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Ma vie en tranches (mais sans miettes) - Page 3

  • Vous avez demandé la police ne quittez pas .....

    L'autre jour en déshabillant mon fils je jette un coup d'oeil distrait sur son pyjama et je découvre que celui ci s'orne d'un dessin montrant un singe, de mots épars en anglais pour faire bien et d'un clavier de téléphone en dessous duquel est écrit "Phone boy".

    Je me mets alors à imaginer un super héros qui brandirait un téléphone, comme d'autres une toile d'araignée ou un Bat gadget, pour défendre la veuve et l'orphelinat contre les méchants habillés en noir et je me dis aussi que nous avions bien fait de ne pas appeller notre fils "Georges" sinon on pourrait se moquer de lui en l'appellant "Phone Boy Georges" ...........

    Et tout naturellement de mon esprit bien délabré en ressortit ce sketch des Nuls d'il y a longtemps

     

     



     

  • En attendant septembre

     

     

     

     

     

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    Il y a bien une lampe dans un coin du salon, mais le halo de lumière s’amenuise vite quand on est à un autre bout de la pièce en train de jouer avec ses voitures et ses soldats.

    Quand on a 8 ans ce n’est pas bien grave, les jeux enfantins s’accommodent bien d’une part de mystère que la trop rare lumière entretient.

     

    Dehors il fait déjà presque nuit, malgré qu’il ne soit que 18 heures.

     

    On sent le froid quand on est proche de la vitre.

     

    On voit là dehors pleins de points lumineux alentours, signalant un voisinage accaparé par les taches du soir : les devoirs, le bain, les jeux en pyjama, la préparation du repas du soir ou la contemplation de la télévision qui diffuse les aventures « d’un monstre gentil, oui c’est un paradis ».

     

    On entend aussi les cris des merles qui profitent des dernières lueurs de la journée pour voler en désordre dans le ciel presque noir.

     

    Nous sommes dans le dernier trimestre de l’année, de n’importe quelle année en fait à partir de mes 6 ans.

     

    Nous sommes durant ces mois terribles, froids, secs, chiches en lumière, qui suivent l’été et tous ces petits bonheurs.

     

    Vous savez cette époque où il fallait retourner à l’école, assister à la chute des marrons dans la cour de récré (pourquoi y a t il toujours des marronniers dans toutes les cours d’école de France, est ce l’action d’un lobby arboricole particulièrement efficace ??), se familiariser avec de nouvelles têtes, les habitudes maniaques des nouveaux profs ou des instit, subir le froid pendant les récréations, voir les jours décliner et au final se réduire à de pathétiques virgules, moches et grises.

     

    L’été semblait bien loin, le bronzage sur nos peaux avait disparu, il ne restait plus beaucoup de signes tangibles de ces semaines magiques.

     

    Nous échangions bien encore des lettres avec des copains ou des amours de vacances que nous imaginions durer toute notre vie. Nos parents avaient fait développer quelques clichés Kodak pris au bord de la plage ou sur la route à la sortie du village de mamie pour témoigner de ces moments là.

     

    Mais inexorablement nous savions que la partie contre le général Hiver était perdue, nous allions avoir froid et il fallait se mettre en rang au son de la cloche et ne pas courir dans les couloirs.

     

    Depuis toutes ces années j’ai gardé un dégoût profond pour le mois de septembre, pour la « rentrée », pour l’automne et ses feuilles tombantes qui ont fait frémir des générations de poètes exaltés et complètement stupides, pour ce changement d’heure dans le mauvais sens, pour ces couchers à 20H30, pour cette organisation qui se remet en route loin du folklore désorganisé des vacances, pour cette période qui succède à l’été et qui semble piétiner nos souvenirs inondés de lumière.

     

    Je me souviens encore parfaitement des cris des merles, le soir.

     

  • Fête de la muse sick

     

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    Les choses avaient pourtant bien commencées.

    Petit restaurant en bas du village magnifique de Mirmande (attention site moche, mais les photos donnent une bonne idée du lieu).

    Samedi soir sur la terre, en terrasse, dans une petite rue étroite bordée de maisons au moins centenaires, en pierres.

    La chaleur est tout autour de nous, mais notre table nous attend tranquillement à l'ombre.

    Sur notre droite un chèvrefeuille mange toute la longueur de la façade du restaurant, il retombe gracieusement au dessus des tables et abrite aimablement les clients.

    De petites ampoules multicolores au milieu des feuilles vont ensuite s'éclairer dans la soirée et maintenir une douce lumière pour nos yeux fatigués par tant de lumière solaire.

    Les volets des chambres au premier étage disparaissent presque dans la verdure, on imagine aisément se lever le matin les pousser avec difficulté puis voir la vallée devant nous s'étaler avant d'aller déjeuner, en passant par un vénérable escalier en bois qui ne manquerait pas de craquer sous nos pas.

    Les menus font état de nems de saumon, de pastilla d'agneau au miel, de crème brulée au citron vert (un délice soit dit en passant), le Crozes Hermitage blanc frissonne dans son seau plein de glaçons.

    Bref nous sommes au paradis.

    Sauf que......

    Nous sommes le 21 juin et depuis que Jack Lang, en 1982, a trouvé l'idée formidaaaable de permettre à tous de faire profiter les autres de ses talents musicaux (réels ou supposés) c'est une date à ne pas mettre un mélomane dehors de peur d'être terrassé par une reprise de Téléphone au coin d'une rue ou d'être retourné par la lucide rhétorique d'un groupe de ska festif qui ne kiffe point trop la politique néo libérale de notre gouvernement.

    Je m'étais dis que dans un petit village du sud de la Drôme on ne risquait pas grand chose.

    Sauf que ....

    Cette formidaaaable idée, tel un virus se répandant dans un film de Roméro, a essaimé dans toute la France, même à Mirmande.

    Oh point ici de mix électro douteux ou de festival de djembé joué par d'hirsutes jeunes en rupture sociale. On est plus dans le feutré quelque chose entre le jazz manouche et la chanson réaliste française (qui depuis 10 ans est devenue le cache misère de la production musicale hexagonale).

    Alors d'abord de la guitare classique sans paroles, c'est sympa mais pas trop longtemps non plus.

    Bientôt remplacée par de la chanson à guitare mais avec des paroles qui riment pas trop, chantée fort par un nouveau Moustaki, là c'est vite pénible.

    Enfin se ramène le groupe de chanson française (les Félines Beautés) avec tout l'attirail du parfait groupe (basse, guitare, batterie, chant et synthé) qui fait du bruit (mais pas trop quand même), avec des textes qui parlent de chats, de superstition, de rencontres sur les quais du métro, le tout rythmé par un piètre batteur.

    Alors là c'est un "garçon l'addition" sitôt le dessert mangé sans prendre de café, sans s'attarder encore et encore à cette douce terrasse, maintenant envahie par tous les habitants du village attirés par la caution rumeur.

    Nous fuyâmes au sommet du village, vers l'église du XII ème qui le couronne, à travers un dédale de ruelles pentues pour enfin trouver le silence à nouveau. 

  • Perdu de recherche

    Dans la photo ci dessous se cache le petit Dragibus en 1982 
     Sauras tu le retrouver ?
     Si c'est trop petit  c'est que t'es trop vieux clique donc ici
     (Un indice je suis particulièrement bien habillé))
     
    1187720499.2.jpg
     
    Au passage, histoire de pas être passé pour rien, un troisième album photo (en bas à droite) de photos de tags sur les murs dans l'usine abandonnée. 

  • Jerry Lee Lewis was the devil

     

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     Tipper's Gore MySpace (c'est frais et sans enjeu intellectuel)

     

     

    Au milieu des années 80 la femme de Al Gore (oui celui qui a voyagé à travers le monde avec des avions supers polluants pour nous parler des dangers du réchauffement climatique)) se lança, avec d'autres dames vertueuses, dans une grande croisade contre le rock and roll et tous les démons qu'il cachait en son sein : pornographie, incitation à la violence, à la débauche etc

    Ceci déboucha sur les stickers "explicit lyrics" qui ornérent pas mal de nos CD's préférés, du moins à l'époque où les gens en achetaient, pour nous prévenir que Prince parlait de cul, que Cannibal Corpse voulait éviscérer des gens (morts de préférence) et que RATM était un super grave danger pour nos sociétés modernes. 

    Si madame Gore, Tipper de son petit nom, fréquentait en 2008 certaines salles de rock de notre beau pays, elle serait ravie de voir notre belle jeunesse sagement dépeignée, fouillée de fond en comble, aller en rang écouter, assis ou debout mais sans monter sur la scène pour slammer, des groupes qui chantent dans des micros en jouant un peu fort de la guitare, mais pas trop pour ne pas dépasser 105 ou 110 décibels tolérés.

    Evidement lors de la pause les rares inconscients qui fument encore le font dehors (et on est prié de mettre les mégots dans la poubelle !!! )

    Restait encore un problème majeur : l'alcool, qui vendu au bar, pouvait agiter l'esprit de ces pauvres jeunes et leur faire faire n'importe quoi (rentrer bourrés ou rester jusquà la fin d'un concert de Muse).

    Et bien ce problème malheureux à trouvé sa solution simple comme tout : on ne vend plus d'alcool au bar (comprenez pas de bière).

    Juste du coca, du thé ou du sirop (non je ne me fous pas de vous)

    Ah oui j'oubliais (et ne riez pas c'est scrupuleusement vrai) : le coca était du coca équitable et le thé était .......bio.

     

    Sinon le concert d'Ez3kiel était très bien, même assis, sans bouchons dans les oreilles, pas bourré, sans fringues puant la clope et entier à l'arrivé.