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les insectes sont nos amis - Page 56

  • 28 semaines plus tard

     

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    Dans un bon film de zombies il y a un virus ou des gens reviennent à la vie sans que l'on sache trop pourquoi, des personnes assiégées qui ont peur, une société moderne complètement paralysée, des militaires qui se pensent plus malins que tout le monde mais qui au bout d'un moment voit la situation leur échapper complètement et qui dans un dernier éclair de génie décident de tout bombarder pour faire bonne mesure et des hordes de gens contaminés qui marchent lentement ou (plus récemment) très rapidement dans les rues de villes dévastées soit en faisant "heeeeuuuuuu" soit en hurlant.

    En effet depuis quelques années, plus précisement depuis l'excellent "l'armée des morts" (de Zack Snyder responsable de 300 quand même) et "28 jours plus tard" (de Dany "Trainspotting" Boyle), les zombies ne ressemblent plus à des cohortes d'escargots baveux qui progressent à la vitesse d'une caravane allemande le week end du 14 juillet à la hauteur de Montélimar et qui perdent leurs membres au fur et à mesure de leur (modeste) avancée.

    Rajoutons qu'en plus ils ne portent plus de veste en cuir rouge et noir et qu'ils ne dansent plus entre des tombes en plastique avec leurs potes et ça c'est pas plus mal.

    Non aujourd'hui le zombie va vite, il est dangeureux même seul alors qu'auparavant seul le groupe de zombies l'était.

    Il est comme tout le monde il est pressé, pressé d'agir, pressé d'en finir pour pouvoir passer à la victime suivante, tel un ouvrier à la chaine chez Renault, dans sa routine sans fin afin de contaminer le monde entier et de l'entraîner dans sa chute, avec lui.

    Habitué auparavant à une vie trépidante, tous les jours, tout le temps, au travail, à l'école, en faisant ses courses, devant son pécé, le zombie moderne ne peut alors que reproduire ce schéma qu'il a depuis longtemps intégré : il faut qu'il agisse vite, qu'il morde vite sinon son voisin va lui piquer sa place, son humain sain à contaminer.

    La compétition quotidienne, le néo libéralisme a, là aussi, laissé son empreinte, même zombifié vous êtes contraint à la rentabilité.

    Dans "28 semaines plus tard" donc on retrouve Londres désert, ses rues jonchées de détritus, de corps. 

    Les monuments sont dérisoires, symboles d'une société qui n'est plus que l'ombre d'elle même, incapable de faire face à un fléau qu'elle ne maîtrise ni ne comprend pas et qui n'a plus qu'une issue : disparaître loin de toute beauté ou de toute  forme d'art.

    Le film de zombies n'est pas très optimiste, notamment sur le fonctionnement d'une société face à une menace qui va l'exterminer.

    Tout le monde fuit, peu de mains se tendent, l'armée semble n'être que l'ultime espoir, la seule garante d'un semblant d'ordre puisque les civils et les politiques sont désorganisés ou ont disparu n'étant donc pas en état d'assumer une continuité, une résistance.

    Des individus essaient de résister, de s'accrocher, d'y croire, de continuer à vivre.

    Alors on suit les errances de Robert Carlyle et de ses enfants dans un pays menaçant, dans ces rues vides, à travers ces maisons pleines de cadavres, loin de toutes certitudes, de tout le confort rassurant de nos sociétés modernes.

    On les voit circuler dans un Londres sécurisé à travers des images de vidéo-surveillance ou les lunettes de visée des snipers de l'armée US censée les protéger.

    Bref qui voudrait de cette humanité là ??

    Mais on sait très bien que tôt ou tard ce fragile équilibre sera balayé, comme on été balayées les sociétés multi centenaires dans lesquelles les gens vivaient dans les jours précédents.

    Le plus génant apparaît alors dans le film : ça ne semble pas seulement une fiction, on a aussi l'impression d'assister à notre propre chute, à celle de notre société reposant sur un fragile équilibre, maintenant ou plus tard.

    Il nous faudra alors courir aussi vite que Robert Carlyle dans l'extraordinaire scène d'ouverture, pour espérer vivre encore un peu.

     

     

    Bonus : magnifique thème principal par John Murphy 

  • Résultats du Blind Test "Peut être qu'en septembre"

     

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    Je copie colle les réponses de Chick (mais c'est pas la seule il y a aussi Sophia Coppola Hécate, Lili et Gogo) qui ont fait un sans faute pour les titres :

    Status Quo : Rockin all over the world
    Irène Cara : What a feeling
    John Lennon : Imagine
    Franck Sinatra : Come fly with me
    Joe Cocker & Jennifer Warnes : Up Where We Belong
    The Beatles : Here Comes The Sun
    R. Kelly - I believe I can fly
    Dire Straits : Walk of Life
    Elton John :  Rocket Man
    Céline Dion - Fly 

    Seules Hecate et Lili ont aussi identifiée la raison de cette compil' faisant au passage un perfect et raflant donc 50 points au total.

    Le classement :

    1) Lili et Hécate = 50 points

    2) Chick et Gogo : 40 points

    3) Franck : 36 points

    4) Fyfe : 34 points

    5) Fez : 28 points

    6) M'dame Jo : 24 points

     

    Merci d'avoir joué, pour les lent(e)s à l'allumage vous pourrez toujours sauter dans le train d'octobre pour un BT spécial Céline Dion, ou spécial bougies je sais pas encore .................

  • Tous les anges s'appellent Martin

     

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     (Le théatre de l'Empire à l'époque de son occupation)

     

    En 1982 Jacques Martin (inconsciemment) invite Gogol 1er et sa Horde sur le plateau d'Incroyable Mais Vrai.

    Au dernier moment il se rétracte et demande au groupe de quitter la scène.

    Gogol aura juste le temps de scander son "Discours de campagne" (cette partie sera coupée lors du montage final semble t il)

     Mécontent de l'accueil réservé, il écrira "Tous les anges s'appellent Martin" que je vous propose d'écouter en guise d'épitaphe en ce jour de deuil.

    Amen 

  • Mon premier voyage spatio-temporel (et Hardy)

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     (Photo by Andy Caddyshack)

    Mardi 17H30 j’avais RV avec les médecins, scientifiques et autres opérateurs numériques pour mon premier voyage dans le long tunnel baigné de lumière blanche.

    Pour tromper le temps en attendant le trip, on a calé le poste de télé sur TF1, ce qui me permet de me tenir au courant du « Destin de Lisa » qui a de gros problèmes avec son ami David qui fait rien qu’à disparaître et que même que l’on sait pas où il est, vu qu’il a disparu et qu’elle elle le cherche de partout en demandant, sans doute sous l'effet d'une puissante drogue, à un de ses potes s’il ne peut pas entrer dans le système informatique de la banque (de David) pour vérifier s’il  n’aurait pas acheté un billet d’avion (mon dieu !!!)

    C’est aussi angoissant qu’une publicité pour les conventions obsèques Norwich union, mal joué et mal doublé par des étudiants en CAP cinéma option « pâte à modeler et tectonique des plaques ».

    Mon regard se porte alors sur un numéro de Géo sur la table

    « De la lecture » me dis je trop heureux d’échapper aux turpitudes hypnotisantes de cette gourdasse teutonne.

    Le titre porte sur la rénovation du Grand Louvre (ah bon il s’est écroulé …)

    Au dos il y a une pleine page de pub pour des clopes.

    J’ai un doute.

    Mon doute est fondé le numéro est de 1992 ………….

    On ne parle donc pas trop de Sarkozy, ni du déclin de notre planète et le commandant Massoud à l’air en pleine forme sur les photos du reportage consacré à Kaboul (en ce 11 septembre j’apprécie beaucoup cet humour).

    C’est à moi.

    Je passe en cabine, je me déshabille et me demande si l’habit en tissu se noue devant ou derrière (presque aussi angoissant que la barbe dessus ou dessous le drap pour le capitaine Haddock).

    Comment va se passer le voyage, vais je entrevoir la lumière blanche, y être happé et me baigner dans l’éther ?

    Vais je revoir pleins d'informations refoulées, de lieux oubliés ?

    J’entre dans la pièce, l’appareil est là, énorme, ronronnant doucement, il fait froid.

    L’opératrice me rassure, je m’allonge et je rentre dans la capsule.

    Le voyage a duré 25 minutes que je pensais reposantes, apaisantes, planantes, comme une pub pour Obao.

    Quand on m’a posé un casque anti-bruit sur la tête, j’ai eu des doutes………..

    Ce ne fut alors qu’une longue frénésie de bruits assourdissants, de pulsations impitoyables, de grondements sourds dignes d’une rave techno hard-core animée par Laurent Ho et Torgull.

    J’en vins à regretter Lisa et son destin pitoyable d’étudiante écervelée.

    Mon genou gauche lui va bien par contre, on me le coupera pas.

    Mes tympans eux, par contre, ne font pas les (Manu le) malins.