains simples et efficaces, des "ouh ouh" de partout et puis brusquement des accélérations guitaristiques qui font perdre le contrôle de soi même.

    Évidemment rien de bien neuf, mais perso je ne demande plus grand chose de cet ordre là aux artistes que j'écoute, mais plutôt de la spontanéité, de la fraîcheur, tout ce qui peut produire de la musique qui rend la vie meilleure quelques heures, quelques mois ou plusieurs années pour les meilleurs millésimes.

    Un petit clip du titre "Austere" pour la route, pour préciser mes dires, vous allez vite en comprendre le principe !!

    Vous pouvez trouver leur album en téléchargement gratuit sur leur Mon Espace, le commander (avec les frais de port) vous coûtera la maudite somme de 12 euros pour les plus dingues d'entre vous.

    PS : vous noterez que je vous ai épargné des mots comme "Lush", "shoe-gazing", "noisy pop" dans les quelques maigres lignes précédentes. Pour ceux qui sont plus sceptiques sur cet album je propose en prime un super jeu de mots : "Joy Formidable un groupe qui divise", c'est cadeau, c'est les vacances.