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les insectes sont nos amis - Page 67

  • Un samedi soir, sur la terre

     

     

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    Je prends un bout de saucisson, dans la pièce du black metal retenti (une batterie étouffée, la voix crispante du chanteur, les pochettes ésotériques, les invocations à de vieux démons).

     Je n’aime pas cette musique mais je laisse mes camarades, majoritaires, faire leur crise de puberté à 30 ans bien tassé.

    Sur les murs des rangées de CD sont sagement alignés, témoin discrets du temps qui passe et parfois de lubies musicales passagères d’une époque dont nous n’avons pas le courage de nous débarrasser (ça permet au passage à tous périodiquement de railler les goûts des autres et d’être ainsi sûr de son bon goût personnel).

     La table est pleine de verres et de diverses nourritures furieusement déséquilibrées que la pénombre de la pièce empêche de bien distinguer, l’atmosphère est saturée de fumée de clopes.

     La conversation tourne, dans un premier temps, autour de nos derniers achats de CD, des dernières news, sorties ciné ou littérature qui constituent l’armature  de notre micro monde.

    Un œil extérieur ne comprendrait rien à nos propos, maintenant noyés par des reprises débile trouvées sur le net.

     En effet des années de ce type d’échange ont crée des codes, des figures de style propres au groupe. Rien ni personne n’est vraiment sacré, on a patiemment recrée une personnalité à chaque artiste dont nous parlons à partir d’interview lues deci delà, de souvenirs déformés par le temps ou d’histoire vaguement entendues (et certainement fausses).

     La place d’une fille dans ses moments là est difficile (et souvent vide aussi). Soit on fini par parler d’autre chose, soit nous sommes entre nous et les choses continuent à qui mieux mieux.

     L’alcool aidant ensuite on s’emballe souvent à un moment donné de la soirée autour de 2 ou 3 titres déclarés « imparables » que tout le monde idolâtre et que l’on écoute alors fort.

     Ensuite on change souvent de direction pour tourner autour de sujets de société, de son travail ou des difficiles relations de couple de certains. Les propos sont plus vifs, les positions plus tranchées, le consensus moins mou, mais des années de discussion à bâtons rompus ont souvent balisées le terrain et nous n’avons pas forcément envie d’aller au clash non plus, les énormes engueulades sont maintenant rares.

     Entre temps on est passé par la case Beck, puis Aerogramme et Portishead .

     La soirée nous échappe toujours vers minuit/1 heure du matin, des silences se glissent dans la conversation, auparavant saturée par les propos de chacun, comme des gamins excités dans une cour de récré.

    Divers pistes s’offrent alors à nous : regarder un film ou des vidéos quelconques, lancer un jeu PS2. Parfois un sujet nous anime tellement qu’il nous fait la soirée entière.

     Nous pourrions aussi sortir pour aller voir ailleurs ce qui (ne) se passe (pas), mais personne ne propose l’idée qui de toutes les façons serait suivie d’un long silence éloquent.

     Car d’une part car faire de la bagnole pour relancer d’une bière la conversation dans un bar ne rimerait pas vraiment à grand chose (nous l’avons assez fait à une époque pour savoir que rien n’en sortira) et d’autre part nous ne voulons plus être dévisagés par les ¾ d’une boite qui se demande ce qu’à nos âges nous pouvons bien foutre là, ni subir une musique que de toutes les façons nous ne comprenons plus.

    Alors comme bien souvent nous choisissons l’autre hypothèse : nous nous séparons sans Force 4 panache.


  • Putain c'qu'il est blème...

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    Imaginez un petit immeuble comme on en voit de partout, dans n'importe quelle ville de France.

    Il n'existe pas vraiment en tant que tel, mais tous les gens et les situations dont il est question après sont eux bien réels croyez moi.

    Je me suis juste contenté de les rassembler au même endroit.

     

    Au rez de chaussée il y a madame A qui vit avec ses 2 enfants. Les petits "caïds" du quartier les embêtent depuis des mois pour une histoire obscure, menacent la fille aînée régulièrement, mais madame ne trouve pas d'appartement ailleurs, alors résignée elle attend dans la crainte. Pour l'emmerder un peu plus les petits cons du coin font du bruit tous les soirs sous ses fenêtres, troublant le sommeil de tout l'immeuble. La police passe parfois mais en vain.

    Toujours au rez de chaussée les H se partagent à 7 un T3, leurs demandes HLM piétinent depuis des années.

    Au 1er madame L gagne 1050 euros par mois et vit avec ses 2 enfants dans un T3 qui lui coute 750 euros de loyer mensuel.

    Sur le même palier les K n'ont eux pas de chauffage depuis des mois, ils grelottent en attendant que leur propriétaire veuille bien faire les travaux nécessaires.

    Au 2ème madame et monsieur B, retraités, voient le 15 mars arriver doucement, avec leurs 12000 euros de dettes ils savent que 2007 sera l'année de leur expulsion.

    Au 2ème, aussi, madame R habite un logement appartenant à la SCI de la famille de son ex mari que le juge lui a attribué pour vivre avec ses enfants. Celui ci lui donne 900 euros par mois de pension alimentaire mais en contre partie madame paie un loyer de ............. 902 euros.

    Au 3ème les S voient parfois les rats courir dans leur logement. L'humidité est là tellement importante qu'elle blanchie les vêtements même à l'intérieur des placards.

    En face, les F et leurs 4 enfants habitent dans un T1 qui sont en fait 2 alcoves rèunies. Il n'y a là même pas de cuisine, le chauffage est tout électrique et le loyer s'élève à 880 euros par mois.

     Au 4ème madame P, ses 2 filles et sa nièce habitent dans 48 m². Le problème est que la petitesses des lieux n'a pas permis à madame d'obtenir la garde de sa fille aînée.

    Toujours au même niveau monsieur A, 80 ans, est en fauteuil depuis peu. Mais cela fait des mois qu'il n'est pas sortit de chez lui car il ne peut rentrer dans l'ascenseur avec son chariot.

    Sous les toits les T voient la pluie entrer dans leur chambre par le toit crevé. Ils couchent dans le salon depuis des mois avec leur bébé qui vient de naître.

    Monsieur M qui habite en face de chez eux, veut lui aussi changer de logement comme tous les autres locataires de l'immeuble. Il en avait trouvé un. Cependant son état d'ébriété manifeste durant la visite et le fait qu'il ait uriné dans les parties communes lui ont été fatal, il restera sous les toits quelques temps encore.

     

    Ah j'oubliais devant l'immeuble, depuis quelques semaines, monsieur B couche dans sa voiture après que son appartement soit devenu inhabitable à la suite de l'effondrement d'un mur.

     

  • Alex n'aime pas que Beethoven ...

    Que serait Les Insectes Sont Vos Amis sans reprises (rassurez vous ça va revenir bientôt sur vos écrans) et sans jeux de toutes sortes.

    L'Imoogle en fait partie.

    Principe simple : 5 images prises dans Google lors d'une recherche pour un mot précis.

    Là j'ai un peu changé les règles de base : 5 images, donnez moi en 1 le nom de chacun des protagonistes en 2 le mot qui leur est commun en 3 pourquoi.

    L'indice était fermé de l'intérieur dans le titre.

    Donnez vos réponses ou esquisses de réponses ou remarques désobligeantes ou promesses d'avoir une carte verte ou un énooooooorme organe reproducteur dans les commentaires.

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    Looking for clues : Le mot commun "violence" fut trouvé par Drenka, au passage Edaris, Léo "je vais jamais chez le coiffeur" Ferré et Charles "docteur justice" Bronson aussi furent découverts par Drenka et Barbidur. Reste à trouver un groupe de punk à roulette californien et un cinéaste nul en géographie qui pense que notre capitale est située outre atlantique et bien sûr leur rapport avec le mot "violence".
  • La liberté est garée en double file, elle va prendre une prune

     

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     (Bientôt vous n'allez plus voir la sangria comme avant)

     

    Le petit Barbidur propose de parler, de discourir autour de ce tableau d'un certain Delacroix. 

    Comme je suis un peu désoeuvré je vais vous en conter l'histoire, tenter de rétablir la vérité.

     

     

    "Au loin apparaît comme un nuage de poussière.

     

    On ne distingue pas grand chose, en gros autant que dans la fosse des Mariannes, au fond à droite, l’hiver à 20 heures au mois de janvier pendant une coupure de courant de 5 minutes pour sauver la planète et les petites fleurs.

     

    Une clameur monte dans la rue  Marc Lévy, on sent comme une tension qui bat les longs des faubourgs.

    Il va se passer quelque chose c’est certain, c’est pour bientôt pour ce soir même, vers 20 heures ils devraient être là.

    Les gens commencent à sortir de chez eux.

    On sort le saucisson, les chaises pliantes, les bières, Licence 4, la grand mère, d’abord timidement, puis peu à peu apparaissent aussi le canapé, des bouts de bois entreposés à l'arrière des taxis, des frigos avec les autocollants d’Alain Poher et de la Vache Qui Rit, des effigies de Laurent Romejko en carton, des vieilles valises pleines de souvenirs poussiéreux, des os à moellons que l’on gardent précieusement dans le garage car « on sait jamais », des albums en rab' de Paris Hilton.

    Le tout constitue maintenant un galimatias indistinct dans la rue, bloquant toute circulation, plus de place pour se garer.

    On distingue maintenant une masse noire au bas de la rue, un murmure parcours la foule compacte, l'excitation est dans les combles.

    Pour fêter l’arrivée des champions on retourne quelques Citroën et quelques Renault de ci de là pour relancer l’ économie nationale. Les esprits s'échauffent.

    Puis soudain elle apparaît, presque nue, montrant sa poitrine blanche et ses idées généreuses qui vont éclairer le monde et la Charente Poitou peut être aussi.

    On distingue juste derrière elle 3 hommes qui font presque course égale puis un tas de poursuivants.

    D’abord un gamin à peine pubère mais déterminé, arrogant avec ses sacoches qu’on dirait le fils Besancenot, puis un grand barbu qui se laisse pas démonter et enfin plus loin en arrière un gars mal rasé pas très engageant, un peu louche même.

     La ligne d’arrivée est là, proche, la foule maintenant complètement décomplexée hurle, exulte, éructe, se fait entendre, des bagarres éclatent, certains esprits maintenant chauffés à blanc défendent leur casino champion becs et lime à ongles avec tout ce qui leur tombe sous la main (chauffage central, mako moulage....)

    D'autres sortent les téléphones portables pour fêter dignement cela : une photo avec le frigo et mamie, une autre avec la carcasse de la C5 et le voisin que l’on déteste habituellement (ou l’inverse).

    Bref toute la rue ne fait qu’un, Zinedine Zidane devrait passer pour bénir tout ce petit monde et distribuer des yaourths dans quelques minutes.

    La ligne est franchie, dans un désordre incroyable, par les prétendants, il semble que le classement soit le suivant :

    1  Ségolène

    2 Nicolas

    3  José 

    4  Jean Marie

     

     Il y aura quand même photo pour être sûr de tout ça (faut pas déconner non plus)

    Je rends dans les studios

     A vous Cognacq Jay"