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22 mars 1895 - Page 4

  • La colline a mal aux yeux

     

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     (on voit bien les yeux, on distingue par contre mal la colline qui est sur la face B)

     

    Haute tension a plutôt été une très bonne surprise, il y a 3 ans, se posant (enfin) comme un très bon film-qui-fait-peur français.

    L’action avait beau se passer dans le sud ouest, pas de cliché franchouillard à base de cassoulet tueur ou de Félicien qui boit du pastis et qui devient fou, juste un malade qui décime une famille et court après les 2 rescapées pour avoir du rab', pour déboucher sur un final surprenant.


    Pour la « Colline a des yeux » Alexandre Aja s’est attaché à un remake d’un vieux film de Wes "Scream" Craven (A).


    C’est un peu pareil, mais dans la désert cette fois et de l'autre côté de l'atlantique, encore une famille qui se fait massacrer par une autre famille de dégénérés notoires bercée trop près du feu nucléaire des années 50. C’est violent, gore, mais à la fin le bébé il est sauvé (petite aparté pour les mamans inquiètent qui liraient ce blog).


    La bonne idée du film est de le faire se dérouler en partie dans une ville test ravagée où l’ont exposait des mannequins et où l’on reconstituait des appartements pour évaluer les dégâts après avoir fait péter une bombe dans les parages.


    Vous avez déjà vu ces vieux films de propagande, où des militaires avec des lunettes de soleil et parfois des casquettes pour les plus prévoyants, assistent à une explosion, où des mannequins sont réduits en cendres et de pauvres baraques arrachées par le souffle (c’était surtout cet effet qui semblait le plus étudié on semblait pas du tout se soucier des radiations, même pas mal)

    Evidement cet univers à base de vieilles bandes d'archive vues dans le générique, de vieilles télés NB, de Chevrolets gigantesques, de maisons en bois qui grince, de stations service au bout de la route est le résumé parfait des années 50 (qui vont s'étendre jusqu'en novembre 63 et la partie de chasse ratée de JFK à Dallas) triomphantes, de la propérité et de la joie de vivre (entre blancs).

    Sauf que là tout est en ruines. Les seuls habitants sont soient défigurés et débiles mentaux donc différents (les méchants), soit en sang, prêts à tout pour se venger (les gentils blancs) qui ont laisser tombé en chemin leur éducation, leurs idées modérées (le héros est décrit comme démocrate) pour se défendre ou se venger.

    Bref l'antithèse parfaite de cette Amérique fantasmée par nous autres européens, qui n'a plus cours aujourd'hui et qui ressemble plutôt à un pays qui vit encore dans ses illusions, se livrant parfois à ses pires instincts pour régler ses comptes avec ses ennemis loin de toute loi ou régle (cf les drapeaux US plantés dans les cadavres des méchants).

    Je ne sais pas si tout cela était voulu au départ mais, en ces temps post 11 septembre, ces scènes prennent une drôle de saveur et donnent au film un arrière plan étonnant, surtout dans ce genre du survival-movie (oui je parle anglais sans accent) qui pense surtout à tailler, charcuter, découper, arracher, énucler, taillader, débiter, tronçonner, racler et autres verbes du premier groupe.

     

    UMP : mercredi sort "a scanner darkly" film que j'attends depuis des lustres, vais je être (un peu) déçu ??

  • Camping 3 (Bronzés pour la vie)

     

     

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    Le mois d'août permet toutes les audaces.

    On a une bonne excuse "c'est les vacances", sous entendu on peut faire n'importe quoi, boire plein de mauvais rosé, mettre les pieds sur la table, faire des sardines et embaumer tout le lotissement, exhiber son anatomie intime sur les plages, personne ne vous en tiendra rigueur.

    Suivant donc cet adage je me suis dis "allez regardons "Camping" et "les Bronzés" 14 ou 15 millions de spectateurs ne peuvent pas se tromper... hein ??"

    En même temps je savais que c'était Mister vain. J'ai beaucoup de réticences avec le cinéma français d'humour comique notamment au vu des grands succès de ces dernières années ; citons "La beuze" ou "Chouchou" par exemple, qui ne m'ont pas tiré un seul sourire, juste des haussements répétés de sourcils consterné dans mon canapé.

    Bien évidement  ni "Camping" ni "les Bronzés" ne m'ont fait marrer,  tous les gags un peu sympas (attention on est loin du lapin de Troie ou du ministère de la démarche à la con que l'on soit bien clair) ayant consciencieusement été révélés dans la bande annonce, comme d'habitude, le spectateur voyant alors un film vidé de toute éventuelle trace d'humour, qui repose alorssur les habituelles (grosses) ficelles du théatre de boulevard basées sur des quiproquos et les contrastes de classes sociales.

    Deux constations malgré tout s'imposent.

    Pour "Camping" on remarque que Dubosc apparaît à l'écran (ah bon ??) et au scénario (au quoi ??), ça m'a plutôt étonné mais avec le recul c'est bien là le seul message de ce film "regardez moi comme je suis bankable maintenant avec ce film fait avec et autour de moi", nous annonçant avec frayeur de prochaines années peut être difficiles où l'on risque souvent de le voir cabotiner dans les prochaines grosses comédies françaises, en plus de ces spectacles qui déjà inondent les théatres et les bacs DVD (et les émissions "d'humour" de la télé sans cervelle)

    Pour les Bronzés le constat est plus amer. Je me suis souvent demandé, si j'avais eu 20 ou 30 lors de la sortie des 2 premiers épisodes, si je les aurais je autant appréciés que lors de leurs (multi)diffusions ultérieures à la télé. Car après tout ces films n'ont pas beaucoup marché au ciné, ils se sont imposés par la suite avec à des portraits pas très reluisants de français moyens mais surtout grâce à la télé pour devenir  des films "cultes". Ce processus fonctionnant grâce à des trentenaires qui ont revu là béatement les vacances au ski de leur enfance en combinaison de ski rouge, la joie de vivre simple, l'absence de prise de tête, bref une nostalgie à bon compte, un paradis perdu (si jamais paradis il y a eu).

    La route étant déjà toute tracée, il suffisait d'envisager d'en faire un troisième, de faire monter le buzz, d'en faire un 3ème réellement, les gens gavés avec les 2 premiers épisodes mordraient bien à l'hameçon et se précipiteraient dans les salles pensant retrouver cela, pas grave si on perdait 2 ou 3 spectateurs au passage.....                                     

    Calcul machiavélique, mais pour le cinéma par contre on repassera...

  • King Kong des Caraîbes

     

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     Avec : Johnny Depp (as Keith Richard); Orlando Bloom (as le frère d'Hélène Ségara), Naomi Watts (as la blonde aux cheveux longs un peu cruche mais jolie); Keira K (as la fille au nom imprononçable et inécrivible); Jack Black (as le producteur sans scrupules) , King Kong (as la bête numérique), Adrian Brody (as le gars au nez tordu et qui joue bien du piano pendant la guerre)

    Durée : 5H 30

    L'histoire : Les Rolling Stones sont en tournée dans les Caraîbes. Les stades sont pleins, l'argent rentre, le groupe est au sommet de sa gloire surtout depuis que 2 Beatles sont morts subitement et que U2 écrit des albums tous nazes.

    Un soir une dispute éclate avec leur producteur qui voudrait bien qu'ils arrêtent  de jouer "Start me up" à tout bout de champ, alors que c'est la pire chanson du monde jamais écrite on est bien d'accord. Les Stones homosexuels tétus refusent et décident d'arréter la tournée brusquement pour repartir en Angleterre, écrire un nouvel album de merde qui va marquer leur renouveau et faire encore une fois la couverture de Rock and Folk, comme tous les mois pairs.

    Leur producteur dépité se retrouve le bec dans l'eau, avec une tournée planifiée, mais sans stars dans le planning.

    Un matin dans une boite de nuit, le producteur entend une conversation entre 2 anciens hippies reconvertis en ivrognes Ils évoquent  un groupe de musique qué trop d'la balle en plastique, qui joue tous les soirs au fond de la jungle, dans une île isolée, sur la droite après la dernière maison sur la colline, en contrebas du pont de l'Alma.

    Le producteur se met alors en tête de les engager pour remplacer les Stones qui font qu'a massacrer "Start me up" tous les soirs et ça c'est plus possible.

    Après un voyage éprouvant au coeur d'une forêt épaisse, moite, où il doit regarder en entier Brice de Nice ou encore écouter l'album de Paris Hilton, il trouve le groupe dans un bar amputé ("borgne" est réservé pour les SAS) s'apprétant à jouer.

    Ils sont 4, King au chant, un espèce de monstre poilu qui braille plus qu'il ne chante, 2 filles à la guitare et à la batterie et un pianiste. Le concert se passe bien, il se dégage du chanteur une puissance inouîe (et une haleine pestilentielle) qui rend tout le monde d'accord (surtout les gens du premier rang).  Le plus dur à convaincre va être leur producteur, Davy Jones Dalida, qui ne veut pas laisser partir ses Van Houten  poulains.

    Les 2 producteurs point trop d'accord sur les tarifs se mettent à se battre dans le bar, cassent un peu tout Des brontosaures et autres bêtes anté-diluviennes, qui dormaient très bien dans leur cimetière indien, sont dérangés par le le Kraken et se mêlent à la bagarre. Des pirates, avec à leur tête le sinistre Arthur, qui venaient au concert ne veulent pas être en reste et cassent aussi pas mal de choses.

    Au final l'armée intervient pour remettre de l'ordre. King exaspéré par tant de violence monte sur une table pour réclamer le silence. Par mégarde un avion militaire qui volait à basse altitude dans la salle de bar l'abat et King tombe (désolé)

    Keith Richards se réveille alors en bas de son cocotier et s'aperçoit que tout cela n'était qu'un sale cauchemar.

    Il repart alors tranquillement vivre ses années en rabe de vie et continuer sa tournée avec ses amis, Mike, Ronnie et Charlie pour l'éternité (le 3 à New York, le 4 à Palavas, le 8 à Poitiers, les 9 en Alaska du nord, le 11 dans la banlieue de Roncq.....)