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les insectes sont nos amis - Page 73

  • Dream in blue, quand je rêve ne bleu, je rêve en blue

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     Etant né une année fortement érotique (mais son pouvoir s'est rapidement estompé ensuite), j'avais donc 12 ans en 1981.

    Je devais avoir une coupe de cheveux indistincte, de grosses lunettes, un front gras et un sous pull à col roulé en lycra, vous avez ceux qui se déclinaient au choix en vert pomme, bleu, jaune, marron, rouge.

    Bref la panoplie du parfait séducteur.

    J’entrais en 5 eme, classe que j’ai d’ailleurs vaillamment redoublée, à Valence dans la Drôme. J’avais un beau vélo bleu (et des pinces à vélo, oui j'étais bidon) et beaucoup d’illusions sur le monde.

    Je voulais être journaliste. C’était ma seule certitude, même si je ne savais pas vraiment quoi ranger derrière ce mot, mais ça faisait bien de l’affirmer haut et fort autour de moi.

    Je passais mon temps extra scolaire à m’ennuyer et à lire.

    Mes vacances d’été se passaient dans les Landes avec plein d’autres enfants (le bonheur) et ensuite chez ma grand mère, qui n’habitait pas derrière chez le garde barrière, mais dans le Cher au milieu des champs. Comme dans le sketch du comique Laurent Gerra on allait dans la cabane au fond du jardin et il n’y avait pas de salle de bain. Bref la déconne totale, sans voiture, ni vélo, ni frère et sœur (je les ai mangés à la naissance) pendant 3 longues semaines, dans un petit village qui déjà 25 ans en arrière commençait à agoniser.

    Les échos du monde m’arrivaient au travers d’une radio calée sur les grandes ondes et d’une télé en noir et blanc, vous savez ces modèles qui se fermaient à clé.

    En mai, Jean Paul, 2 de son numéro, voyait un opposant à l’entrée de la Turquie dans la Communauté Européenne essayer de lui piquer sa belle papamobile à Rome. Le tout se termina aux urgences.

    Ronald lui aussi eu maille à partir avec un déséquilibré, en août, qui lui reprochait peut être d’avoir arrêté sa carrière d’acteur trop tôt. Toujours le mot pour rire il dit à Nancy qu’il « n’avait pas eu le temps de plonger » avant de s’écrouler truffé de plomb.

    En Irlande Bobby Sands perdait sa partie de bras de fer contre la petite Margaret connue pour son sale caractère et sa collection de disques de Renaud.

    En France la Révolution était là, les chars russes à nos portes, des milliers de personnes fuyaient sur les routes en direction de la Suisse. François piquait la place de Valery grâce à Jacques, ce fameux 10 mai.

    Il me reste de 1981 l’ image de Mitterrand s’affichant sur un écran de minitel, gros pixels à l’appui.

    Pour moi ces années là sont juste un prolongement des années 70, baignant dans un halo orangé et de fumée de cigarette sur laquelle tout le monde tirait de partout, en toutes occasions, sans se soucier de santé publique, ni de modération, contre révolution des temps modernes.

    Le TGV et le minitel pointaient leur bout du nez en plastique. La vraie révolution était là en fait.

    Il ne manquait plus que la privatisation d’une chaîne de télé pour basculer complètement dans la société moderne et aussi le grand n’importe quoi.

    Côté musique, Chagrin d’Amour m’a beaucoup marqué, cette manière nouvelle de chanter certainement, ainsi que la musique de la Boum que diffusait Europe 1 ou RTL tous les soirs dans leur Hit Parade, certainement présenté par Jean Loup LAFFONT ou André TORRENT. Pour plus de pochettes moches, de photos improbables, de belles moustaches (notez celles de Richi et Poveri) et de cris d'effroi quant à 1981, je vous conseille un petit détour par .

    ACDC, Police et Alice Cooper, n’étaient alors que des noms vides de sens gravés sur les tables de mon collège. Les radios libres allaient bientôt remettre de l’ordre dans tout cela et diffuser leur bonne parole pendant quelques années au moins.

    PS : Franck est à l’origine de toute cette histoire, ce brusque accès de nostalgie, qu’il en soit remercié.

     

  • Jeu de la Saint Poilus

     A la demande générale de mes 3 fans un nouveau jeu pour passer un samedi pluvieux.

     5 photos de 5 chanteurs ou groupe.

    Qui sont ces gens ?

    Quel est leur point commun ?? 

    Quel est (et pas qui sont) l'intrus ?

     

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  • Jeu de la Saint Geoffroy

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    A Les Insectes Sont Vos Amis (enfin c'est ce que vous pensez) on aime les jeux et surtout ceux trouvés ailleurs.

    Après Imoogle et le Jeu Sans Nom Bleu Comme Jordy Et Qui Risque Encore De Changer d'Appellation, voici venu le temps (et là vous imaginez Casimir, Julie, François et monsieur Du Snob) du Jeu De La Saint ..... remplissez par le saint du jour piqué lui aussi ignoblement ici.

    Le principe ??

    Des photos, des questions et des connections parfois invisibles.

    1 - Identifiez les personnes et contexte quand c'est nécessaire

    2 - Quel est leur point commun et pourquoi ?

    3 - Quel est l'intrus ??

    Des indices suivront.

  • Voisins, voisines

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    L’homme urbain moderne est obligé de partager son aire d’habitation, au sein d’espaces verticaux appelé « immeubles ». avec d’autres personnes, évoluant elles horizontalement, communément appelées «voisins ».

    Certaines interactions, pas toujours volontaires, permettent de rentrer en contact avec ces fameux voisins. Les plus fréquentes sont le bruit provoqué par une chaîne HI FI  qui diffuse des artistes (souvent pas ceux que vous préférez d’ailleurs) à un volume sonore indécent, des travaux de plomberie ou des aboiements  sur les coups de 4 heures du matin.

    Si vous disposez sous la main d’enfants cela vous permettra aussi, plus calmement là, de connaître du monde dans votre immeuble, car ceux ci déclenchent immédiatement les conversations comme par magie, vous obligeant donc à parler à leurs parents.

     

    Dans le premier cas la « discussion » est assez rapide et sèche et se termine parfois au poste de police ou au tribunal (ou avec de plates excuses et un bouquet de fleurs aussi).

    Dans le second cas des discussions spontanées s’organisent entre parents, souvent de sexe féminin, dans le parc de l’immeuble ou du quartier et portent sur le bon développement de ces chers petits, le déroulement de la grossesse qui a conduit à l’arrivée de ces chers petits, les mérites comparées des nounous du quartier qui gardent ces chers petits. Bref tout sujet dont tout homme se sent rapidement exclu.

     Des rencontres au somment entre enfants de l’immeuble sont aussi organisées, ce qui permet, à tour de rôle, à vos gremlins d’aller dévaster tranquillement l’appartement de vos voisins au terme d’un après midi de « jeux » (enfin » bataille rangée » serait plus approprié)  et de constater au passage les goûts parfois approximatifs de décoration des géniteurs quand vous allez les chercher.

     

    Reste les autres voisins, ceux sans enfants et discrets, que vous croisez parfois, avec qui vous ne pouvez rien dire de spontané ou d’essentiel quant à l’épidémie de bronchiolite qui sévit actuellement et à qui vous ne pouvez pas non plus reprocher la soirée techno-hardcore de samedi dernier qui s’est prolongée en fait tout le week end.

    Vous pouvez (devez ??) alors échanger quelques banalités sur (au choix) : la pluie, la neige, le froid, la canicule, la tempête ou les poubelles qui n’ont pas été sorties.

    Vous pouvez aussi renoncer à ce semblant de relation humaine et esquiver toute discussion.

      Dans ce dernier cas un semblant de tactique paraît judicieux pour éviter de passer pour un rustre parfait (au moins quelques temps). 

    Dans le hall d’entrée :  s’absorber dans le farfouillage de sa BAL qui regorge toujours de trésors inestimables comme le catalogue Carrefour ou les relances de l’UNICEF pour gagner du temps et ainsi ne pas prendre l’ ascenseur avec des tiers. 

    Dans l’ascenseur : tripoter ses clés avec concentration pour bien identifier celle de son appartement que l’on connaît bien par ailleurs puisque c’est toujours la plus grosse, regarder attentivement  les détails insoupçonnés de la porte de l’ascenseur et essayer d’oublier le silence gêné de part et d’autre. On peut aussi monter à pied lâchement.

     Dans le couloir : marcher vers l’ascenseur et prendre l’escalier au dernier moment tout en marmonnant un « bonne journée » de circonstance. Si un voisin ouvre sa porte en même temps que vous vous pouvez rerentrer dans votre appart pour y faire semblant de chercher un truc et éviter de se trouver nez à nez avec lui.  Il existe aussi une variante très mesquine qui consiste à laisser votre porte juste entrebâillée et à attendre derrière que le voisin descende, tout en sachant que celui ci sait très bien que vous faites le pied de grue derrière votre huis  (merci à mes voisins directs de m’avoir fait vivre cette merveilleuse expérience cette semaine donnant ainsi corps à cette note).   
  • 1995 - 1998

    Dans cette seconde partie il va être notamment question de l'existence de Dieu et du retour imminent d'Elvis sur terre, mais aussi de l'ouverture d'une salle de concert à Lyon en 1996, le Pez Ner, aujourd'hui fermée, qui m'a fait  voir pas mal de groupes à la notoriété immense et au compte en banque rempli.

    1995

    > Alboth/Hint (Lyon) : 2 groupes supers pas connus, entre free-rock et industriel débridé, scotchant. Le chanteur de Alboth portait des gants Mappa rose pendant le concert. j’ai eu envie de faire la vaisselle immédiatement en rentrant

    > Goz Of Kermeur/Young Gods (Crest) : j’ai perdu mes lentilles ce soir là, ce qui gâcha bien les choses il faut bien le dire, surtout pour faire les 30 bornes du retour qui s'effectuèrent dans un flou Hamiltonien.

    > Pore/Bastärd/Lee Ranaldo (Lyon) : concert dans un squatt de la Croix Rousse avec en "guest star" un des guitaristes de Sonic Youth. 

      1996

    > Sister Iodine/Hint : encore Hint allié avec un groupe qui attira les foules en masse (80 personnes au moins), noise et indus et surtout gastro de la mort donc là aussi les choses furent gachées et vite pliées

    > Liminal (Lyon) : un des rares concerts que j’ai fais assis et tout seul. Le but pour les 2 membres du groupe était de faire une bande son electro-ambient live au Nosferatu de Murnau projeté dans la salle. Objectif atteint, réussite totale.

    > Kaspar Toeplitz/X Ray Eyes/Donkey (Lyon) : aucun souvenir, juste d’une mec super baraqué qui jouait de la basse (Kaspar T) en solo super fort, vous voyez le genre de concert arty ….

    1997        

    > dEUS (Lyon, dans une boîte de nuit) : un des meilleurs groupes au monde tout simplement mais dont tout le monde se fout, dommage.

    > Toho Sara/Musica Transonic (Lyon) 2 groupes de noise psychédélique from Japan, un dimanche soir, devant environ 25 personnes à un volume sonore indécent, mes oreilles s’en souviennent encore.

    > Ruins (Lyon) : from Japan too, duo basse/batterie, incompréhensible, changements de rythme toutes les 7 secondes, mais joué par 2 musiciens heureux d’être là comme rarement dans un concert, un excellent souvenir.

    > PCM/Scorn (Lyon) : jungle et electro-dub sombre, infra-basse in your face !!!

    Ulan Bator et Faust (Lyon):  ennuyeux au possible (comme cette note non ??)

     >Noël Akchoté/ Rude Olive (Lyon) : le premier est guitariste de free jazz, concert tout en douceur avec un comparse au sampler, les seconds, selon leurs dires font « de la soupe mais pas de la merde », vous voyez le genre aussi...

    >Ulan Bator/Tantrum (Crest) : noise rock sous une tente en plein vent.

    1998

     > Isotope 217/Tortoise (Lyon) : comment je me suis retrouvé là, à un concert de post-rock teinté de prog, genres que je déteste par dessus tout. Je devais avoir trop de personnalité à cette époque là       

    >L’effet Vapeur (Lyon) : jazz, avec un batteur frisant la cinquantaine, qui gonfle des gros ballons, qui joue avec des petits jouets de gamins sur le devant la petite scène, qui parfois joue aussi de son instrument. Le reste des musiciens, tout aussi jeunes, sont eux rigolards, décontractés, devant bien 23 personnes, un des meilleurs concerts vus

     > Pulkas/Jesus Lizard (Lyon) : là aussi grand concert, avec un groupe de hard core US disparu et un chanteur alcoolique qui au bout de 2 morceaux nous a montré sa bite et au bout de 3 morceaux a commencé à sauter dans la foule régulièrement, sans jamais perdre le fil de ses paroles.

    > Kill The Thrill/Young Gods (Macon) : les premiers étaient chiants comme du Godard ou Mallick et les seconds en forme comme toujours.