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Musique - Page 3

  • TOP DES BLOGEURS 2010

    Le Top Blogueurs 2010 : La sélection des meilleurs albums de l’année

    15 en 2008, 37 en 2009, nous sommes cette année 60 blogueurs musiques francophones à vous présenter au travers d'un classement commun les 20 albums qui nous auront collectivement le plus marqué en 2010. En espérant en toute humilité vous permettre de redécouvrir certains disques ou mieux d'en découvrir de nouveaux...

    The Radio Dept - Clinging To A SchemeThe Radio Dept - Clinging To A Scheme

    Branche Ton Sonotone : Les suédois de The Radio Dept. creusent le sillon d'une pop douce et fantomatique avec un acharnement de surdoués. Leur dernier opus a la couleur d'un coucher de soleil sur un lac scandinave : mélodies diaphanes, tourbillons distordus et rythmiques hypnotiques sont au rendez-vous d'un album qui a un goût d'insaisissable. Un charme nordique, à la fois enjoué et nostalgique, distant et incroyablement émouvant. A lire la critique du Golb et de Branche Ton Sonotone

    En écoute sur Spotify

    Syd Matters	- BrotheroceanSyd Matters - Brotherocean

    La musique à Papa : Mon histoire avec Syd Matters ? Cela me rappelle ces filles que l'on rencontre comme ça au hasard d'une soirée et auxquelles on n'attache d'abord pas vraiment d'importance. Pas qu'elles soient moches, loin de là, mais on les trouve un peu ...chiantes, manquant de fantaisie. Et puis, un jour, c'est la révélation. On ne comprend pas vraiment pourquoi : est-ce nous qui avons changé ou est-ce elles ? En tout cas, "Brotherocean" a résonné comme une évidence. Comme s'il n'y avait rien eu avant. Et tant pis, s'il n'y a rien après... "A moment in time ", comme disent les anglais. A lire la critique de Rigolotes chrOniques futiLes et insoLentes et de So Why One More Music Blog

    En écoute sur Deezer

    Deerhunter - Halcyon DigestDeerhunter - Halcyon Digest

    Esprits Critiques : Réussir un mélange est une chose compliquée. Si vous mélangez des couleurs dans un verre, il y a des chances que vous obteniez un cocktail maronnasse peu appétissant. La musique de Deerhunter, ça pourrait être ça. En mêlant de la noirceur, du son brut, du kraut, des mélodies presque pop et un son aquatique, le risque de gloubiboulga est présent. Pourtant, la bande à Bradfortd Cox a (encore) livré une œuvre subtile et unique, et arrive (encore) à polir un genre qu'il faudrait créer pour eux. Ils savent en tout cas faire monter une ambiance en neige, profiter de ce son vaporeux pour que le brouillard précipite en averse et mener vers une fusion encore plus fluide entre l'écriture et le son. A lire les critiques de Tasca Potosina et de Ears Of Panda

    En écoute sur Spotify

    Pantha du Prince - Black NoisePantha du Prince - Black Noise

    Playlist Society : "Black Noise" est un lac perdu dans les montagnes : derrière son romantisme pictural et ses sonorités enivrantes et apaisantes se cachent les traits des tornades à venir et des rayons du soleil qui comme chez Turner caressent les tragédies. Les mélodies électroniques de Hendrik Weber nous guident alors dans la taïga, se dérobent et nous abandonnent face à l'aurore boréale. A lire la critique de Pop Revue Express et le live report de Rigolotes chrOniques futiLes et insoLentes

    Joanna Newsom - Have One On MeJoanna Newsom - Have One On Me

    Brainfeeders & Mindfuckers : Joanna Newsom ne s'impose jamais nulle part. Elle se fraie un chemin délicatement, avec grâce, avec le temps de son côté. Elle effleure du son de sa harpe, comme une caresse derrière l'oreille, sa voix est devenue satin, mais au fond, rien n'a changé. Elle reste impossible à apprivoiser, toujours insaisissable. Elle s'échappe par tous les détours, dans cette forêt qu'elle dessine en trois disques et quelques chansons. Il suffit donc d'être patient, de la laisser s'approcher peu à peu, puis de se plonger entièrement dans la mystique lumineuse de "Have One On Me". Alors Joanna Newsom devient cette amie imaginaire qui ne peut sortir que d'un rêve. Mais tout est bien réel. A lire les critiques de Playlist Society et de Listen See Feel

    Mount Kimbie - Crooks & LoversMount Kimbie - Crooks & Lovers

    Chroniques Automatiques : "Crooks & Lovers", trop court, bancal mais pourtant tellement maitrisé, contient des morceaux frisant la perfection, qui dragueront tous les cœurs sensibles. Mélancolie electronica matinée de rythmes 2-step, Mount Kimbie, c'est surtout mini-jupes et arcs-en-ciel, bitume et claquements de doigts. Bonheur. A lire les articles de Brainfeeders & Mindfuckers et de Musik Please

    Cougar - PatriotMGMT - Congratulations

    Laisseriez-Vous Votre Fille Coucher avec un Rock-Addict ? : MGMT avait réussi à prouver sa capacité à coller quelques tubes imparables au milieu d'un album fadasse. Le "toujours difficile deuxième album" en est l'antithèse : pas de morceau direct (hormis l'imparable Brian Eno) mais un album fabuleux de complexité, de richesse, une pièce montée de folie(s) et de "plus" qui jamais ne touchent au "trop". Si c'est ça l'avenir du space-rock (ou du prog), on signe des deux mains, et on attend la synthèse en sifflotant "Flash Delirium". A lire les critiques de Des Oreilles dans Babylones et du Golb

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    Zola Jesus - StridulumZola Jesus - Stridulum

    Unsung : Pour la première fois, Zola Jesus s'est enregistrée en studio, entourée de musiciens professionnels. Cette production soignée met surtout en valeur sa voix profonde, ce timbre légèrement rauque à donner des frissons, renforcé par la réverbération, l'atmosphère angoissante entre rythmiques 80's, piano entêtant, et des textes emprunts de doutes, d'espoirs fragiles, et de complaintes mélancoliques. Cet émouvant "Stridulum" révèle une jeune artiste talentueuse. A lire les articles de Little Reviews et Toujours Un Coup d'Avance !

    Gil Scott Heron - I'm New HereGil Scott Heron - I'm New Here

    Arbobo : Une histoire d'ange déchu, une histoire vraie. Une histoire de phoenix, de père putatif du rap extrait de tôle par un producteur aux doigts d'or. Il a serré la main du diable, le bougre. Gil Scott-Heron vient peut-être de publier son plus bel album, le plus noir, creusé à mains nues dans le bitume crasseux de New York. Ca saigne, ça saigne mais c'est vivant. C'est palpitant. A lire les critiques de My(Good)Zik et du Choix de Mlle Eddie

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    LCD Soundsystem - This is HappeningLCD Soundsystem - This is Happening

    I Left Without My Hat : James Murphy a beau s'en amuser et assurer le contraire ("You wanted a hit, but that's not what we do"), ses Lcd Soundsystem, tout en popisant leur propos, n'auront pas franchement changé leur fusil d'épaules avec "This is Happening", troisième et ultime album du groupe. Continuant de rendre hommage à la musique contemporaine par divers emprunts voulus ou fortuits (du Velvet Underground par ci, du Bowie par là), "This is Happening" est un disque aux contours rock, aux beats toujours synthétiques, mais à la vision globale très pop. Surtout, il n'est rien de moins qu'une belle épitaphe pour une des aventures discographiques les plus passionnantes et emballantes de ces dix dernières années, au fronton de laquelle le mot plaisir semble avoir été gravé en lettres d'or. A lire les critiques de Chroniques Automatiques et La Musique à Papa

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    Sufjan Stevens - The Age of Adz Sufjan Stevens - The Age of Adz

    Ears of Panda : 5 ans après Illinois, Sufjan Stevens nous revient, non sans quelques doutes, avec son projet le plus personnel et sûrement le plus risqué. Retrouvant ses premières amours pour la musique électronique sans abandonner pour autant son goût pour la pop baroque, le compositeur de 35 ans accouche d'un disque pour le moins étonnant. Le génie détruit pour mieux reconstruire et nous offre cet album d'un genre nouveau; à l'ambition démesurée, aux sons hachés, rugueux, épileptiques même, sans perdre jamais de sa superbe. On retrouve alors, dans l'essence même de ce disque, ce doux rêveur toujours en perpétuel mouvement, qui nous avait laissés sans nouvelles depuis bien trop longtemps. A lire les critiques de Esprits Critiques et Brainfeeders & Mindfuckers

    Flying Lotus - CosmogrammaFlying Lotus - Cosmogramma

    So Why One More Music Blog : Le prodige originaire de la Cité des Anges s'affranchit sur ce troisième album des formats classiques en terme de durée et des carcans trop étroits d'un genre que l'on définissait comme l'abstract hip-hop. Entouré de musiciens talentueux et confirmés, élégant dans son costume de chef d'orchestre qui lui sied à merveille, il dirige des micro-symphonies aussi organiques qu'électroniques, laissant parler son héritage et s'exprimer sa fibre jazz. A lire les critiques de De La Lune On Entend Tout et de Nuage Noir

    Caribou - SwimCaribou - Swim

    Pomme de Pin : Hypnotique et viscéral, réfléchi et instinctif, cérébral et dansant, sur "Swim", Caribou mêle boucles électroniques et rythmiques tribales et en profite pour réconcilier la tête et les jambes. L'expression Intelligent Dance Music reprend des couleurs et en une tournée tellurique, toutes batteries dehors, Dan Snaith fait mentir tous les clichés sur les mathématiciens. A lire les critiques de Five Minutes et So Why One More Music Blog

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    Owen Pallett - HeartlandOwen Pallett - Heartland

    C'est entendu : Débarrassé de son pseudo geek à souhait (Final Fantasy), Owen Pallett brandit l'étendard de son patronyme civil comme le symbole d'une ambition enfin assouvie. Auto-proclamé Seigneur Divin du Royaume de "Heartland", il décore cet univers d'arrangements subtilement magnifiques et réalise un chef d'oeuvre pop dont la "lecture" révèle une mise en abyme homo-érotico-créatrice digne de tous nos louanges. A lire les critiques de Feu à Volonté et de Ears Of Panda

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    Janelle Monae - The ArchAndroidJanelle Monae - The ArchAndroid

    Le Gueusif Online : Une torpille de soul-funk qui n'oublie pas d'être outracière, voire parfois un peu kitsch, mais qui détonne certainement dans le paysage musical monochrome de cette année 2010. Une voix, une présence et un talent à suivre, que ce soit en studio ou en live, où toute la classe de Janelle Monàe resplendit. A lire les critiques de With Music In My Minds et Music Lodge

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    The Black Keys - BrothersThe Black Keys - Brothers

    Le Choix de Mlle Eddie : Ô Dan Auerbach que ta voix est belle ! "C'est pour mieux te régaler", pourrait-il me répondre. Le duo d'Akron s'autorise tout sur cet album : rock, blues, pop et même soul, avec une production qui n'a jamais été aussi bonne. Un poil trop lisse, diront certains, par rapport à ses prédécesseurs. C'est vrai, mais ce qu'ils perdent en abrasivité ils le gagnent en diversité. Et Auerbach n'a jamais aussi bien chanté. Ce Brothers, c'est la grande classe. A lire les critiques de La Quenelle Culturelle et du Gueusif Online

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    Beach House - Teen Dream.Beach House - Teen Dream

    Hop : Beach House tutoie enfin les sommets avec ce troisième album. Plus faciles d'accès, plus immédiates que par le passé, les chansons de Beach House brillent ici par l'éclat des mélodies, par la beauté triste et bouleversante des arrangements assez somptueux que l'on trouve tout au long de ces dix hymnes à la mélancolie qui évoquent la froideur d'une piste de danse au petit matin. A lire les critiques de Between The Line Of Age et du Choix de Mlle Eddie

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    Four Tet - There is Love in YouFour Tet - There is Love in You

    Good Karma : Obsédant : c'est le moins que l'on puisse dire de ce cinquième album de Kieran Hedben. Très loin de son groupe de post-rock Fridge, l'Anglais a choisi la musique électronique pour s'exprimer en solo. En résulte un disque inspiré par le jazz, la house et l'electronica. Il y livre des compositions aussi bien dansantes qu'introspectives, à l'inspiration et la production impeccables. Lumineux. A lire les critiques de Chroniques Automatiques et de I Left Without My Hat

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    Swans - My Father Will Guide Me Up A Rope To The SkySwans - My Father Will Guide Me Up A Rope To The Sky

    Where Is My Song : A l'heure des come backs périmés et après 13 ans de silence, les Swans réactivés offrent un album magistral, oppressant, monolithique, volontiers misanthrope, beau comme un mensonge et sale comme la vérité. Une rigoureuse apocalypse. Bande son idéale pour la fin du monde civilisé, que l'on peut désormais attendre avec sérénité. A lire les critiques de Playlist Society et du Golb

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    Gonjasufi - A Sufi and a KillerGonjasufi - A Sufi and a Killer

    Des Oreilles Dans Babylone : Sans aucun doute possible l'ovni musical de 2010, Sumach Ecks a surpris tout le monde. Débarqué de nulle part bien qu'actif depuis les années 90, il est sorti de son désert de Mojave parrainé par Warp pour nous livrer un disque intemporel et inclassable. Soul chamanique, hip hop dérangeant, rock bordélique, chaque plage de cet objet unique accouche d'un genre nouveau. Il y a tant d'inventivité et d'imagination dans cet album qu'il est impossible d'en faire le tour en moins de cent écoutes. Passer à côté serait une erreur monumentale. A lire les critiques de Chroniques Electroniques et de Les Insectes sont nos amis

    Les participants au Top des Blogueurs 2010 :

    Alain de Soul Kitchen, Anakin de Attica Webzine, Arbobo de Arbobo, Benjamin F de Playlist Society et de Ricard SA Live Music, Benjamin L de Le Transistor, Benoit de Pop Revue Express et de Hop, Catnatt de Heaven can wait, Cedric de So Why One More Music Blog, Daniel de Listen See Feel, Dat' de Chroniques Automatiques, Dr Franknfurter de The Rocky Horror Critic Show, Dragibus de Les insectes sont nos amis, Eddie de Le Choix de Mlle Eddie, Edouard de Ears of Panda, Ed Loxapaq de Chroniques Electroniques, Elliott de Weirdbrowser, Neska de Adiktblog, Fabien de Kdbuzz, GT de Music Lodge, Gui Gui de Les Bons Skeudis et du Mellotron, Guic'The Old de Laisseriez-Vous Votre Fille Coucher avec un Rock-Addict ?, Jimmy de Nuage Noir, Joanny de Discobloguons, Joe Gonzalez de C'est entendu, Joris de Tasca Potosina, JS de Good Karma, Ju de Des Oreilles Dans Babylone, Julien LL de Des Chibres et Des Lettres, Junko de Unsung, Laure de Not For Tourists, Laurent de Rocktrotteur, Leroy Brown de I'll give her mélodies, Marc de Esprits Critiques, Martin de Branche Ton Sonotone, Matador de Between The Lines Of Age, Michael de Crystal Frontier, Mmarsup de Little Reviews, Myriam de Ma mère était hipster, Nathan de Brainfeeders & Mindfuckers, Nicolas de Soul Brotha Music, Olivier de Feu à Volonté, Olivier R de Where Is My Song, Paco de De La Lune On Entend Tout, Paul de Pomme de Pin, Pauline de E-Pop, Pierre de Musik Please, Rod de Le Hiboo, Romink de My(Good)Zik, Sabine de With Music In My Mind, Sfar de Toujours un coup d'avance !, Ska de 7 and 7 is, Sunalee de Bruxelles Bangkok Brasilia, Sylphe de Five-Minutes, Systool de Le Gueusif Online, Thibault de La Quenelle Culturelle, Thomas de Le Golb, Twist de I Left Without My Hat, Vincent de La musique à Papa, Violette de Rigolotes chrOniques futiLes et insoLentes, Xavier de Blinking Lights

    Vous pouvez retrouvez l'intégralité des disques cités dans le classement ici

    Chef de projet : Benjamin F / Indentité visuelle et design : Laurent / Communication : Romink, Sylvie et les Waaa / Porte-paroles : Arbobo et JS / Plus de tops : le classement de GT sur Music Lodge

  • Singles 2010 - JUNIP " With you"

    Le mois de décembre est toujours le moment de faire ses comptes musicaux.


    PVT, Broken Bells et Ventura sont mes albums de l’année.


    Plutôt que de vous en reparler, il me semblait aussi intéressant de m'attarder sur certains titres épars, souvent issus d’albums qui m’ont à moitié convaincus, qui sont tombés dans mes oreilles cette année et qui m’ont obsédés quelques jours ou quelques semaines.

     

     

    Dans Junip il y a José Gonzalez qui est, parait il, super célèbre pour des musiques de films, de série, de pub et de je ne sais trop quoi.

    Dans Junip José chante de sa voix très chaude, très posée, avec ce timbre si particulier qui donne l'impression que l'album a été enregistré dans un studio tout en bois avec des lambris sur les murs, une gigantesque peau d'ours sous la batterie, restituant une ambiance coin de feu pas dégueu.

    "With you" m'a tout de suite évoqué Boards Of Canada à cause de ce clavier vintage qui apparait dans le morceau au bout de 2 minutes et de cette lente progression rythmée par la grosse caisse et ses "tatatatata".

    Vous avez aussi le droit de vous endormir avant la fin du titre, je comprendrai.

     

  • Singles 2010 - LCD "You wanted a hit"

    Le mois de décembre est toujours le moment de faire ses comptes musicaux.


    PVT, Broken Bells et Ventura sont mes albums de l’année.


    Plutôt que de vous en reparler, il me semblait aussi intéressant de m'attarder sur certains titres épars, souvent issus d’albums qui m’ont à moitié convaincus, qui sont tombés dans mes oreilles cette année et qui m’ont obsédés quelques jours ou quelques semaines.

     

     

     


     

     

     

    LCD Soundsystem est (était ?) une usine à fabriquer des titres à partir d’anciens morceaux, d’épaves vautrées dans le fossé, d’influences diverses plus ou moins digérées, typiquement le genre de musique qui dans 10 ans risque, de ce fait, de prendre un sacré coup de vieux et de ne plus ressembler à grand-chose.


    Je n’ai pas du tout adhéré à la cuvée 2010 de LCD, sauf pour l’ironique « You wanted a hit ».

    Pourquoi ?


    En raison de cette lente montée en puissance autour d’une ligne de basse imparable annonciateur d’un morceau parfait de dance-rock, lente progression pour déboucher sur un titre ne décollera jamais, qui continuera à rouler sur la piste jusqu'au bout.


    Le groupe jouant à la perfection sur la frustration de l’auditeur en ne lui donnant jamais le refrain libérateur, juste 1 esquisse, saccageant le tout avec un solo de guitare réalisé par un enfant de 8 ans qui a commencé à jouer à Guitar Hero 3 semaines plus tôt, le tout pendant 9 minutes.


    Du  grand art.

  • Grasscut - 1 inch 1/2 mile

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    Coincé entre la BO du Grand Bleu, vieille survivance féminine d'un film générationnel aujourd'hui désuet, et Beaumont Hannant sommeille tranquillement l'album de Grasscut, acheté il y a plusieurs mois.

    Et brusquement la semaine dernière j'ai remis la main sur "1 inch 1/2 mile" pris d'une certaine honte de ne pas m'être interessé plus à cet album depuis son achat, après quelques lignes lues chez Brainfeeders and Mindfuckers.

    Pourtant tous les ingrédients sont là : des mélodies, de l'électro raisonnée mélangée avec des instruments plus classiques, du chant et des samples de voix d'écrivains (W.G Sebald), de poètes (Basil Bunting, Ezra Pound).

    Et je dois dire que l'ensemble fonctionne plutôt bien.

    Le groupe n'essaie jamais de passer en force avec ses titres. Il se dégage de sa musique une certaine mélancolie qui apporte du mystère et une retenue à l'ensemble.

    Ces voix "historiques" (Pound, Sebald ...) sont la force de cet album et créent un arrière plan réaliste à cet album, l'empêchant de sombrer pas dans la musique d'ornement, vainement clubesque.

    Ainsi l'évident et tubesque "Muppet (en écoute) est vite sabordé pour finir par un élan bruitiste puis des choeurs célestes.

    "1 inch 1/2 mile" a un peu plus d'ambitions que cela et fonctionne plutôt par petites touches discrètes et sensibles, comme Tarwater ou Notwist, qui vu de loin forme un tout cohérent, coincé à côté du Grand Bleu, lui devenu poussiéreux.

     

    Lien SPOTIFY

     

  • PVT - Church of no magic

     

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    En ce moment ce n’est pas la grande forme au niveau de ce blog vous l’aurez vous aussi remarqué, on pourrait presque dire que j’ai perdu la foi, en raison du peu d’albums intéressants entendus ces derniers temps.

    Vous ne trouverez rien donc sur le dernier Helmet (les années 90 sont bien terminées), ni sur Indian Jewelry ni sur Junip ou encore Yann Tiersen.

    Trop de ceci, pas assez de cela, mais pas de quoi faire un tout cohérent que l’on appelle communément un album et donc pas de quoi écrire quelques lignes roboratives pour lecteurs égarés et affamés.

    Bon je dois quand même avouer que le « Church of no magic » de PVT m’a quand même accroché et que je l'ai écouté une bonne dizaine de fois depuis un mois, ce qui en général est plutôt une bonne chose.

    PVT essaie de trouver une formule magique, comme des milliers de musiciens avant, pour ainsi attirer les masses à la porte de son église, à ses offices.

    Il ne s’agit pas ici de s’accorder différemment, de porter des bermudas en slappant une basse, de ralentir ou d’accélérer le rythme, de devenir incroyablement technique (et chiant), de faire de la musique instrumentale avec des xylophones (non je ne pense à personne) ou de tuer un des membres du groupe et de manger des bouts de sa cervelle.

    Leur truc à PVT c’est de créer une espèce de new-wave moderne, c'est-à-dire comme au tournant des années 70, de jouer une musique avec option tout synthé qui essaie d’imaginer, de créer un futur, loin des canons habituels.

    N’imaginez pas un album qui sentirait le revival 80’s à des kilomètres, Hurts la déjà fait pour vous cette année, mais plutôt des titres mélangeant mélodies, travail sur les voix et expérimentations sonores qui déstabilisent l’auditeur dans un premier temps pour mieux ensuite le faire adhérer à ses croyances personnelles et très contemporaines.

    Je ne vous donnerai pas de groupes s’approchant de ce qu’à fait PVT sur cet album tant les comparaisons me semblent difficiles à faire et être réductrices ici, mais sur la tonne d’albums écoutés cette année je veux bien devenir un des apôtres de ce groupe et répandre la bonne nouvelle, libre à vous ensuite de croire à cette parole.

    Ailleurs : chronique pas trop pour chez Chroniques Electroniques et chronique emballée chez C'est entendu

    Lien Spotify