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Ma vie en tranches (mais sans miettes) - Page 6

  • Sale défaite

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    Des fois dans la vie réelle je travaille.

    A mon travail je côtoye des vrais gens, avec des noms et tout et pas juste des pseudos.

    Parfois ces gens ont 40 ans et donc, gentiment, vous invite à venir constater ce fait avec eux et plein d’autres personnes,  que bien sûr vous ne connaissez pas ni de Julie Piètri ni d’Adam, dans un environnement chaleureux : en général une salle des fêtes perdue soit dans un patelin de 200 âmes pour lequel l’expression  « désertification rurale » a été inventée, soit dans une zone industrielle où ne circulent le week end que des CLIO de la Securitas et ses chaleureux vigiles et amis à 4 pattes muselés.

    Samedi c’était donc dans ce second lieu que la soirée des 40 ans de ma collègue-qui-partage-mon-bureau se déroulait.

    D’abord arrivée en retard d’une heure histoire à cause d’une sombre histoire d’apéro et d’entrée de parking que l’on distingue alors mal.

    Une fois entrés, 2 autres collègues étaient aussi invitées, c’est le choc.

    90 personnes sont présentes dans la salle avec sa traditionnelle estrade au fond, dont une trentaine de gamins de 5 à 10 ans qui courent de partout en hurlant comme les possédées de Loudun.

    On sent tout de suite une atmosphère que l’on qualifiera de » familiale » c’est à dire musique basse et lumière à bloc, évidemment personne ne fume et on ne boit que modérement.

    Je retrouve d’autres collègues de boulot et bien sûr la conversation embraie (enfin moi je freine mais peine perdue) immédiatement sur les 2 seuls points qui nous unissent : le boulot et les gosses.

    Bref la grosse déconne, toujours aveuglés par les spots blancs et bercés par un fond sonore plutôt propice aux achats chez Auchan (remarquez mes 2 collègues se sont tapées elles la présentation de toute la famille).

    On fini l’apéro (enfin notre verre en plastique blanc contenant un liquide indéterminé) et on passe à table (il y en a 9 en tout c’est important pour la suite). Ce sera le seul quart d’heure de la soirée où les diables courts sur pattes daigneront arrêter de courir et de brailler.

    Buffet pour tous.

    Les trolls voyant que celui ci se compose pour majorité de salades et de légumes dont ils ne connaissent même pas le nom (« des ca quoi ?? carottes non non je ne vois pas ») décident de commencer une bataille de boulettes de pains, croquent un bout de pizzas et illustrent à merveille le proverbe « le calme avant la tempête » en  recommençant rapidement à courir en tous sens (toujours en hurlant pour être tout à fait cohérents avec le début de soirée).

    On passe ensuite au long tunnel » karaoké ».

    Et oui vous ne le saviez pas mais pour animer une bonne soirée en 2007 rien de mieux qu’un ........... karaoké.

    Et c’est là que le nombre de table est important : toutes les tables sont passées (et ont dû mourir de honte) devant l'estrade pour chanter une chanson inoubliable dans une orchestration dépouillée au possible digne des grandes heures des Bérus en 1983 à Palikao.

    Pour notre part c’étaient « les colonies de vacances », certains ont eu « Daniela » de Elmer Food Beat, la grande classe au niveau des paroles que tous les gremlins (pour une fois un peu apaisés pour cause d’écran qui brille) ont pu lire en intégralité ou « Cendrillon » une belle chanson sur la drogue, la dépendance et la déchéance (mais personne n’a rien remarqué je vous rassure).

    Après 1H30 de lecture on est passé à la distribution des cadeaux et bien sûr aux inamovibles sketches des amis et de la famille (qui se sentent toujours obligés dans ces cas là de tirer les même grasses ficelles et allusions légères.) à base de mecs nus avec un chapeau sur la bite, de saynètes d’enfants empruntés, de "Yesterday" massacré à la guitare et de chansons aux paroles détournées pour retracer l’histoire de l’heureuse élue (et de son mari lui aussi affligé de 40 ans).

    Bref nous avions déjà un pied dans la tombe.

    Le coup de grâce fut donné quand au lieu de passer la playlist que j’avais gentiment téléchargée la veille (mélange de trucs pour danser type Abba, Justin Timberlake et des saloperies 80’s)  "la compil du lapinou" se répandit dans l’air et pénétra dans nos systèmes nerveux pour les détruire totalement.

    (Et je ne vous parle même pas du champagne bouchonné qui nous fut versé à 2 heures du matin sonnant en cela l’heure de la retraite précipitée vers mon carrosse cabossé et un lit douillet.)

  • Un samedi soir, sur la terre

     

     

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    Je prends un bout de saucisson, dans la pièce du black metal retenti (une batterie étouffée, la voix crispante du chanteur, les pochettes ésotériques, les invocations à de vieux démons).

     Je n’aime pas cette musique mais je laisse mes camarades, majoritaires, faire leur crise de puberté à 30 ans bien tassé.

    Sur les murs des rangées de CD sont sagement alignés, témoin discrets du temps qui passe et parfois de lubies musicales passagères d’une époque dont nous n’avons pas le courage de nous débarrasser (ça permet au passage à tous périodiquement de railler les goûts des autres et d’être ainsi sûr de son bon goût personnel).

     La table est pleine de verres et de diverses nourritures furieusement déséquilibrées que la pénombre de la pièce empêche de bien distinguer, l’atmosphère est saturée de fumée de clopes.

     La conversation tourne, dans un premier temps, autour de nos derniers achats de CD, des dernières news, sorties ciné ou littérature qui constituent l’armature  de notre micro monde.

    Un œil extérieur ne comprendrait rien à nos propos, maintenant noyés par des reprises débile trouvées sur le net.

     En effet des années de ce type d’échange ont crée des codes, des figures de style propres au groupe. Rien ni personne n’est vraiment sacré, on a patiemment recrée une personnalité à chaque artiste dont nous parlons à partir d’interview lues deci delà, de souvenirs déformés par le temps ou d’histoire vaguement entendues (et certainement fausses).

     La place d’une fille dans ses moments là est difficile (et souvent vide aussi). Soit on fini par parler d’autre chose, soit nous sommes entre nous et les choses continuent à qui mieux mieux.

     L’alcool aidant ensuite on s’emballe souvent à un moment donné de la soirée autour de 2 ou 3 titres déclarés « imparables » que tout le monde idolâtre et que l’on écoute alors fort.

     Ensuite on change souvent de direction pour tourner autour de sujets de société, de son travail ou des difficiles relations de couple de certains. Les propos sont plus vifs, les positions plus tranchées, le consensus moins mou, mais des années de discussion à bâtons rompus ont souvent balisées le terrain et nous n’avons pas forcément envie d’aller au clash non plus, les énormes engueulades sont maintenant rares.

     Entre temps on est passé par la case Beck, puis Aerogramme et Portishead .

     La soirée nous échappe toujours vers minuit/1 heure du matin, des silences se glissent dans la conversation, auparavant saturée par les propos de chacun, comme des gamins excités dans une cour de récré.

    Divers pistes s’offrent alors à nous : regarder un film ou des vidéos quelconques, lancer un jeu PS2. Parfois un sujet nous anime tellement qu’il nous fait la soirée entière.

     Nous pourrions aussi sortir pour aller voir ailleurs ce qui (ne) se passe (pas), mais personne ne propose l’idée qui de toutes les façons serait suivie d’un long silence éloquent.

     Car d’une part car faire de la bagnole pour relancer d’une bière la conversation dans un bar ne rimerait pas vraiment à grand chose (nous l’avons assez fait à une époque pour savoir que rien n’en sortira) et d’autre part nous ne voulons plus être dévisagés par les ¾ d’une boite qui se demande ce qu’à nos âges nous pouvons bien foutre là, ni subir une musique que de toutes les façons nous ne comprenons plus.

    Alors comme bien souvent nous choisissons l’autre hypothèse : nous nous séparons sans Force 4 panache.


  • 5 choses que vous ne souhaiteriez jamais connaître sur mon compte :


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     (Bientôt vous n'allez plus voir la sangria comme avant)

     


    Quand vous croyez que c'est fini et ben non c'est pas.

    Il y a peu je vous ai abreuvé de mes pensées Saint Simonienne et de ma vie trépidante de jet setter international. Votre nombreux courrier m'a bien montré à quel point vous m'enviez.

    Et là paf A Rebours me prend à contre pied et me demande de donner 5 faits supers pas intéressants et pas connus de ma vie trépidante que j'ai au quotidien.

    Moi bien sûr avec ma personnalité coutumière, je vous livre le fruit (rapide) de mes réflexions intenses qui vont permettre d'éclairer sous un nouveau jours ma vie, mon oeuvre, révelant au plus grand des secrets interdits, refoulés  même à mon subconscient ce qui risquent de mettre en péril mon équilibre psychique dans les jours prochains.

    1-       Je n’ai qu’un seul prénom, mes parents magnésium magnanimes m’ont épargné ceux d’oncles ou de grands pères déjà plus très jeunes (et donc affublés d’un patronyme fleurant bon les Brigades du Tigre ou le Front Populaire)

    2-       J’adore les margaritas, je pourrais vivre dans un océan de margaritas en fait je pense. Arrivé à Las Vegas je me suis pas privé pour un boire de monstrueuses et ben dans un bar ils ont jamais débité mon compte dis donc (j’éviterai de retourner chez eux la prochaine fois pour pas qu’ils me reconnaissent)

    3-       Dans ma période rebelle de mort à 20 ans, je crachais parfois par la fenêtre de ma voiture histoire de bien montrer qui c’est le chef à tout le monde en écoutant très fort Nirvana ou Dire Straits. Sauf qu’une fois je l’ai fais la fenêtre fermée et je me suis senti seul, très seul…

    4-    Un de amis était en BTS de Commerce à une époque. Pour alimenter la caisse de l'asso des étudiants sa classe faisait des soirées. Un jour je suis allé les aider à servir. Mais problème à minuit plus de sangria. Enfin il restait de l'alcool sans aucun problème mais plus de fruits pour faire trempette dans le vin. La seule solution à laquelle nous arrivâmes fut de faire le tour des poubelles et des tables de la salle pour récupérer les fruits machouillés de les replonger dans l'alcool et hop là la nouvelle sangria était disponible et délicieuse. La soirée continua, personne de remarqua jamais rien.

    5-       Je sais faire bouger mon ventre comme une danseuse euh …  du ventre et ça mystifie tout le monde (surtout mes lecteurs tiens) et je n’ai jamais vu personne y arriver.

     

    Chick, Drenka (ah ben non finalement) Ada (ah ben non plus lé partie en vacances à Niort pendant 3 semaines) You et Barbidur et Mina et Franck qui adore les questionnairesvous reprendrez bien un peu de sangria avec  moi ???

     

     

    Edith du 21 mars : je me demande toujours comment je me suis retrouvé listé surtout que l'épisode de la sangria me paraissait plus énooorme mais bon, cela permet de voir mes chevilles encore un peu gonfler et de voir mon influence grossir dans la blogosphère (tu parles !!!)

  • Mes 4 jours hors de la blogosphère

     

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    Vendredi je décide de sortir et d'aller à la bibliothèque (qui sérieusement devrait être construite sur un ancien cimetière indien comme ça on aurait de bonnes raisons pour la détruire tellement elle est moche, mais bon en face de la gare de la Part Dieu les chances sont minces).

    En chemin je me rends compte que tout mon corps n'est pas en état de marche parfait, genre au bout de 200 mètres j'ai mal de partout, je suis fatigué, rincé.

    En rentrant mon thermomètre me confirme ce que je craignais (oups là belle figure de style) : toute la famille a été malade, pleins de gens autour de moi aussi, il n'y a donc aucune raison pour que je m'en tire comme ça, j'ai de la fièvre et ma barre d'énergie va aller en s'amenuisant, je vais avoir besoin d'herbes vertes ou rouges.

    A partir de là pendant les 4 jours suivants tout est plus flou.

    J'ai erré dans l'appart', allant du canapé au lit en passant par la Lorraine mais sans les sabots, mais avec des frissons et une petite chemisette légèrement humide.

    J'ai bu des Efferalgan 1 Giga (enfin je crois) alors ça c'est bien ça redonne de l'allant pendant quelques heures mais pour mieux après replonger dans les doux affres des courbatures, du mal de tête qui mobilise toute ma pov' tête pour des manoeuvres intensives de lancer d'obus lourds comme c'est pas possible.

    J'ai rencontré dans mon salon un clown jovial, un peu dégueu quand même, qui menaça rapidement de liquider intégralement ma famille si je ne lui laissait pas ma voiture afin qu'il puisse s'enfuir avec ses dégénérés de descendants.

    Mes nuits n'étaient pas du tout plus belles que mes jours ...... puisque qu'en fait quand on a de la fièvre c'est simple on pense toujours à la même chose pendant 7 ou 8 heures et c'est vite pénible. Se lever représentant un effort surhumain vous restez donc couché dans votre marasme, en frissonnant de temps à autre pour donner quand même un peu de piment à la situation. J'ai donc vu souvent l'antre du Ice Truck Killer et je me suis dis que les choses allaient mal se passer pour Debra et sous peu même. 

    Votre fille de 3 ans en profite pendant ces 4 jours pour faire sa crise d'adolescence et votre fils et ben lui au lieu de dormir peinard, comme d'habitude, décide de brailler pendant 2 heures une nuit histoire de bien tester l'accoustique de sa chambre et les nerfs de ses parents accessoirement. 

    Manger devient une corvée, reste les fruits et boire de la flotte tout le temps (non je n'ai pas commencé de correspondance avec la cie du téléphone ou du gaz ou toute autre administration non plus).

    Le pécé m'évoquait lui plus une nuisance sonore qui bourdonne désagréablement dans le salon qu'autre chose.

    Bref plus qu'un pas et j'allais lire un livre ou m'abonner à Karaoké Channel.

    Alors finalement je klaxonne au pressing et j'écoute Organize.

    Kamoulox et je vais mieux. 

     

    PS; cette note est une note de retour à la réalité, elle est faible (comme moi), blindée en basse calories, mais contient quand même des références à un jeu vidéo qui me traumatisa il y a quelques années, à un livre que je relus avec déplaisir il y a quelques mois, comme quoi des fois il faut rester avec ses souvenirs, et à un film violent et plutôt complaisant.

    Charles Pasqua : ah oui si quand même j'ai révé de Raph cette nuit, je sais pas trop à quoi il ressemble, mais je connais son vrai boulot. Il lave les autobus de la régie des bus de Lausanne (oui mon réve est très précis sur ce point  là) et pour ce faire il les plonge (en conduisant tout simplement ben oui c'est un rève on s'en fout du réalisme) dans la rivière du coin ou le Léman pour les bus les plus sales. Tu pourras continuer à Romans Raph si tu as du boulot en retard (dire que c'est à 15 bornes de là où je suis né on aurait pu aller manger des ravioles ensemble avec le SuperFlic et Papa Poule) y a l'Isére qui débite bien et surtout le Rhône, mais ça tu connais déjà.

     

  • Orlando et Dalida

     

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    Le congé paternité c'est fait pour s'occuper de son nouvel enfant, mais bon à 2 mois il faut bien dire que c'est pas l'activité débordante qui le caractérise.

    Les parents tous contents peuvent alors consommer en toute tranquillité et aller tiens chez Ikea encore, histoire de voir si les bougies sont toujours aussi belles, les meubles toujours aussi solides et les queues à la caisse toujours aussi longues.

    Nous avançons donc dans les rayons prêts à tout acheter, ébahis devant tant de hardiesse architecturale, tant de  meubles prêts à défier le temps et les déménagements quand soudain dans notre dos une voix nous interpelle.

    A ce moment on se dit tous "soit c'est quelqu'un que je connais et là c'est génial on va se retrouver à discuter de choses supers importantes dans les rayons d'une grande surface, au milieu du flot des visiteurs (oui Ikea se visite aussi comme un musée sans forcément acheter tellement là tout n'est que luxe calme et volupté etc etc) et des "excusez moi" "désolé" soit c'est pas pour moi et si je me retourne j'aurais l'air d'une tanche au milieu du lac Baîkal".

    Donc on continue notre route, mais la voix se fait insistante.

    Nous nous retournons vers un couple de jeunes de 25 ans environ, qui immédiatement nous demande "vous connaissez l'histoire de Samson et Dalila ??".

    Interloqués devant une telle entrée en matière nous bredouillons "euh oui, les cheveux tout ça ...".

    Et là la jeune fille embraye "vous savez si c'est une légende antique quelconque ou si c'est tiré de la Bible ??"

    Réponse embarrassée "oui, c'est un fait biblique il me semble ...".

    La jeune fille continue "parce que on a fait un pari avec mon pote et moi je ne crois pas que ce soit tiré de l'Ancien Testament ..."

    Je risque, histoire de faire le malin (sans jeu de mot) "mais c'est peut être tiré du Nouveau alors...."

    Elle surenchérie "non parce que je lis le Nouveau Testament régulièrement et ça ne me dit rien".

    Puis elle ajoute "c'est peut être tiré des écrits apocryphes...."

    Et là le temps s'est arrété chez Ikea, un ange est passé sans bruit au milieu des étagères Billy et des tables basses.

     

    PS : évidement en rentrant nous avons vérifié, toute cette malheureuse histoire est tirée de l'Ancien Testament et Franck Provost n'y est pour rien.